Le dernier livre d’Oliver Maurel à pour but de nous montrer que la « nature humaine » est naturellement bonne et non pas mauvaise en soi, comme on l’a cru pendant des millénaires, sans voir que c’est justement en traitant les enfants comme ça qu’ils sont devenus mauvais, méchants et violents. On a fait porter la responsabilité des parent sur l’enfant pour épargner les parents et l’on a cru que l’enfant était vraiment naturellement (génétiquement) méchant, mauvais.
La violence éducative
La première partie du livre nous explique que la violence éducative est une appélation qui englobe les formes de maltraitances non reconnues comme étant de véritables maltraitances que l’on utilise depuis des millénaires pour éduquer les enfants, leur « apprendre » la différence entre le bien et le mal, et explique que les statistiques sur les maltraitances sont souvent faussées, car elles ne tiennent compte en général que de la violence reconnue, la violence qu’une minorité d’entre nous ont subis, c’est à dire la violence dans ses formes les plus visibles, comme les coups laissant des marques sur le corps. La violence « invisible » reste encore méconnue et inconnue d’une majorité d’entre nous.
Nous ne voyons pas en général la violence que nous avons subis, nous la considérons comme normale, nécéssaire et même éducative, ce qui explique que cette forme de violence pour l’éducation de l’enfant soit passée inaperçue, elle est tellement repandue que seule une minorité d’entre nous ont réussi à en percevoir les effets desctructeurs. La violence que l’on subie nous aveugle car elle nous est administrée avec la croyance que c’est pour le bien de l’enfant donc ça ne peut pas être de la violence si c’est pour notre bien ! Pour survivre l’enfant doit croire ses parents pour ne pas montrer des signes d’insoumission à leur obéissance et éviter ainsi les réprimandes, les brimades et autres violences en représaille.
Le début de la violence dans l’humanité
Olivier Maurel se pose la question de savoir ce qui a fait que l’humanité a basculée dans la violence, car les animaux et les grands singes, les plus proches de nous en terme d’évolution ne montrent pas ces comportements violents envers leur propre progéniture, par exemple, lorsqu’un petit est en danger, la mère chez les Grands Singes Bonobos ne le frappe pas, elle se contente de l’empoigner pour l’éloigner du danger, mais on sait bien que les êtes humains, eux dans ce cas, bien souvent en « profitent » pour accuser l ’enfant et surtout lui « faire comprendre » qu’il se met en danger en le tapant. Une expérience à montré que les mères singes qui ne s’occupent pas de leur petits sont celles qui ont été privées d’affection dans leur propre enfance. Le comportement inné semble être donc de protéger les enfants et non de les éduquer à coups de violences.
Dans le chapitre 6 « La violence éducative , de ses origines à ses répercussions religieuses »,
il explique même que l’humanité n’était pas guerrière avant les derniers 20 000 ans, époque ou l’on trouve une preuve incontestable d’une arme humaine ayant causé la mort d’un enfant et que la violence se retrouve dans toutes les sociétés ayant acquis l’écriture.
O.Maurel nous dit que c’est sans doute lors de la sédentarisation que l’être humain est devenu violent car il n’y avait plus de comportements innés adpatés à cette situation et ce mode de vie était donc en contradiction et inadapté avec les instincts de survie qui protègent, il fallait donc forcer les enfants à réprimer ces instincts pour qu’ils s’adaptent à cette nouvelle forme de vie que l’on ne connaissait pas jusque là, les enfants n’étaient plus protégés des attaques par leurs parents car ce sont eux qui les attaquaient et ils ne pouvaient pas s’en protéger , car il fallait pour qu’ils s’adaptent à cette nouvelle société, réprimer ces mécanismes de défenses naturels inadaptés à cette nouvelle situation inconnue dans l’espèce humaine, donc ils ne pouvaient plus se défendre. L’enfant n’était pas adapté à ce mode de vie en contradiction avec l’instinct de survie.
L’une des causes de la répression de ces comportements biologiques innés lors de la sédentarisation est sans doute que la mère allaitait moins longtemps ces enfants, du fait notemment de la proximité des animaux qui fournissait du lait. Les enfants étaient donc sevrés plus tôt, comme cela a été observé dans les quelques sociétés de chasseurs ceuilleurs aux 20ème siècle qui sont devenues sédentaires. Les femmes pouvaient donc avoir des enfants plus souvent, l’espace entre les naissances était de 4/5 ans dans les sociétés de chasseurs et devient de 2/3 ans lors de la sédentarisation.
