L'ouragan Tomas s'est abattu vendredi matin sur Haïti, occasionnant de fortes pluies et des rafales de vent. La tempête, qui a fait trois morts, a provoqué de dangereux glissements de terrain et de fortes inondations. Des toitures ont été emportées par des rafales atteignant 140 km/h, alors qu'à Port-au-Prince, un camp de déplacés était inondé, selon la protection civile.
FORTES INQUIÉTUDES
"Le fait qu'Haïti ait une forte déforestation pourrait aggraver encore la situation car il n'y a pas d'arbres pour arrêter les coulées de boue", a expliqué la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), Elisabeth Byrs.
"Les agences de l'ONU sont sur le pied de guerre car elles craignent qu'au minimum un demi-million de personnes soient affectées", notamment les centaines de milliers de sinistrés qui vivent dans des camps depuis le séisme de janvier.
AIDE ET PRÉPARATIONS
En prévision de l'ouragan, l'ONG ACTED avait prépositionné 8 000 kits d'abris d'urgence. Ils sont composés de bâches, de cordes et de piquets, répartis sur cinq sites à travers Haïti. La France a annoncé l'envoi d'un avion militaire avec du fret humanitaire et des bâches pour les personnes sinistrées dans les camps d'hébergement.
La République dominicaine voisine a également lancé une alerte rouge dans huit provinces. Tomas avait déjà causé la mort de 14 personnes la semaine dernière dans l'île de Sainte-Lucie, située au sud de la Martinique.
A Cuba, distante de 100 km d'Haïti, les intempéries perturbaient également les provinces orientales de Guantanamo, Granma et Santiago de Cuba. Jeudi soir, un avion de ligne cubain qui avait décollé de Santiago pour La Havane malgré le mauvais temps s'est écrasé à mi-chemin tuant les 68 personnes à bord.
