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Religion - La Scientologie est-elle une persécution religieuse ?

Source: Le Post

Loin des débats médiatiques pour ou contre la Scientologie qui font rage depuis un certain nombre d’années, il me parait nécessaire d’aborder le sujet différemment.

1) Les Commissions Parlementaires

Voyons les chiffres réels de la dernière commission parlementaire sur les enfants et les problèmes liés aux sectes, de juin à décembre 2006, présidée par Georges Fenech, Président de la Miviludes :

- Audition de Mr jean Yves Dupuis, Inspecteur Général, mardi 10 octobre 2006 : « … les inspecteurs et recteurs d’académie ont procédés à 19 000 signalements aux Procureurs de la République, concernant des enfants qu’on estimait être en danger pour diverses raisons… ceux qui l’étaient à cause de mouvements sectaires, réponse : 8 enfants… » Rapport n° 3507, page 348, 12 décembre 2006, enregistré à l’Assemblée Nationale.

- Audition de Mme Sancy, bureau des affaires judiciaires de la législation, Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse, mardi 3 octobre 2006 : « … il y a trois ans, nous avons réalisé, auprès des juges des enfants, une enquête de manière à pouvoir cerner ce que pouvait représenter la problématique sectaire dans le travail des magistrats et des éducateurs et nous nous sommes aperçus qu’elle était très marginale par rapport à l’ensemble des autres problèmes, à savoir les problèmes de violence, de déscolarisation etc … Rapport n° 3507, page 288, 12 décembre 2006, enregistré à la Présidence de la l’Assemblée Nationale.

- Audition de Mr Joël Bouchité, Directeur central des R.G, PV de la séance du 4 octobre 2006 : « … En tout état de cause, 60 000 enfants sur tout le territoire national, cela paraît beaucoup…. Nous n’avons jamais affaire à 60 0 00 signalements, ni même à 30 000, mais tout au plus à quelques dizaines… ». (Georges Fenech et Jean Pierre Brard, Président et membre de la commission citée plus haut avaient laissé circuler la rumeur que 60 000 enfants étaient concernés par le phénomène sectaire) Source : Rapport n°3507, page 329/330, enregistré à la Présidence de l’Assemblée Nationale.

- Audition de Me Carola Arrighi de Casanova, Sous directrice de la Direction des affaires civiles et du Sceau (DACS) au Ministère de la Justice. PV de la séance du 12 octobre 2006 : « … Je dois d’emblée indiquer que nous ne sommes quasiment jamais confrontés à des situations liées aux sectes… » Source : Rapport n° 3507, page 390, enregistré à la Présidence de l’Assemblée Nationale.

- Audition du Général Guy Parayre. Directeur Général de Gendarmerie. PV de la séance du 4 octobre 2006. « Les associations qui s’intéressent aux sectes avancent parfais que 20 000 mineurs pourraient être sous l’influence de mouvements sectaires…. Les affaires traitées par la gendarmerie se situent à un niveau très inférieur à ces estimations : depuis 2004, 37 procédures seulement ont été diligentées par les unités de gendarmerie… ». Source : Rapport n° 3507 enregistré à la Présidence de l’Assemblée Nationale. 12 décembre 2006, page 319.

Cette liste d’auditions n’est pas exhaustive, loin s’en faut. Beaucoup d’énergie et d’argent dépensé dans ce genre de commissions en pure perte. La désinformation en ce qui concerne les minorités spirituelles a amené le Gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles, mobilisant tous les services de l’Etat :

- Miviludes : Bureau : 13 personnes, Comité de pilotage : 26 personnes, Comité d’orientation : 30 personnes. 70 sessions de formation, 2000 personnes formées en 2005. Nombreux voyages à l’étranger. Source, Rapport de la Miviludes 2006.

- Assemblée Nationale, Trois commissions d’enquête parlementaire en 11 ans.

