homme politique français, né le 25 avril 1949 à Neuilly-sur-Seine.
Professeur d'économie à l'Institut d'études politiques de Paris, il est élu député socialiste de Haute-Savoie en 1986, puis élu dans la 8e circonscription du Val-d'Oise et préside la commission des finances de l'Assemblée nationale de 1988 à 1991. Dans les gouvernements Édith Cresson et Pierre Bérégovoy, il est ministre de l'Industrie et du Commerce extérieur.
Maire de Sarcelles de 1995 à 1997, il contribue à la victoire de la majorité plurielle et devient ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie du gouvernement Lionel Jospin. Mis en cause dans des affaires judiciaires en 1999, il démissionne et retrouve son siège de député en 2001, après un non-lieu.
Candidat à la primaire présidentielle socialiste de 2006, il est battu par Ségolène Royal.
Il est le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) depuis le 1er novembre 2007.
Biographie
Filiation et jeunesse
Il est le fils de Gilbert Strauss-Kahn2, conseiller juridique et fiscal et membre du Grand Orient de France3, et de Jacqueline Fellus4, journaliste, d'origine russe et tunisienne5,6. Issu d'une famille juive qui s'installe au Maroc en 19517, il grandit à Agadir. Il quitte définitivement le Maroc à la suite du tremblement de terre d'Agadir de 1960, pour Monaco.Études
Il effectue une partie de ses études secondaires à Monaco , puis à Paris, où il entre au lycée Carnot. Il étudie ensuite à l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC), dont il est diplômé en 1971, à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), dont il est diplômé en 1972 (section service public), et à l'Institut de statistique de l'université Paris-VI. Il obtient également en 1972 une licence en droit public et en 1975 un doctorat ès sciences économiques à l'université Paris X. Sa thèse de doctorat, publiée en 1977, est intitulée Économie de la famille et accumulation patrimoniale8.Débuts professionnels
Assistant, puis maître-assistant à l'université Paris-X, après son échec au concours d'entrée de l'École nationale d'administration, il est reçu au concours d'agrégation de l'enseignement supérieur en sciences économiques en 1977 et est nommé maître de conférences, puis professeur des universités, à l'université Nancy-II avant sa mutation à l'Université Paris X en 1981. En 1982, il rejoint les services du Commissariat au Plan comme chef de service du financement, puis comme commissaire général adjoint jusqu'à son élection à l'Assemblée nationale en 1986. Il cesse ses enseignements durant cette période. Il cesse également ses enseignements en 1991 lors de sa nomination comme ministre. Après sa défaite aux élections législatives de 1993 il crée le cabinet DSK Consultants et devient avocat d'affaires. Après sa démission du gouvernement Jospin il reprend ses fonctions universitaires et est muté en 2000 à l'Institut d'études politiques de Paris où il enseigne la microéconomie et la macroéconomie jusqu'à sa nomination au FMI.Il a également enseigné à l'École nationale d'administration, à HEC et à l'université Stanford aux États-Unis où il a été professeur invité9.
Il a travaillé au Centre de recherche sur l’épargne, où il se lia d’amitié notamment avec André Masson (actuellement directeur de recherche au CNRS à l'École d'économie de Paris) et Denis Kessler (futur vice-président du MEDEF). Ce dernier devient son assistant à Nanterre, puis le remplace en 1982 à la direction de son laboratoire de recherche, alors qu'ils écrivent et publient ensemble L’Épargne et la retraite.
Débuts en politique
Il est d'abord proche du Parti communiste français (PCF), avant de s'en éloigner « en apprenant l'économie »10. Après un court passage au CERES de Jean-Pierre Chevènement au milieu des années 1970, il adhère au Parti socialiste en 197611 et se rapproche de Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, qu'il conseille à partir de 1981. Il est secrétaire national du PS, chargé des études et du programme (1986-1988), puis de l'économie et des finances (1988-1989).Les militants socialistes de la Haute-Savoie rejettent sa candidature en vue des élections législatives de 1986, mais celle-ci est imposée par la direction nationale12 ; il est finalement élu député au scrutin proportionnel le 16 mars 1986. Deux ans plus tard, il quitte la Haute-Savoie pour se présenter dans la huitième circonscription du Val-d'Oise. Élu au second tour, il devient alors président de la Commission des finances. C'est à cette époque qu'il rencontre Paul Hermelin (futur directeur de cabinet à l’Industrie en 1991).
