Aimer
Sophie et son père se promènent…
Le père : tu aimes les chocolats ?
Sophie : Oui
P. : et Maman ?
S. : Oui, bien sûr.
P. : