Malgré son titre (qui signifie «tromblon»), l’album n’a rien à voir avec
une arme à feu ancienne. Mais une chose est certaine, et c’est que ce
premier disque solo de Jack White parle d’un sujet intemporel et
potentiellement destructeur: les relations amoureuses. Et plus
spécifiquement, du mariage qui vient de se terminer avec sa seconde
épouse Karen Elson. Malgré son déni (voire l’entrevue avec l’intéressé),
nul besoin d’être Freud ou de savoir lire entre les lignes des 13
chansons déchirantes d’amour déçu de l’album Blunderbuss, pour
saisir le sens véritable de ces paroles qui évoquent les cicatrices,
l’abus et la torture subie au contact de méchantes femmes et de
relations amoureuses tordues. Bon, un auteur-compositeur-interprète qui
exploite le filon de ses ruptures dans un élan créatif, cela n’a rien
de bien nouveau en soi.
Mais ce qu’il y a d’intéressant de White, même quand il foule ses
cendres personnelles et se vautre dans son deuil amoureux, c’est que
musicalement, le type continue d’aller de l’avant. Le disque a été
enregistré dans son studio de Nashville, avec un ensemble de
collaborateurs composé de musiciens qu’il ne connaissait pas, de vieux
potes et même de son ex-épouse Elson aux voix (ces sessions ont dû être
fort intéressantes). Lire la suite »»»