À l'automne 1988, il participe à l'examen du projet de loi du gouvernement Michel Rocard qui vise à réintroduire l'impôt de solidarité sur la fortune. Alors que le Premier ministre propose de plafonner le montant de l'ISF et de l'impôt sur le revenu à 80 % des ressources d'un ménage, Dominique Strauss-Kahn va plus loin et cosigne un amendement ramenant ce bouclier fiscal à 70 %13.
En 1991, François Mitterrand le nomme ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur dans le gouvernement d'Édith Cresson. Il conserve ce poste dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, jusqu'aux élections législatives de 1993.
Aux élections de mars 1993, le Parti socialiste subit une importante défaite. Dominique Strauss-Kahn perd son mandat de député, obtenant 48,78 % des voix au second tour contre Pierre Lellouche (51,21 %), dans la circonscription de Sarcelles et Garges-les-Gonesse. Cette même année, Michel Rocard décide de relancer le « groupe des experts du PS », créé par Claude Allègre, et lui en confie la présidence.
À la différence de nombre de députés désormais privés de mandat, mais issus de la fonction publique (et pouvant y retourner), l'ancien ministre socialiste crée alors le cabinet DSK Consultants et exercera quelque temps le métier d'avocat d'affaires.
Il participe également à la création du « Cercle de l’Industrie », créé en 1994, par Raymond Lévy, alors PDG de Renault. Il s'agit d'un cercle spécialisé dans la défense de l'industrie française à Bruxelles. Il en devient le vice-président et y côtoie notamment des industriels comme Louis Schweitzer, ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius et futur PDG de Renault, Vincent Bolloré, Alain Lamassoure (ancien député UDF passé à l'UMP), Benoît Potier (PDG d'Air Liquide) et Maurice Lévy (PDG de Publicis). Vingt-cinq dirigeants de grandes entreprises françaises sont membres du Cercle de l'industrie.
Briguant le poste de premier secrétaire du Parti socialiste en 1994, Dominique Strauss-Kahn est battu par Henri Emmanuelli. Élu maire de Sarcelles en juin 1995, il crée des emplois jeunes et des zones franches, en vue de permettre un développement de l'emploi. C'est à partir de cette expérience qu'il nourrira notamment le programme économique du Parti socialiste de Lionel Jospin, en remettant aussi au goût du jour l'idée portée par les syndicats CFDT et CGT de la réduction de la durée légale du travail à 35 heures sans baisse de salaire.
Après avoir épousé Hélène Dumas (rencontrée au lycée de Monaco), dont il a eu trois enfants (Vanessa, Marine et Laurin), il a divorcé puis s'est remarié avec Brigitte Guillemette (directrice d'une grande société de communication), dont il a eu une autre fille (Camille, née en 1985)14,15. À nouveau divorcé en 1989, il a épousé, en troisième noce le 26 novembre 19917, Anne Sinclair, alors journaliste à TF1 et présentant l'émission politique dominicale Sept sur sept, et divorcée du journaliste Ivan Levaï. Elle renonce à son magazine hebdomadaire lorsque Dominique Strauss-Kahn est nommé ministre de l'Économie et des Finances, à la suite de la victoire de la gauche aux élections législatives de 1997. Il cède son mandat de maire à François Pupponi.
1997-1999 : ministre de l'Économie et des Finances
En 1997, Lionel Jospin, nouveau Premier ministre, le nomme ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.Ce ministère régalien lui vaut d'être le chef de file des socialistes aux élections régionales de 1998 en Île-de-France, que la gauche remporte. Il joue alors un rôle de « locomotive politique ». Cependant, au cours de la campagne, affirmant ne pas vouloir troquer son mandat ministériel contre l'exécutif régional, c'est Jean-Paul Huchon qui est mis en avant et qui devient président du conseil régional. Dominique Strauss-Kahn tente d'organiser son influence au sein de son parti, mais s'il réussit à fédérer jospiniens et rocardiens au sein d'un courant politique dénommé Socialisme et démocratie, il peine, dans un premier temps, à transformer l'attraction qu'il exerce en réseau militant efficace et structuré, lui préférant les réseaux informels.
