Face au scandale des prêtres pédophiles, le "mea culpa" du pape Benoît XVI qui exhorte les chrétiens catholiques à "reconnaître les erreurs commises" et à "faire pénitence" pourrait apaiser la colère des victimes de ces abus sexuels.
L’église catholique fait face à plusieurs affaires d’abus sexuels sur mineurs commis par des prêtres et des religieux. Certaines de ces affaires ont été couvertes ou étouffées par certains hauts responsables, dont le Cardinal Joseph Ratzinger.
Benoît XVI estime "qu’il est nécessaire de faire pénitence et donc reconnaître les erreurs commises" par les prêtres pédophiles. "La douleur de la pénitence, c’est-à-dire de la purification et de la transformation" est considérée par le pape comme étant "une grâce parce que c’est un renouvellement".
Le débat sur le célibat des prêtres est relancé. Selon le théologien Hans Küng, le célibat sacerdotal serait un facteur favorisant la pédophilie ou les abus sexuels sur mineurs. Si tel était le cas, comment expliquer les affaires importantes d’abus sexuels sur mineurs commis aux Etats-Unis par des pasteurs protestants mariés ?
Stephane Joulain, prêtre, thérapeute familial et psychanalyste, n’établit pas de lien de causalité entre le célibat consacré et la pédophilie. « Travaillant ces questions depuis déjà plus de quinze ans, je n’ai jamais rencontré dans la littérature scientifique (la sérieuse) de quoi alimenter la thèse d’Hans Küng », a-t-il déclaré.
