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Philanthropie - Au chevet des Haïtiens

SOLIDARITE. Un jeune couple, originaire de Rouen, va partir pour une mission humanitaire de deux ans à Haïti.

Sibylle et Benjamin vont aider les petits Haïtiens à retrouver une école

Tout plaquer, son travail, sa famille, sa vie en France, pour une mission humanitaire longue de deux années. Ça paraît assez fou et pourtant c'est le projet d'un jeune couple, dont la femme est native de Rouen. Décidés à venir en aide aux habitants d'Haïti, démunis après le terrible tremblement de terre survenu le 12 janvier 2010 - qui a fait 250 000 morts-, Sibylle et Benjamin Hedde, 25 ans tous les deux, vont du coup démissionner pour partir au début du mois de novembre à Port-au-Prince.

 

Guidés par leur foi

« Ça faisait longtemps qu'on avait cette idée en tête. Etant tous les deux dans une situation confortable (salariés d'un grand groupe énergétique et d'un laboratoire pharmaceutique), on ressentait un besoin fort de s'investir pour aider des populations en détresse », confient-ils.

Il est prévu qu'ils participent àla construction de six écoles qui ont été complètement détruites. Après avoir pris contact avec Fidesco, un organisme catholique de solidarité internationale, ils ont su au mois de juin dernier qu'ils partiraient pour Haïti. Depuis, ils ont commencé à apprendre le créole, sont très attentifs à toute l'actualité de l'île et s'intéressent à son histoire afin de « facilement s'acclimater » et de mieux « comprendre les habitants ».

A la question, appréhendent-ils ce long voyage ? Ils répondent spontanément non : « Si on avait peur, on ne le ferait pas. Un tremblement de terre comme celui qui s'est produit au mois de janvier, ça n'a pas lieu chaque année. En revanche, ce que nous appréhendons le plus, c'est l'état de dénuement du pays. Comment va-t-on réagir dans des conditions de vie aussi difficiles ? » En effet, sur place, la vie est compliquée à tous les niveaux, vu que près de 70 % des infrastructures ont été détruites.

Le point de départ de cette démarche solidaire ? La foi chrétienne que partagent Sibylle et Benjamin Hedde. « A Paris, où nous travaillons, on n'a pas le temps de se mettre au service des autres. Là, pendant deux ans, on va pouvoir se donner à fond au service des nécessiteux. On ne part pas pour sauver le monde c'est sûr, mais pour donner un peu du nôtre, explique de concert le couple. C'est une démarche à la fois spirituelle et humaine. » Et aussi courageuse de s'engager pour deux années de bénévolat. Au terme desquelles ils ont prévu de « retourner en France ». « Pour reprendre la vie, là ou on l'aura laissée ». Mais enrichie d'une expérience humaine inoubliable.