Alors qu'il était à l'origine du programme économique du PS qui prévoyait la mise en place des 35 heures et des emplois jeunes, c'est à Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, que Lionel Jospin confiera la mise en route de ce dispositif auquel cette dernière était initialement hostile. Dominique Strauss-Kahn exprimera toutefois quelques réserves sur la méthode de mise en place des 35 heures.
Dominique Strauss-Kahn réussit à imposer une baisse de la TVA sur les travaux de rénovation dans le bâtiment, ramenée à 5,5 %, afin de relancer l'activité du secteur ; la conjoncture favorable en Europe permet un redressement partiel des comptes budgétaires (déficit au-delà de 3% sous le gouvernement Alain Juppé) et permet à la France de rejoindre la zone euro.
Bien que le programme économique du Parti socialiste, dont il avait la charge, y fût opposé, la France a dû, au tournant des années 1990-2000, se mettre en conformité avec les règlements adoptés par la Commission, le Conseil et le Parlement européens en matière de concurrence. Au cœur de cette période, au titre du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Dominique Strauss-Kahn, comme tous ses prédécesseurs et ses successeurs à la tête de son ministère a eu à superviser des ouvertures du capital engagées de longue date comme celle de France Telecom, ou certaines privatisations d'entreprises publiques qui n'avaient selon lui plus vocation à rester dans le giron de l'État, après que celui-ci les avait remises sur pied au cours des seize années passées, depuis la vague de nationalisation de 1982. Ses détracteurs, dans la gauche antilibérale et dans son propre parti, lui reprocheront la responsabilité de « privatisations massives ». Il abroge la loi Thomas sur les fonds de pension et pose les fondements du Conseil d'orientation des retraites (COR), lequel verra le jour en 2000 alors qu'il aura quitté le gouvernement.
En 1999, Dominique Strauss-Kahn fait l'objet d'une campagne médiatique visant à mettre en cause son rôle en tant que consultant, à une époque où il n'exerçait aucun mandat exécutif ni parlementaire national, dans des affaires judiciaires liées à l'exercice de sa profession d'avocat d'affaires quand il négociait au titre d' "apporteur d'affaire" l'entrée de la Compagnie générale des eaux (CGE) au sein d'un holding de la MNEF, Raspail participation16. affaire de la MNEF et quand sa secrétaire a été soupconnée d'avoir bénéficié d'un emploi fictif dans une filiale du groupe pétrolier ELF17. Il est mis en cause également dans l'affaire de la cassette Méry18 où, en tant que ministre des Finances, il se serait livré à un «trafic d'influence» (une remise fiscale octroyée au couturier Karl Lagerfeld)19. Pour pouvoir se défendre et ne pas affaiblir le gouvernement Jospin, il choisit de démissionner de son poste ministériel le 2 novembre 1999. Au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, il est remplacé par Christian Sautter. Après deux ans d'instruction, la justice prononce successivement des non-lieux à l'égard de Dominique Strauss-Kahn dont le dernier en novembre 2001[réf. nécessaire]. Il se représente lors d'une élection législative partielle, et est réélu dans sa circonscription du Val-d'Oise.
2002-2011 : dans l'opinion socialiste et l'opinion française
Alors que Jacques Chirac remporte l'élection présidentielle et que l'UMP dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale, Dominique Strauss-Kahn est réélu député le 16 juin 2002, pour la législature (2002-2007), dans la 8e circonscription du Val-d'Oise.Il est secrétaire national du PS (2002-2003), membre du bureau national du PS (2003-2005) ; secrétaire national du PS, chargé des élus (novembre 2005-juin 2007). À la fin de l'année 2004, il réintègre la direction du Parti socialiste en étant chargé, avec Martine Aubry et Jack Lang, du projet socialiste pour 2007.
En parallèle, il cofonde en 2003 le club de réflexion À gauche, en Europe avec Michel Rocard qui le soutient depuis lors. Il préside également avec Jean-Christophe Cambadélis le courant Socialisme et démocratie au sein du Parti socialiste.
