Étymologie: Du latin phrenesis dérivé du grec ancien φρήν, phrên (« esprit ») → voir frénétique.
Frénésie: féminin
1. Fureur violente.
2. (Figuré) Toute passion parvenue à un degré d’extrême violence et confinant à la folie.
Frénésie: féminin
1. Fureur violente.
- J’ai à dire, reprit Marguerite, que je connais notre frère Charles. Je l’ai vu hier dans un de ces accès de frénésie dont chacun abrège sa vie de dix ans. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. XI)
- Les grandes puissances se composaient d’abord des États-Unis, nation adonnée au commerce, mais lancée dans les frénésies militaires par les tentatives de l’Allemagne pour s’implanter dans l’Amérique du Sud. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 122 de l’éd. de 1921)
- Ce fut une frénésie. De tous côtés on fit parler la poudre comme dans les fantasias arabes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
2. (Figuré) Toute passion parvenue à un degré d’extrême violence et confinant à la folie.
- La même classe de personnes qui de nos jours applaudit avec le plus de frénésie les drames les plus sanglants, s’intéressait à cette époque à un tournoi justement en proportion du danger que couraient les combattants. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il l'avait saisie avec une sorte de frénésie, doué de l’appétit brutal de l'homme qui a dû accumuler trop de privations. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, p. 89)
- Combien d'intellectuels, me disait Anatole France, n'a-t-il pas conquis en leur insufflant pour un instant sa frénésie de courage et d'orgueil ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
Variantes orthographiques: phrénésie