FAITS-DIVERS - Le corps de la mère et des quatre enfants ont été retrouvés...
Dernière info: Le père aurait été localisé près de Fréjus (Var) grâce à sa carte bancaire, selon i-Télé.Comment le drame a-t-il été mis au jour?
Ce sont les voisins qui ont alerté les policiers ce jeudi. Depuis le «3 ou 4 avril», ils n’avaient pas aperçu la famille Dupont-Ligonnès et leurs deux chiens. Les volets de la maison située en centre-ville de Nantes étaient fermés et sur la porte, ce seul mot était écrit: «Courrier à retourner à l'expéditeur». Le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, allait tenir une conférence de presse pour alerter sur la «disparition inquiétante» de la famille quand un premier élément sordide a été révélé: une jambe «non identifiée» a été retrouvée sous la terrasse du jardin de la maison. Immédiatement, «la piste criminelle» a été privilégiée.
Qu’ont trouvé les enquêteurs dans le jardin?
Les enquêteurs ont d’abord dit avoir trouvé une jambe, ce qui a alimenté les suspicions sur le fait que des corps auraient été démembrés. En fait, dans un communiqué, le procureur a expliqué que ce n’avait pas été le cas. Trois corps, celui de la mère, Agnès, du fils aîné, Arthur, et de Thomas, 18 ans, ont d’abord été retrouvés dans le jardin. Puis celui de la fille de la famille, Anne, puis celui de Benoît, le fils cadet. Le cadavre des deux chiens de la famille ont aussi été retrouvés. Tous les membres de la famille, à l’excepté du père, sont donc morts et ont été enterrés dans le jardin. Le père, principal suspect, est activement recherché par la police. Un appel à témoins est par ailleurs lancé.
Les enquêteurs ont d’abord dit avoir trouvé une jambe, ce qui a alimenté les suspicions sur le fait que des corps auraient été démembrés. En fait, dans un communiqué, le procureur a expliqué que ce n’avait pas été le cas. Trois corps, celui de la mère, Agnès, du fils aîné, Arthur, et de Thomas, 18 ans, ont d’abord été retrouvés dans le jardin. Puis celui de la fille de la famille, Anne, puis celui de Benoît, le fils cadet. Le cadavre des deux chiens de la famille ont aussi été retrouvés. Tous les membres de la famille, à l’excepté du père, sont donc morts et ont été enterrés dans le jardin. Le père, principal suspect, est activement recherché par la police. Un appel à témoins est par ailleurs lancé.
Comment ont-ils été tués?
«Vraisemblablement par arme à feu», selon le procureur de Nantes. Mais pour en savoir plus, il faudra attendre les autopsies, qui seront pratiquées vendredi au CHU de Nantes, où les cadavres ont été conduits.
«Vraisemblablement par arme à feu», selon le procureur de Nantes. Mais pour en savoir plus, il faudra attendre les autopsies, qui seront pratiquées vendredi au CHU de Nantes, où les cadavres ont été conduits.
Quels indices ont été retrouvés dans la maison?
Aucune trace de lutte n’a été relevée. Ni de sang. En fait, la maison était quasiment vide. «La maison était propre, les armoires vidées. Il n’y avait pas de matériel informatique à l’intérieur», a précisé un enquêteur de la police. «Il n'y avait pas de détritus», a ajouté une source policière, précisant que les unités centrales de tous les ordinateurs avaient disparu.
Aucune trace de lutte n’a été relevée. Ni de sang. En fait, la maison était quasiment vide. «La maison était propre, les armoires vidées. Il n’y avait pas de matériel informatique à l’intérieur», a précisé un enquêteur de la police. «Il n'y avait pas de détritus», a ajouté une source policière, précisant que les unités centrales de tous les ordinateurs avaient disparu.
Quel est le profil de la famille?
On sait encore peu de choses sur cette famille. Le père, âgé de 50 ans, était chef d’entreprise et commercialisait des espaces publicitaires. La mère, âgée de 48 ans, travaillait quelques heures dans une école en tant que surveillante. Elle était très impliquée dans le diocèse de Nantes car la famille était, d’après les premiers témoignages, très pieuse. Le couple avait quatre enfants, Arthur, 21 ans, Thomas, 18 ans , Anne, 16 ans et Benoit 13 ans, «Cette famille vivait repliée sur elle-même», a précisé le procureur.
