Un déchet radioactif est une matière radioactive pour laquelle aucun usage n'est prévu. La dispersion dans l'environnement n'en est autorisée que pour des rejets de faible activité, et pour des isotopes peu radio-toxiques et à vie courte (sous formes d'effluents liquides ou gazeux et dans des limites d'activité et de concentration d'activité strictement prescrites par la loi). Les déchets radioactifs sont parfois appelés déchets nucléaires car la radioactivité provient d'un déséquilibre du noyau atomique.
La plus grande partie des déchets radioactifs provient de l'industrie électro-nucléaire qui utilise et génère des matières radioactives dans les différentes étapes du cycle du combustible nucléaire. Les déchets radioactifs proviennent également de la médecine nucléaire, d'industries non nucléaires (extraction des terres rares par exemple), de l'utilisation passée d'éléments radioactifs (paratonnerres à l'américium, etc.) ou encore des usages militaires de l'énergie nucléaire (fabrication d'armes atomiques en particulier).
Le terme générique de « déchets radioactifs » recouvre des substances de nature très variées. Ils se distinguent principalement par leur activité : les déchets de « haute activité », cendres du combustible nucléaire, sont plus d'un milliard de fois plus radioactifs que les déchets de « faible activité », dont la radioactivité est en dose moins importante et la période des éléments plus courte. Ils se distinguent également par leur période radioactive. Certains radionucléides dits « à vie courte » subissent une extinction naturelle de leur radioactivité à l'échelle de quelques années. D'autres dits « à vie longue » impose une gestion à long terme, voire très long terme des déchets dont la durée de vie se compte en million d'années. Ils se distinguent enfin par leur état (solide, liquide, gazeux) et leur composition chimique. Lire la suite