Dominique Strauss-Kahn anime un des premiers blogs d'homme politique national20 ; il fait figure de référence (et l'un des plus visités) en la matière dans le monde politique, avec celui d'Alain Juppé21. L'opération de chirurgie esthétique de sa paupière tombante en 2003, accompagnée d'un régime et d'un bronzage permanent, fait qu'il est considéré par la presse comme un candidat à la course à la présidentielle22.
En mai 2005, il sort un DVD en faveur du « oui » au projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe. Dominique Strauss-Kahn s'investit de manière soutenue pour imposer le « oui de gauche ». À l'issue d'une campagne particulièrement animée, le « non » l'emporte en France avec 54,67 %.
En 2006, le Parti socialiste organise une primaire pour choisir son candidat à l'élection présidentielle de 2007. Dominique Strauss-Kahn se présente contre Laurent Fabius et Ségolène Royal. Incarnant la sensibilité sociale-démocrate, il compte sur la coopération de François Hollande qu'il a soutenu au congrès du Mans en 200511 et d'une équipe regroupant notamment Pierre Moscovici, Jean-Christophe Cambadélis, Michel Destot, Catherine Trautmann, Alain Richard, Claude Évin, Jean-Paul Huchon. Il bénéficie également du soutien de Michel Rocard et de Robert Badinter, ainsi que du mouvement Socialisme et démocratie jeunes, la branche « jeunesse » de son courant également présente mais minoritaire (15 à 20 %) au sein du Mouvement des jeunes socialistes. Le 16 novembre 2006, il termine deuxième du vote des militants, avec 20,69 % des voix, loin derrière Ségolène Royal (60,65 %), qui l'emporte dès le premier tour et le devance y compris dans la fédération du Val-d'Oise.
Après la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn appelle à une rénovation du PS, vers une voie sociale-démocrate, à l'image du tournant pris par beaucoup de partis socialistes européens23. Lors des élections législatives de 2007, il brigue un nouveau mandat, notamment face à Sylvie Noachovitch (UMP), Francis Parny (PCF) et Jean-Michel Cadiot (UDF-MoDem), dans la huitième circonscription du Val-d'Oise (Arnouville-lès-Gonesse, Bonneuil-en-France, Garges-lès-Gonesse, Sarcelles (canton Nord-Est), Villiers-le-Bel). Dominique Strauss-Kahn arrive deuxième au premier tour de l'élection législative, devancé de 90 voix par Sylvie Noachovitch (UMP). Il l'emporte au second tour, avec 55,47 % des voix.
Depuis 2007 : directeur général du Fonds monétaire international
Action au Fonds monétaire international
Dominique Strauss-Kahn aux côtés de Cristina Fernández de Kirchner et de Jan Peter Balkenende, le 22 septembre 2009.
Après une tournée mondiale des principales capitales, les États-Unis, la Chine et une importante majorité des pays d'Afrique26 lui donnent leur soutien, tandis que la Russie tente de contrer cette candidature en proposant Josef Tošovský, ancien Premier ministre tchèque, à ce poste. De même, les pays émergents, à travers une déclaration du G24, demandent à ce que soit revue la règle tacite de la nomination d'un Européen à la tête du FMI27 et le Financial Times dénonce ouvertement cette nomination dans son éditorial du 28 août 200728.
Le 28 septembre 2007, Dominique Strauss-Kahn est nommé à la tête de l'organisation mondiale29. Il prend ses fonctions le 1er novembre 2007. Entre temps, il a démissionné de son poste de député du Val-d'Oise, le 19 octobre 2007. Selon le journal L'Express, la rémunération annuelle de Dominique Strauss-Kahn en tant que directeur général du Fonds monétaire international, à Washington, est de 420 930 $ (nets d'impôt), soit 267 400 € auxquels s'ajoute une allocation de frais de 75 350 $, soit 47 800 € (total : 315 200 €)30. À son arrivée, il met notamment en place un plan de départs volontaires pour 600 cadres et salariés, et vend une partie des stocks d'or du FMI31.
