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Pour se dorer sans risque, les dermatologues classifient les crèmes par Nasser Hannachi

A chacun son type de peau

Les ultraviolets frappent fort entre midi et seize heures. Ils altèrent davantage les peaux fragiles sans couverture ou protection avant la séance de bronzage : des complications dermiques s’installent dont les thérapies s’avèrent impuissantes parfois. A vrai dire, les dernières découvertes scientifiques sur les maladies de la peau contractées, notamment par un excès d’exposition au soleil durant l’été, ont fait exploser le marché des produits cosmétiques et, par là même, elles ont apporté un éclairage assez percutant sur la nécessité de gérer sa «photosensibilité». Depuis que la tendance est à la peau dorée, les dermatologues sont assez convoités par une frange de personnes adeptes de cette mode qui a supplanté, depuis déjà un siècle, le teint blanc. Il est
impératif de prendre soin de sa peau sous peine de la brûler, et donc favoriser un cancer pas toujours facile à éliminer. Ainsi, les médecins recommandent généralement une visite médicale aux personnes vulnérables bien avant leur départ en vacances afin de les prévenir sur les risques des expositions prolongées au bronzage. Cependant, selon des spécialistes, il ne suffit pas de fuir le soleil pour éviter les maladies de la peau, mais de savoir prendre ses dispositions en vue de bronzer sans danger. Si sous d’autres cieux, le bronzage est actif à longueur d’année, à la faveur de la présence de salons spécialisés, il n’en demeure pas moins que les UV naturels demeurent les plus prisés. «Des contre-indications pourraient être générées par des appareils proposés dans les salons.». Sauf que, pour bénéficier pleinement des bienfaits de cet astre en été, il faudrait se soumettre à quelques règles élémentaires, mais ô combien importantes. Cela va des huiles de bronzage aux heures préconisées pour s’exposer au soleil. La recette grand-mère «citron-huile d’olive» continue d’avoir ses adeptes. «Je reste fidèle à cette vieille solution que j’applique à mes enfants. Ni coup de soleil ni brûlures, et surtout beaucoup d’économie», ironise un père. Ce n’est pourtant pas le cas pour toutes les personnes qui recherchent le soleil au bord de la plage pour bronzer. Elles sollicitent les magasins de cosmétiques pour se procurer des crèmes. Là, il faudra être plus que vigilant et méticuleux avant d’acheter. Et souvent les vendeurs ignorent la provenance de tels
produits, dont la traçabilité reste inconnue ou simplement contrefaite. «Il est une marque nationale qui n’a rien à envier aux autres importées. Elle est efficace selon les avis des clients», atteste un gérant de commerce au centre- ville. Sur un autre plan, les gens n’achètent pas en fonction de leur type de peau. A titre d’exemple, «plus l’indice du produit est élevé, mieux celui-ci protège sans risque d’éventuelles allergies une fois le soleil est en contact avec le derme». En revanche, il est conseillé de choisir un produit à indice faible pour les personnes ayant une peau plus ou moins mate. La notion d’écran total, bien que contestée dans la mesure où les infiltrations ultraviolettes ne sont pas «capturées» intégralement, reste le meilleur moyen de protection. En tout cas, si le soleil est bénéfique pour l’être humain, il est avéré que «chaque individu réagit différemment aux rayons ultraviolets». La vue est aussi importante que la peau en été. Ce qui oblige à choisir les verres les mieux adaptés à l’état d’ensoleillement. Toutefois, il est rare de tomber sur des paires répondant aux normes. Les étals implantés dans des lieux publics proposent diverses lunettes dont la provenance et la qualité restent à vérifier. Moyennant 400 DA et plus, ces paires s’arrachent souvent sans mesurer le danger causé par des verres qui laissent les rayons filtrer, atteignant l’œil. En somme, une culture de consommation n’existe pas encore chez les consommateurs. Le marché du toc chinois et à bas prix leur a fermé davantage les yeux.

Nasser Hannachi