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Sexualité - Polygamie, ou "Le bal des frustré(e)s" !

Source: Le Post

Polygamie, ou "Le bal des frustré(e)s" !

Il y a bien longtemps (je n'écris plus "dans une autre vie" parce que ça me fatigue de répéter que "la vie n'est pas un long fleuve tranquille"), encore un peu coincé dans les carcans imprimés dans un esprit mal dégrossi de l'adolescence, j'ai eu le plaisir indicible de partager d'intenses moments de bonheur avec une femme extraordinairement belle, qui pouvaient s'auréoler du qualificatif de "merveilleux" tant sa vision du monde "idéal" était éloignée des concepts "moraux" étriqués qui nous sont pratiquement imposés aujourd'hui.
(Giscard n'avait pas encore fait promulguer la loi sur la majorité à 18 ans et elle était poursuivie pour "détournement de mineur".)


Compagne d'un de nos "illustres intellectuels mondains" et tandis que sa plastique s'affichait sur la quasi-totalité des transports parisiens de l'époque pour y vanter de la lingerie fine, il est probable qu'elle n'était pas en peine de se trouver un amant qui compensât les éventuelles déficiences sexuelles de son conjoint officiel et, ci-devant, papa de l'enfant (dont je n'apprécie guère ce qu'elle écrit laborieusement sur sa maman) qu'ils avaient conçu(e) ensemble.

De sexualité, il fut d'ailleurs rarement question entre nous autrement que dans nos conversations... autant du fait que mes propres performances sexuelles d'adolescent auraient été facilement soumises à caution de par ma seule inexpérience que parce que ce n'était pas du tout le but qu'elle recherchait...
Aujourd'hui qu'elle est décédée d'un cancer ("supplémentaire !" : elle avait déjà subi une ablation du sein avant ses 25 ans) avant même d'atteindre l'âge de 60 ans, je me demande si ses désirs n'étaient pas dictés par l'urgence de conjuguer l'ensemble des conditions qui font qu'on ne veuille pas quitter la vie sans l'avoir "bien" remplie...
Certains (imbéciles !) affirmeraient "qu'elle avait tout pour être heureuse" puisque son compagnon, en plus d'être supérieurement intelligent et cultivé, lui garantissait le confort matériel pourvu qu'elle acceptât de mettre un bémol sur ses propres aspirations, pourvu qu'elle se consacrât pleinement à l'éducation de la progéniture dont il n'était pas évident que sa vision du monde y soit profitable...
Il va sans dire que c'est faire bien peu de cas de quelqu'un (une "vraie" femme !) qui n'a pas attendu de vivre (et faire un enfant) avec un homme pour se construire sa propre personnalité...
En résumé (si je peux exprimer son mémoire silencieux mais tellement éloquent "d'avant tombe"), elle aurait affirmé qu'aucun homme ne pouvait disposer de toutes les "qualités" et "avantages"  dont une femme avait besoin pour s'épanouir pleinement...
Et comme je connais mes propres limites (physiques, matérielles et "intellectuelles") : j'en ai fait un credo que je porte très souvent comme un fardeau !

Il est admis que "la vie" n'est faite que de compromis ; mais ceux qui ne savent pas faire ces concessions aux conventions d'usage sont néanmoins condamnés à vivre jusqu'à ce que mort s'en suive...






La merveilleuse amie dont je parle ici n'a jamais pu faire la part des choses et se défaire des éléments constitutifs de sa propre personnalité.
Elle ne brillait pas "en société" de ce qu'elle avait vu : elle y était appréciée par (presque) tous pour ce qu'elle aspirait encore à voir !..
Ne trouvant en aucun individu, aussi intéressant soit-il, la totalité des qualités et prédispositions qui feraient qu'elle même assouvirait les besoins qui motivaient sa raison d'exister pleinement, elle a confié son souffle à "un crabe" qui l'a dévorée peu à peu sous le regard presque amusé (et probablement arrogant !) de notre "philosophe" ?
(Avec quelques jours de retard sur "la fête des morts", je t'embrasse très fort, chère et tendre Isabelle !)

Quelques années plus tard, je me suis retrouvé dans des contrées "gouvernées" par d'autres misères sociales et économiques...
Elles sont d'ailleurs envahies -à grand renfort de charters entiers- par certains de nos chers compatriotes qui y bénéficient de tarifs de voyage et de séjour avantageux pour y savourer  -à l'aide de quelques dollars- des faveurs de mères de familles (voire de leurs enfants !) conjoncturellement délaissées par leur(s) conjoint(s).
Je n'ignore pas que la plupart de ces "conjoints", en "grand déplacement de plusieurs années", se ménagent une nouvelle couche où ils se reposent des travaux pénibles -nécessaires au développement "capitaliste" de leur pays !- qu'ils accomplissent avant de revenir (éventuellement) dans leur ancien foyer.
Je ne suis pas naïf au point de croire que ces femmes qui vendent (à bas prix) leurs charmes tropicaux à des touristes ventripotents -se mouvant comme des ours sur un plancher de danse- cessent soudainement de rêver à cet amant pauvre qui les fait pâmer sur un rythme endiablé de "merengue" (ou "salsa" pour les béotiens incapables de saisir la nuance).
Je sais, en revanche, qu'une certaine forme de "polygamie" est indispensable pour que des familles "pauvres" survivent...

J'ai également vécu quelques années en compagnie d'une "call-girl" qui avait -elle aussi- sa propre conception de la "polygamie"... et qui ne voyait aucun inconvénient à me confier -de temps à autre mais sans m'en préciser la raison- l'entretien et l'éducation de ses enfants  pendant qu'elle partait monnayer ses charmes et "compétences" durant plusieurs semaines.
(Allez-y : n'hésitez pas à me dénoncer pour "proxénétisme" . Zut ! Je crois qu'il y a prescription... En plus qu'elle est décédée depuis plus de 10 ans et que je maintiens des relations "paternelles" avec ses enfants)

Comme je me sens bien incapable de donner toutes les satisfactions qu'elle attend de sa courte vie (sexuelles et matérielles, en particulier) à une femme, je ne suis pas en position de force pour lui imposer la "monogamie"...
Et comme je suis très lâche (au point de ne pas m'imposer à moi-même ce que je serais tenté d'imposer aux autres), j'ai décrété unilatéralement que mon "célibat" était une excellente chose en m'interdisant d'exercer la moindre autorité sur quiconque...

Quand une amie passe quelques instants auprès de moi dans ma demeure poussiéreuse, je ne me précipite pas devant les "affaires sociales" et autres ligues "de moralité"  pour savoir si c'est de la polygamie "de fait" et s'il y a lieu de le dénoncer.

Pour autant que je sache, l'arsenal juridique dont dispose l'état afin de réprimer, sanctionner, condamner, emprisonner toute personne qui aurait abusé de sa condition pour contraindre quelqu'un d'autre à se soumettre à l'arbitraire de son autorité est particulièrement bien fourni.
Il n'y a absolument pas besoin de lois d'exception visant telle ou telle pratique religieuse et/ou philosophique quand la constitution a prévu les mêmes droits et devoirs pour chacun des citoyens.

Maintenant, il reste à appliquer à la lettre le droit constitutionnel... et je comprends que ça gêne certains de ceux qui aimeraient que seuls les autres soient assujettis à des devoirs !...