Le Wall Street Journal révèle, le 18 octobre 2008, qu'une enquête interne a été ouverte au FMI pour savoir si Dominique Strauss-Kahn a fait preuve de favoritisme au sein de l'organisation en faveur de sa maîtresse, Piroska Nagy, ancienne responsable du département Afrique du Fonds32. Réputé « homme à femmes »33, Dominique Strauss-Kahn présente publiquement ses excuses à son épouse Anne Sinclair, ainsi qu’au personnel du Fonds monétaire international pour avoir fait « une erreur de jugement » en ayant une liaison avec une subordonnée34 et le 25 octobre, il est disculpé par l'enquête du FMI dont le doyen du conseil d'administration souligne toutefois que DSK a commis des actes « regrettables et reflétant une grave erreur de jugement35. À ce sujet, Jean Quatremer écrit en 2007 : « Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant […], il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France)36. »
Le 18 novembre 2008, le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui a rencontré Mouammar Kadhafi, conclut : « les entretiens que nous avons eu ont témoigné de notre unité de vues sur les réalisations de la Libye et sur les principaux défis auxquels elle est confrontée. Les réformes ambitieuses des dernières années ont produit une croissance forte (…) Le défi principal est de maintenir le rythme des réformes en cours visant entre autres à réduire la taille de l'État.» 37
En mai 2010, Dominique Strauss-Kahn accorde au nom du FMI un prêt de 30 milliards d'euros à la Grèce, dans une situation économique désastreuse38. Son action à la tête de l'institution internationale est alors contestée par plusieurs dirigeants de la gauche française , comme Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Ségolène Royal, qui l'accusent de remettre en cause les acquis sociaux dans des pays en difficulté (baisse des salaires des fonctionnaires, coupes dans les dépenses publiques ou de santé, allongement de la durée du travail…) tout en refusant de soutenir le projet de taxe sur les transactions financières39,40,41. Lors du débat sur la réforme des retraites, Dominique Strauss-Kahn déclare qu'il n'y avait pas « de dogme » sur le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans42,43, en opposition avec la position du Parti socialiste, suscitant surprise et incompréhension dans son parti44.
Le 15 février 2011, un rapport du FMI, qu'il résume en sa qualité de directeur, loue la bonne gestion économique de la Libye, l'encourage à « continuer d'améliorer l'économie », mentionnant son « ambitieux agenda de réformes .» 45.
Retour pressenti en France
En juillet 2009, il est, pour la première fois, désigné « personnalité politique préférée des Français » (ex-æquo, toutefois, avec Jacques Chirac) par le baromètre IFOP de l'hebdomadaire Paris Match, avec 73 % d'opinions positives46. Sa fonction au FMI lui impose un devoir de réserve sur la politique française.Au fil des mois, son retour en France est de plus en plus régulièrement évoqué et sa candidature apparaît probable pour ses partisans et les médias français47. Dominique Strauss-Kahn est alors en tête dans les sondages en vue de la primaire socialiste de 2011 et de l'élection présidentielle de 2012.
En mai 2011, son train de vie est mis en cause, la presse diffusant une photo sur laquelle on le voit monter dans une voiture de luxe et se faisant l'écho de l'important patrimoine du couple Strauss-Kahn (une maison à Washington, D.C., deux luxueux appartements à Paris, un situé à la place des Vosges et l'autre dans le XVIe arrondissement et un riad à Marrakech, collections d'œuvres d'art d'Anne Sinclair)48,49,50; à ce propos certains médias ont évoqué le risque qu'il doive quitter son poste au FMI alors que la crise grecque s'accentue et aussi de faire perdre un poste prestigieux pour la représentation de la France sur la scène internationale51.
Enquête pour agression sexuelle
| | Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'oubliez pas que dans certaines législations nationales, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie. N’hésitez pas à participer et à citer vos sources. |
D'après des sources policières, la plaignante, une femme de chambre de l'hôtel où il séjournait, aurait affirmé avoir « été agressée par le directeur du FMI alors qu’il sortait nu de sa douche58 ». Selon ses avocats, après son départ de l'Hôtel vers 12h30, Dominique Strauss-Kahn serait allé manger avec sa fille, puis aurait rejoint l'aéroport pour prendre le vol qu'il avait réservé depuis plusieurs jours. Il aurait appelé l'hôtel Sofitel dans l'après-midi de samedi, pour demander s'il avait laissé son téléphone portable derrière lui, ce qui n'était pas le cas.