Mais O.Maurel nous apprend que durant l’allaitement, la mère sécrète une hormone qui la rend très vigilante à l’enfant, donc réduire la durée d’allaitement réduit la durée ou la mère est très vigilante à l’enfant. Le seuls cas observés ou les mères Bonobo frappent, ce n’est pas pour apprendre l’éducation à leur enfant mais pour éloigner les autres singes mâles agressifs, donc la baisse des hormones qui rendent les mères très vigilantes à leur enfant à pu conduire celles-ci à frapper leur enfant comme elles le font pour les mâles, mais frapper un petit dont le cerveau est encore en développement, donc très maléables, à beaucoup plus de conséquences qu’un coup sur un adulte.
Plus les coups sont reçus tôt, plus leur empreinte dans le cerveau est profonde, ça devient presque un comportement inné, c’est d’ailleurs sans doute tellement l’enfant était frappé très tôt, même de petites tapes apparemment inoffensives qui a pu faire croire que la violence était innée chez l’enfant car l’on ne voyait pas le lien (et on ne le voit en général toujours pas) entre ces petites tapes « sans danger » du point de vue des parents qui sont un véritable séisme pour le petit enfant dont le cerveau est encore en formation.
Frapper un tout petit, c’est comme de mettre sa main dans du ciment encore tout frais, l’empreinte restera gravée dans le cerveau comme l’empreinte dans le ciment.
On sait bien que les enfants qui pratiquent très jeunes des activités comme le sport ou la musique deviennent souvent bien plus doués dans ce domaine que les autres, de même qu’il est en général plus facile d’apprendre à lire jeune qu’une fois adulte, car le cerveau est bien plus malléable et donc apte à apprendre de nouvelles choses (bonnes ou mauvaises). Et ce sont souvent les enfants de musiciens ou issus de famille ou la musique occupe une grande place qui font de la musique, ce processus d’apprentissage se retrouve aussi dans la violence, les enfants apprennent la violence très jeunes, par immitation de ce qu’ils subissent,.
On programme en quelque sorte comme un ordinateur, à obéir sans se respecter pour pouvoir respecter ses parents qui le maltraitent. Ce que l’enfant apprend très jeune , au moment ou son cerveau est le plus malléable est déterminant pour toute sa vie. Et il ne faut pas oublier que ce que l’enfant apprend, c’est avant tout d’être comme on le traite, en bien ou en mal. C’est en quelque sorte le « programme de base » par lequel les informations de la vie de l’enfant et adulte passent et ses réactions seront en fonction des situations similaires qu’il a vécu dans son enfance.
Sans doute que ce sevrage avait lieu trop tôt par rapport aux besoins de l’enfant et au développement de ses capacités, exactement comme dans certains pays d’Afrique ou les enfants sont frappés pour qu’ils pleurent lorsqu’ils urinent ou défèquent, car les mères les portant sur leur dos, elle peuvent alors les retirer avant et ne pas sâlir, mais c’est sans tenir compte du fait que c’est faire violence aux enfants, les forcer à adopter un comportement qui n’est pas prévu à cet âge, on réprime leurs besoins naturels, les connexions du cerveau qui leur permettent de retenir leur excréments ne se faisant que plus tard. On force l’enfant a réprimer ses réactions naturelles de survie et de protection, il n’est donc pas étonnant que la violence se soit développée, car la violence à justement pour origine la répression de ses instincts de conservation et de ses réactions naturelles de protection comme on l’a vu plus haut. On associe ainsi les besoins de l’enfant avec la douleur et la souffrance, en le tapant lorsqu’il a besoin de quelquechose, du lait de sa mère ou de faire ses besoins. Cela peut expliquer les génocides récents en afrique ou des "détraqués" se comportaient avec leur semblables de la même façon que leur mère a traités leur besoins : en "détraquant" leur développement naturel, ils traitaient leurs "ennemis" comme leurs mères ont traités leurs besoins. Les "ennemis" à combattre représentaient les processus naturel comme la défécation que les mères ont empêchées à coup de violences : ce dont ils ne devaient pas s’apercevoir pour en pas empêcher la mère de leur interdire ces besoins.