On sait encore peu de choses sur cette famille. Le père, âgé de 50 ans, était chef d’entreprise et commercialisait des espaces publicitaires. La mère, âgée de 48 ans, travaillait quelques heures dans une école en tant que surveillante. Elle était très impliquée dans le diocèse de Nantes car la famille était, d’après les premiers témoignages, très pieuse. Le couple avait quatre enfants, Arthur, 21 ans, Thomas, 18 ans , Anne, 16 ans et Benoit 13 ans, «Cette famille vivait repliée sur elle-même», a précisé le procureur.
Pourquoi la disparition a-t-elle mis tant de temps à être signalée?
Ce sont les éléments qui intriguent les enquêteurs et qui, au tout début de l’affaire, les faisaient pencher pour la piste de la fuite. De nombreux messages «délirants et contradictoires», selon le procureur, ont été donnés à l’école ou à l’employeur d’Agnès, la mère de famille. L'école de deux des enfants a reçu il y a une dizaine de jours un courrier des parents signalant que les enfants ne reviendraient plus en raison d'une «mutation professionnelle urgente» du père en Australie, a expliqué le directeur de l'école la Perverie Sacré-Coeur, Olivier Bouissou. Le patron d’Agnès a d’abord reçu un coup de fil de Xavier, l’époux, pour signaler qu’elle était malade. Puis un texto pour dire qu’elle était hospitalisée, rapporte Europe 1. Le père de famille aurait également écrit à certains de ses proches pour leur expliquer qu'il était agent secret pour le compte des Etats-Unis et qu'il devait se rendre outre-Atlantique pour un procès important, lié à la drogue, «dans le cadre d’un programme de protection des témoins».
Ce sont les éléments qui intriguent les enquêteurs et qui, au tout début de l’affaire, les faisaient pencher pour la piste de la fuite. De nombreux messages «délirants et contradictoires», selon le procureur, ont été donnés à l’école ou à l’employeur d’Agnès, la mère de famille. L'école de deux des enfants a reçu il y a une dizaine de jours un courrier des parents signalant que les enfants ne reviendraient plus en raison d'une «mutation professionnelle urgente» du père en Australie, a expliqué le directeur de l'école la Perverie Sacré-Coeur, Olivier Bouissou. Le patron d’Agnès a d’abord reçu un coup de fil de Xavier, l’époux, pour signaler qu’elle était malade. Puis un texto pour dire qu’elle était hospitalisée, rapporte Europe 1. Le père de famille aurait également écrit à certains de ses proches pour leur expliquer qu'il était agent secret pour le compte des Etats-Unis et qu'il devait se rendre outre-Atlantique pour un procès important, lié à la drogue, «dans le cadre d’un programme de protection des témoins».
Quels sont les éléments intrigants?
Un témoignage rapporté par RTL pourrait faire avancer l'enquête: deux voisins assurent avoir vu le père de famille, il y a une quinzaine de jours, en train de remplir «son coffre de gros sacs, de cabas». Il a fait plusieurs «allers-retours», ont-ils dit. Auparavant, il y a trois semaines, «les chiens ont hurlé à la mort deux nuits de suite». Pour eux, c'est sûr, le père de famille «est en vie». En tout cas, tous les comptes bancaires de la famille ont été clôturés et les téléphones portables étaient éteints. Aucun appel ni connexion à Internet n'ont été constatés depuis le 3 ou le 4 avril à partir de la ligne de la maison et aucun aéroport ni aucune gare n’auraient non plus enregistré leur passage, ont relevé les enquêteurs. Autre élément qui interpelle les enquêteurs: dans le pollen qui s'est déposé sur le véhicule de la mèren ont été tracés à la main les mots suivants: «T'avais pas le droit. Tu nous manques. PK».
Un témoignage rapporté par RTL pourrait faire avancer l'enquête: deux voisins assurent avoir vu le père de famille, il y a une quinzaine de jours, en train de remplir «son coffre de gros sacs, de cabas». Il a fait plusieurs «allers-retours», ont-ils dit. Auparavant, il y a trois semaines, «les chiens ont hurlé à la mort deux nuits de suite». Pour eux, c'est sûr, le père de famille «est en vie». En tout cas, tous les comptes bancaires de la famille ont été clôturés et les téléphones portables étaient éteints. Aucun appel ni connexion à Internet n'ont été constatés depuis le 3 ou le 4 avril à partir de la ligne de la maison et aucun aéroport ni aucune gare n’auraient non plus enregistré leur passage, ont relevé les enquêteurs. Autre élément qui interpelle les enquêteurs: dans le pollen qui s'est déposé sur le véhicule de la mèren ont été tracés à la main les mots suivants: «T'avais pas le droit. Tu nous manques. PK».
Maud Pierron (avec agences)