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L’avortement est à proscrire, même en cas de viol Par Kathryne Lamontagne

QUÉBEC - Le Cardinal Marc Ouellet a réitéré, samedi, son opposition à cette «plaie tragique et profonde» qu’est l’avortement, qu’il proscrit même dans les situations où la femme enceinte à été violée.

«Est-ce qu’on aide une femme quand on la pousse à commettre un délit [l’avortement] pour réparer un autre délit [le viol]?», s’est questionné le Primat du Canada, à la suite de la conférence Québec-Vie, qui se tenait au Château Laurier, un hôtel de Québec, dans le cadre de la Journée internationale de la famille.

Bien qu’il dit «comprendre» qu’une femme victime de viol subisse un «drame», Mgr Ouellet propose d’envisager d’autres solutions, telle l’adoption, plutôt que de prôner l’interruption volontaire de grossesse, qu’il compare à un crime semblable au viol ou au meurtre.

«Prendre la vie de quelqu’un d’autre qui est innocent, c’est toujours un crime, moralement. Cette créature-là [l’enfant à naître] n’est pas responsable de ce qui lui arrive, c’est l’agresseur qui est responsable. Il y a déjà une victime, est-ce qu’on va faire une autre?», s’interroge celui qui y voit là une «injustice» vis-à-vis les droits de l’enfant.

Vers la criminalisation?

Un questionnement qui le pousse à revoir le débat sur la criminalisation de l’avortement au Canada. «Je crois qu’on a besoin d’ouvrir encore cette question très sérieusement parce qu’il n’y a aucune protection pour l’enfant dans le sein maternel. Je crois que cela ne correspond pas à la justice», plaide-t-il.

Selon lui, la pratique est devenue « banale » puisqu’elle est permise par la loi. «Il faut reprendre conscience. Nous sommes devenus insensibles à la présence de l’être humain dans le sein maternel. Si on passe par dessus ça, on construit une société où les droits des plus forts l’emportent sur les droits des plus faibles. Il n’y a pas actuellement au Canada une égalité des droits. Ce n’est pas universel l’avortement légalisé, ouvrons les yeux», maintient-il.

Culture de la mort

Ce discours semblait rejoindre la grande majorité des 200 personnes et plus qui ont pris part à cette rencontre, où quatre conférenciers et le cardinal Ouellet ont tenté de trouver des moyens de sortir le Québec du «bourbier de la culture de la mort».

L’homosexualité, le mariage gai, l’avortement, l’euthanasie, le déclin du christianisme et la montée du relativisme et de l’hédonisme ont notamment été décriés lors de cette conférence.