On a donc à un moment donné de l’évolution interdit à l’enfant de réagir avec ses comportements innés, mais l’on sait maintenant que c’est la répression de ces instincts naturels qui provoquent des dégats dans le cerveau, car les réactions normales, lorsqu’elles sont empêchées, provoquent la sécretion continuelle d’une hormone de stress qui normalement prend fin lorsque la réaction appropriée à eu lieu, mais si ce n’est pas le cas, cette sécretion continue et détruit les cellules, ça devient une véritable poison, c’est comme un médicament prescris dans le cadre d’une maladie, si on le prend continuellement sans respecter les doses, un produit qui peut nous sauver va détruire notre vie (voir le Chapitre 4 du livre : « Les apports de la neurobiologie à la compréhension des effets de la violence éducative » ) !
Ce n’est donc pas à cause de comportements innés, de gènes du mal, ou de comportements « dignes des animaux » que l’être humain est devenu violent, mais à cause du manque de soin, d’attention, et de protection maternelle notemment et d’une adaptation forcée à un mode de vie en contradiction avec les instincts et prédispositions naturelles.
Témoignage d’Ethnologue
L’Annexe 3 nous apporte un témoignage d’une ethnologue qui a observé dans une société passée récemment de la cueillette à la sédentarisation les effets dramatique du seuvrage précoce et du fait que les parents tapent l’enfant ou le menacent de le frapper pour qu’il arrête de demander le sein alors que celui ci en a besoin. On demande à l’enfant de s’adapter à la société qui contrarie ses véritables besoins naturels et qui l’empêche de vivre, mais l’enfant en souffre, comme on souffre lorsque l’on meurt de faim, ou lorsque l’on tente de s’adapter à une situation difficile de survie, on ne peut le faire qu’en réprimant nos besoin naturels et nos souffrances comme lorsque l’on manque de nourriture. L’enfant doit s’adapter aux éxigences de la société qui sont contraires à ses besoins naturels. C’est comme lorsque ces mères africaines demandent à leur enfant de se retenir de défêquer alors que les connexions dans le cerveau ne le permettent pas encore, on ne peut le faire qu’en détruisant les connexions normale de l’enfant qui le permettent de déféquer, ce qui le fait souffrir et il pleure ensuite de souffrances de ne pas pouvoir répondre librement à ces besoins et ça permet à la mère de comprendre qu’il doit déféquer ou uriner. On fait souffrir l’enfant en l’empêchant de satisfaire ses besoins.
On peut prendre comme analogie une situation similaire pour montrer l’effet négatif de ne pas pouvoir effectuer une action nécéssaire à sa survie, comme dans le cas ou l’enfant ne peut pas fuir ses propres parents pour se protéger d’eux, par exemple, lorsque l’on se brûle avec une allumette , si on peut retirer sa main tout de suite, il n’y aura pas de dégâts, par contre si la réaction normale de protection est empêchée, on se brulera et peut être gravement, la situation on l’on ne peut pas retirer notre main est celle ou l’enfant ne peut pas réagir aux violences de ces parents et rester avec ces violences.
Voir aussi l’article plus ancien d’Olivier Maurel sur ce sujet :
Des origines de la violence éducative à l’espoir de sa fin (2002)
Les Psychanalystes et l’Histoire de l’Enfant
Le chapitre suivant est consacré à la vision répandue chez les psys de l’enfant naturellement méchant et avec un long chaptire sur Freud et comme il renié sa découverte première : la vérité sur l’abus de l’enfant et l’origine des souffrances étant l’origine des souffrances et surtout des maladies de l’âge adulte mais il a transformé ensuite cette vérité en théorie pour en faire le complexe d’OEdipe ou l’enfant est accusé d’abuser de ces parents, sans se soucier du début de l’histoire ou ce sont les parents qui provoquent le destin tragique de l’enfant en l’abandonnant.
On apprend par contre dans le chaptire suivant, que des médecins légistes ont bien avant Freud remarqués le caractère « habituel » des violences contre les enfants, mais que personne ne les a vraiment écoutés, les médecins apprennaient lors de leur formation le vieil adage bien connu que les enfants sont tous des menteurs nés, qu’ils ne peuvent donc pas dire la vérité, tout ça pour protéger les parents au détriment de la vie de l’enfant.