- Un groupe permanent à l’Assemblée Nationale

- UNADFI :Subventions ministérielles 2006 406 116 Euros

Cotisations des membres et dons 4 572 Euros

Subvention du Premier Ministre pour l’acquisition de nouveaux locaux 761 035 Euros

- CCMM : Subventions ministérielles 197 572 Euros

Subvention du Premier Ministre 700 000 Euros

Cotisations des membres pour 2001 7 006 Euros

- FECRIS : Subvention du Premier Ministre2006 50 000 Euros

Cotisations des membres 2 782 Euros

A quoi servent ces sommes pharaoniques, si ce n’est qu’à payer grassement les employés de ces associations. Quel est réellement l’utilité de ces commissions parlementaires ? Je vous laisse juge au vu des exemples ci-dessus et ci-après. Le rapport de la première Commission Parlementaire de 1995 était truffé d’erreurs. Pour des « experts », on a vu mieux. Un exemple qu’il est facile de trouver dans le rapport (Source, rapport de février 1996, Assemblée Nationale) est qu’il est fait mention du délit de Piaggio. Quésako ? Et bien Piaggio est une marque de cyclomoteur Italien. On se demande ce que ça fait là. Après recherche on s’aperçoit que le Président de la Commission de l’époque, le Député Alain Gest, avait voulu parler du délit de Plagio, mais probablement il ne savait pas ce que c’était, alors Piaggio ou Plagio, ma foi qu’elle importance… Sauf que la différence est de taille. Enfin, le ridicule ne tue pas heureusement. En fait le délit de Plagio a été instauré par Mussolini, pour dénoncer les communistes. (Abrogé par la Cour Constitutionnelle Italienne en 1981). Vous avez dit experts ? Pour continuer, voici un florilège de quelques militants très peu nombreux mais actifs dans la lutte contre les nouveaux mouvements religieux : « Il faut créer un délit de secte » Jean Pierre Brard, Télérama 31 janvier 1996 ou encore du même auteur « Il faut une loi anti sectes inspirée de la loi de 1936 contre les ligues factieuses. Ce nouveau texte préconiserait l’interdiction pure et simple des sectes ». Source 93 Hebdo 8/14 août 1997.

De Georges Fenech : « les premières victimes des dérives sectaires sont les adeptes qui n’ont pas encore conscience d’être victimes ». Savoureux… Source : 2008, la justice face aux dérives sectaires.

Pour revenir au rapport de la commission de 1995, celle-ci a été remise en cause par le 1er Ministre Raffarin dans une circulaire qu’il a publiée juste avant son départ, et aussi dans les deux livres de Yves Bertrand, ex patron des RGs. Dans son premier ouvrage « Je ne sais rien…. mais je dirais (presque) tout », page 166, il écrit « …ce travail a incontestablement vieilli…. la sémantique devrait être modifiée. Le terme secte remonte en effet au début du XXème siècle. Il a été forgé à une époque ou le catholicisme et le protestantisme constituait la norme dominante et où il s’agissait en quelque sorte de stigmatiser les hérésies chrétiennes. Doit-il être utilisé aussi facilement aujourd’hui ? J’en doute sincèrement…. »

2) Description succincte de la Scientologie

La Scientologie, du latin Sio savoir et du grec Logos étude de, veut dire étude du savoir ou des connaissances. Basée sur les écrits de L. Ron Hubbard, écrivain, chercheur, ingénieur (un des premiers à avoir étudié l’atome et le nucléaire), il écrivit tout d’abord la Dianétique ( Dia à travers et Noos la pensée) en 1950. En deux mots cette science met en exergue que chaque être humain est doté de deux mentaux, l’un analytique qui agit par différence et similitude, et l’autre réactif qui agit par excitation réflexe. L’analytique est sous contrôle direct de la personne, l’autre pas, mais agit à l’insu de la personne, et cela provoque de temps en temps un comportement dit aberré. Un exemple serait une personne qui a faillit se noyer, et peut être ou pas dans le futur elle gardera une appréhension de l’eau. La personne justifiera toujours par une quelconque excuse qu’elle ne peut pas se baigner, mais cela est à la longue irrationnel.

Ensuite, Hubbard a découvert que cela dépassait le cadre purement mental, car celui qui contrôle est la personne elle-même, une entité spirituelle appelée Thétan, de la lettre grec Théta qui signifie la vie. De la est née la Scientologie, une religion non révélée, proche du bouddhisme, puisque la démarche consiste à faire en sorte que le Thétan s’élève vers de plus hauts niveaux de connaissance afin de s’approcher de l’infini ou de Dieu, en passant par une meilleure connaissance de soi et des autres. Les buts de la Scientologie « Une civilisation sans crimes, sans démence, sans guerre, dans laquelle l’homme puisse vivre libre et heureux ».

