Des chercheurs britanniques estiment que ce syndrome mystérieux est bel et bien d'origine génétique.
Le syndrome d'hyperactivité constitue un véritable casse-tête. Ceux qui l'étudient depuis des décennies ne parviennent pas à en saisir la cause. Ceux qui en souffrent (ainsi que leur entourage) ne disposent pas le plus souvent de traitements et de prise en charge véritablement satisfaisants. Une page est-elle ici en train de se tourner? C'est ce que pense un groupe de chercheurs britanniques qui vient de publier une série de résultats originaux quant à l'origine de ce syndrome sur le site de la revue médicale The Lancet.
Plus que «syndrome d'hyperactivité» les spécialistes préfèrent parler de «troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité» (TDAH). C'est là une entité à la fois complexe et mystérieuse, aux frontières de la psychiatrie et des troubles du comportement. On estime qu'elle affecte de manière très handicapante 2% ou plus des enfants en âge d'être scolarisés (les garçons plus que les filles) et que les symptômes qui la caractérisent demeurent le plus souvent présents à l'âge adulte. Les premiers et discrets symptômes apparaissent très tôt, mais ne sont généralement identifiés qu'au début de la scolarisation de l'enfant. Ils associent alors un comportement hyperactif à des troubles importants de l'attention et de la concentration. Les spécialistes observent aussi que certains de ces enfants peuvent par ailleurs présenter un potentiel intellectuel et créatif supérieur à la moyenne.Un profil génétique particulier
En pratique, ces enfants apparaissent très vite comme difficilement supportables par leur entourage: manque d'attention soutenue, incapacité à se concentrer, grande impulsivité ne pouvant être contenue, difficultés chroniques à obéir, instabilité émotionnelle, etc. Un tel tableau explique les difficultés majeures rencontrées dans la sphère scolaire comme dans le milieu familial. Aussi cette situation réclame-t-elle une prise en charge spécia... Lire la suite sur Slate.fr