La Résilience
Il y a un court chapitre sur la résilience qui nous montre que ceux qui disent que 9 parents sur 10 ne reproduisent pas la violence qu’ils ont subis ne tiennent compte que de la violence visible et reconnue, celle dénoncée par la société ce qui permet la résilience : de s’en sortir. Mais ça ne concerne que la violence déjà visible et reconnue en général par la société, ce qui exclue la violence éducative et autre maltraitances éducatives encore permises et même encouragées par la société.
Malheureusement la résilience se s’applique pas à la violence éducative et à la majorité des actes des maltraitances car celle ci n’est pas reconnue et ceux qui la subissent ne sont bien souvent pas résilients, mais la violence éducative constitue les 9 dixièmes de la violence et des maltraitances subies par les enfants, mais cette information reste méconnue par peur des parents.
Les « résilients » se sont séparés de la violence qu’ils ont subis grâce à l’appui de la société qui reconnaît les violences visibles, malheureusement beaucoup de victimes de la violence éducative n’ont pas cette chance car ces maltraitances « invisibles » ne sont en général pas réconnues et même encouragées comme dans le cas des châtiments corporels que l’on croit à tord sans dangers car les conséquences ne sont pas visibles tout de suite et que même plus tard lorsque les conséquences sont visibles, on ne fait pas le lien avec ces petites tapes « indolores » et « innofensives ».
O.Maurel attire l’attention sur le fait que lorsque l’on parle de la violence éducative aux « experts » de la résilience, ils ne semble pas capables d’en tenir compte, ils ne parlent que de la résilience qui est le fait que lorsque les violences sont reconnues on ne risque pas de les reproduire, mais malheureusement la violence éducative qui sont des maltraitances non reconnues ne font pas partie de la fameuse résilience, car elle ne sont pas (encore !) reconnues mais les « prêcheurs » de la résilience ont trouvés la solution : il disent en général que les violences non reconnues ne sont tout simplement pas de la violence ! B.Cyrulnik dans son dernier livre nie tout simplement les violences et maltraitances non reconnues en expliquant que les terroristes ou les nazis sont des enfants qui n’ont pas été traumatisés, alors que les recherches sur ce sujet montrent qu’à cette époque l’éducation était très dure et sévère contre les enfants (voir "C’est pour ton bien, Alice Miller") et dans les pays d’ou sont issus les terroristes la violence à l’égard des enfants et très généralisée.
L’annexe 2 du livre nous montre les recherches et découvertes du professeur Laborit en 1983 sur les effets destructeurs du stress prolongé et que l’adaptation des enfants chère à Cyrulnik qui nous dit que les enfants maltraités sont mieux préparés aux situation de stress, que les coups rendent plus fort oublie que ce n’est malheureusement pas sans conséquences néfastes, comme des effets destructeurs sur le système immunitaire, des études ont montrés que les enfants maltraités même bébés ont plus de maladies que les autres, ce qui est compréhensible quand on comprend que l’hormone de stress est libérée continuellement en situation de maltraitances et que son action à pour effet de diminuer les systèmes corporels comme le système immunitaire qui ne sont pas immédiatement nécéssaires à la survie comme par exemple la fuite.
L’annexe 3 nous explique les effets du stress sur la mémoire, ou l’hormone du stress rend la mémoire moins active lors de situation stressante pour que l’énergie soient concentrée dans les mécanismes de défense et de protections immédiats, ce qui explique que l’on ne se souvient pas souvent des violences subies très jeune, c’est aussi du à l’immaturité de l’hippocampe qui gère la mémoire chez le petit enfant qui n’est pas encore complétement dévelopée et donc pas totalement active, ce qui explique que l’on se souvienne pas en général des toutes premières années de notre vie et de la façon dont nous y avons été traités. Les effets de cette immaturité et de ces dysfonctionnements peuvent expliquer les réactions de stress à l’âge adulte, ou à l’école lors d’examen ou les veilles réactions face à la peur de l’erreur ou des situations dangereuses sont réactivées, car semblables aux situation subies par le petit enfant.