3) Qui la Scientologie dérange-t-elle ?

Quand il publie la Dianétique en 1950, Hubbard pense offrir cette découverte aux psychiatres, car ce sont eux qui ont le monopole de la santé mentale. Ces derniers n’en veulent pas, et Hubbard met ce livre à la disposition du grand public, ce qui provoque un véritable engouement. Les ennuis commenceront peu après. Il faut souligner que le passé est jonché d’exemples ou les grandes découvertes ont du être défendues bec et ongles par leur créateur, souvent malheureusement au péril de leur vie. Galilée a du abjurer et dire que la planète était plate, Thomas Edison l’inventeur de l’ampoule électrique a du se battre contre le monopole des producteurs de gaz, et les moins chanceux comme Martin Luter King ou Gandhi ont payés de leur vie leur humanisme.

Avec la Dianétique, Hubbard souligne à la fin de son livre qu’il est contre les pratiques barbares de la psychiatrie, à savoir entre autres, chocs à l’insuline, et électrochocs. Il s’est mis à dos ces pseudos guérisseurs à juste titre, mais ces derniers ont un monopole et ils veulent le garder, donc pour eux il y a conflit d’intérêt. D’ailleurs, tout scientologue, est contre les traitements de chocs sous prétexte de guérison mentale. Les psychiatres ont multipliés les expériences douteuses, comme Jolly West, psychiatre américain des années 60/70 qui a fait prendre du LSD à un éléphant pour en voir les effets. Je vous laisse juge. Quand à l’électrochoc qui consiste à faire passer un courant électrique dans le cerveau de quelqu’un, cela n’a jamais guéri qui que ce soit. L’origine de ce « traitement barbare » date de 1930 quand Ugo Cerletti et Lucio Bini observant que les porcs allant à l’abattoir étaient plus calmes après avoir reçu une décharge électrique dans la tête, ont décidés de le faire sur des chiens, puis sur un humain. Ce dernier a déclaré après avoir reçu l’électrochoc, « arrêtez, c’est mortel ». Source Wikipédia. Mais un certain nombre de psychiatres ont des intérêts dans des labos pharmaceutiques, donc je vous laisse déduire vous-même des conclusions sur la puissance de certains.

4) Conclusion

La Scientologie s’est implantée dans pratiquement tout les pays du monde. C’est une philosophie religieuse, et les ouvrages méritent d’être lus. La Scientologie répond, comme d’autres religions, à certaines questions que tout un chacun s’est posé, à savoir qui je suis, qu’est ce que la vie et s’il y a une vie après la mort. D’aucuns vous diront que c’est complètement saugrenue de croire qu’il y a plusieurs vies, mais ce n’est pas plus stupide de croire qu’il y en a qu’une seule. D’ailleurs des expériences sous hypnose ont été faites par des non scientologues, et ont révélées qu’un certains nombre de gens se souvenaient d’expériences antérieures, vérifiées par des registres de baptêmes et de décès. A l’appréciation de chacun.

On a le droit de critiquer la Scientologie ou un autre nouveau mouvement religieux, mais faut-il pour autant les diaboliser ? Il y a des apostats qui, pour justifier leur départ, se mettent soudain à critiquer le mouvement auquel ils ont appartenus. Le phénomène reste marginal mais à toujours existé. Il faut noter qu’ils tirent « leur puissance » des militants cités plus haut, ce qui complique les rapports humains. On peut théoriser à l’infini sur « oui untel mouvement est bien, ou non il ne l’est pas », mais je ne pense pas qu’une position manichéenne sur le sujet fasse progresser qui que ce soit. A mon avis cela s’analyse sur le nombre de gens satisfait de pratiquer une religion ou une forme de spiritualité, et si cela convient au plus grand nombre, alors c’est que c’est bien, ou tout au moins cela mérite de s’y arrêter quelques instants, afin d’en tirer ses propres conclusions.