Citation du jour:

N'oubliez pas de faire un don. Nous avons besoin de votre aide en ces temps difficiles.Faire un don.

Après un infarctus, il faut modifier son comportement Par Anne Jeanblanc

Après un infarctus du myocarde, le fait de suivre les conseils du corps médical visant à modifier son comportement alimentaire, son activité physique et à arrêter de fumer permet d'abaisser de manière substantielle le risque de récidive d'événement cardiovasculaire, confirme une vaste étude parue récemment dans la revue anglaise Circulation . Une conclusion qui semble très logique, mais qui n'est pourtant pas toujours respectée par les victimes d'accidents cardiovasculaires. Il leur est apparemment plus facile de prendre des médicaments que de changer de mode de vie.

Clara Chow de la McMaster University à Hamilton (Ontario) et ses collègues ont analysé les données des cinq essais randomisés du programme Oasis concernant 18.809 patients de 41 pays. À un mois de suivi, les patients rapportaient leur observance au régime alimentaire, à l'activité physique et à l'arrêt du tabagisme qui leur avaient été conseillés. Environ un tiers des amateurs de tabac fumaient encore. Quant aux recommandations diététiques ou concernant l'activité physique, 28,5 % des patients ne suivaient ni l'une ni l'autre, 41,6 % adhéraient à l'une ou à l'autre et 30 % aux deux. La plupart prenaient des médicaments (pour les initiés, 96 % recevaient des antiagrégats plaquettaires, 79 % des statines et 72 % des médicaments agissant sur l'angiotensine).

À six mois, le fait d'avoir arrêté de fumer était associé à une baisse du risque d'infarctus de 43 % comparé au fait de continuer et le fait d'avoir suivi les recommandations diététiques et d'activité physique à une baisse du risque relatif de 48 % comparé au fait de ne pas les avoir suivies. À l'inverse, les patients ayant persisté dans leur tabagisme et n'ayant pas adhéré aux recommandations avaient quatre fois plus de risques d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral ou de décès que les patients n'ayant jamais fumé et ayant suivi les recommandations. Le risque associé au régime alimentaire seul ou à l'activité physique seule était identique pour l'infarctus et l'AVC, mais, pour les décès, l'exercice serait plus important, précisent les auteurs. Ils soulignent également que le bénéfice de ces changements de mode de vie apparaît assez rapidement.