Lors d'une confrontation, la plaignante a formellement identifié Dominique Strauss-Kahn59. Le 16 mai 2011 à 18 h 30 (GMT+2), la juge Melissa Jackson refuse la remise en liberté sous caution de DSK et le maintient en détention jusqu'à une audience du grand jury prévue le 20 mai 2011. Elle lui signifie les chefs d'inculpation retenus contre lui (voir ci-dessus)60.
Doctrine
Économique et social
Pour Dominique Strauss-Kahn, la mondialisation n'est pas une malédiction. Elle est une chance. Seulement, il faut se donner les moyens de rester en tête en matière d'innovation et de créativité, pour permettre de garantir à tous les Français un niveau de vie élevé.Dominique Strauss-Kahn estime donc qu’il est nécessaire de refonder un nouveau « compromis social ». Pour cela, la gauche française doit « changer de logiciel », il prône ainsi une politique social-démocrate :
- la redistribution des richesses ;
- la régulation mesurée de l'économie ;
- la lutte en faveur de l'égalité réelle.
Pour expliquer les difficultés actuelles de l'économie française, il souligne qu'il s'agit en partie d'une crise de l'offre, notamment le fait que l'économie française est spécialisée sur des secteurs de moins en moins protégés de la concurrence des pays en développement. Le remède passe donc en particulier par un investissement massif dans les nouvelles technologies et l'éducation.
Ayant privatisé nombre d'entreprises lors de son passage au gouvernement Jospin, il a envisagé dans La Flamme et la cendre (2002) l'ouverture de capital d'EDF pour permettre des partenariats industriels. Il s'est depuis opposé à la privatisation d'EDF et de GDF en estimant qu'elles ne s'inséraient pas dans des schémas industriels, mais considère qu'en l'état des finances publiques, la renationalisation d'EDF ne doit pas constituer une priorité d'un futur gouvernement socialiste.
Il appartient au courant néo-keynésien (tout comme les économistes John Hicks, Robert Mundell, Paul Samuelson et Ruben Moutot), faisant la synthèse entre le keynésianisme classique et les thèses néo-classiques, il se démarquera en mettant en place des politiques sociales afin de réguler selon lui "les dérives du capitalisme"[réf. nécessaire].
Union Européenne
À l'image de sa pensée sur la mondialisation, Dominique Strauss-Kahn voit en l'Union Européenne une chance, et non un handicap. Elle doit permettre de défendre les Européens et donc les Français. Il s'est prononcé en faveur du « oui » au traité établissant une constitution pour l'UE. Toutefois, il a tenu compte du choix des Français et entend leur proposer de nouvelles solutions.Dominique Strauss-Kahn estime que le pacte de stabilité doit être réformé afin de limiter les politiques budgétaires procycliques. Le mandat de la Banque centrale européenne doit être élargi pour mieux prendre en compte les objectifs de croissance et d'emploi. Il s'agit de mettre en place un mélange de politiques (policy mix) budgétaire et monétaire63 plus efficace. Il souhaite l'augmentation du budget européen, pour conduire une véritable politique industrielle européenne et financer l'innovation. les règles communautaires en matière de concurrence devraient être repensées.
Il se prononce pour l'entrée de la Turquie dans l'Europe et propose de s'ouvrir au Sud64. C'est en facilitant le développement du bassin méditerranéen qu'il sera notamment possible d'apporter des solutions aux problèmes liés à l'immigration.
Éducation
Il s'est positionné en faveur d'une refonte profonde du système universitaire. Celle-ci doit s'accompagner d'une augmentation très significative des moyens consacrés à l'enseignement supérieur. Constatant que le pourcentage d'une classe d'âge diplômé du supérieur est de 30 % en France contre 80 % en Corée du Sud ou en Suède et de 50 % aux États-Unis, Dominique Strauss-Kahn insiste avec force sur l'ampleur des changements à entreprendre.Ainsi, le 17 septembre 2006, il déclare : « Les universités françaises sont en train de plonger dans les palmarès internationaux. Il faut créer une concurrence entre les établissements et mettre fin à l'hypocrisie du diplôme unique. Ce qui n'empêche pas de garder le système dans le public et de conserver une vision égalitaire. » Il ajoute : « Pour moi, il n'y aurait pas de scandale à ce que la chaire de physique nucléaire de Paris-VI soit financée par EDF, si EDF trouve que c'est bon pour son image. Mais ce n'est pas dans les mœurs65. »
Proche-Orient
Début 1991, pendant la Guerre du Golfe, à laquelle participe la France, et alors qu'Israël est bombardé par les Scud de l'Irak, Dominique Strauss-Kahn déclare : « Je considère que tout juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israël. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l'ensemble de mes actions, j'essaie d'apporter ma modeste pierre à la construction d'Israël. »66,67Détail des mandats et fonctions
Mandats nationaux
- Ministre :
- 17/05/1991 - 02/04/1992 : ministre délégué à l'Industrie et au commerce extérieur du gouvernement Édith Cresson
- 03/04/1992 - 29/03/1993 : ministre de l'Industrie et du commerce extérieur du gouvernement Pierre Bérégovoy
- 04/06/1997 - 02/11/1999 : ministre de l'Économie, des finances et de l'industrie du gouvernement Lionel Jospin
- Député :
Mandats locaux
- Conseiller régional :
- 15/03/1998 - 02/04/2001 : conseiller régional d'Île-de-France.
- Conseiller municipal et adjoint au maire :
- 20/03/1989 - 18/03/1990 : membre du conseil municipal de Sarcelles
- 19/03/1990 - 17/06/1995 : membre du conseil municipal de Sarcelles
- 18/06/1995 - 18/03/2001 : membre du conseil municipal de Sarcelles
- 04/06/1997 - 18/03/2001 : adjoint au maire de Sarcelles
- 18/03/2001 - 2007 : adjoint au maire de Sarcelles,
- 2002 - 2007 : président de la communauté d'agglomération Val de France
Fonctions politiques
- Il est secrétaire national du PS, chargé des études et du programme 1986-1988, puis de l'économie et des finances 1988-1989
- Secrétaire national du PS 2002-2003, membre du bureau national du PS 2003-2005 ; secrétaire national du PS, chargé des élus novembre 2005-juin 2007
Fonction en cours
- directeur général du FMI
Décorations
- En 2008, il est décoré, lors de la fête du trône du Maroc, du grand cordon de l'ordre du Ouissam alaouite par le roi Mohammed VI68.
- En 2008, il est décoré des insignes de grand officier de l'ordre de la République par le président tunisien Ben Ali69.
- En 2010, il est nommé docteur honoris causa de l'Université de Liège (Belgique)70.
Œuvres
- Inflation et partage des surplus ; le cas des ménages, Éditions Cujas, 1975. (avec la coll. d'André Babeau, et André Masson).
- Économie de la famille et accumulation patrimoniale, Éditions Cujas, 1977.
- La Richesse des Français- Epargne, Plus-value/Héritage. (avec la coll. d'André Babeau). Paris: PUF, 1977. Collection « L'économiste » dirigée par Pierre Tabatoni. Enquête sur la fortune des Français.
- Pierre Bérégovoy : une volonté de réforme au service de l'économie 1984-1993. Cheff, 2000. (avec la coll. de Christian Sautter)
- La Flamme et la cendre, Grasset, 2002 :
- Oui, lettre ouverte aux enfants d'Europe. Grasset et Fasquelle, 2004.
- « Éléments pour un réformisme radical », dans Les Notes de la fondation Jean-Jaurès « Pour l'Égalité réelle », no 41, juillet 2004, p. 3-108 (ISSN 1294-6133) [texte intégral]
- DVD pour le Oui à la constitution, 2005
- 365 jours, journal contre le renoncement, Grasset 2006
Bibliographie
- David Revault d'Allonnes, Petits meurtres entre camarades : enquête secrète au cœur du PS, éditions Robert Laffont, 2010 (ISBN 978-2-221-11560-2)
- Cassandre, DSK : Les secrets d'un présidentiable, Plon, 2010 (ISBN 978-2-259-21200-7)
- Stéphanie Antoine, DSK au FMI : enquête sur une renaissance, Seuil, 2011 (ISBN 978-2021027426)
- Michel Taubmann, Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn, Paris : Éditions du Moment, 2011.
Notes et références
- « Politique : diaporamas - le retour de DSK » [archive] sur le site du Point.
- Décédé en 1992 [1] [archive]
- « DSK est-il de droite ? » [archive], L'Express, 24 juin 2010.
- Décédée le 14 novembre 2006 [2] [archive]
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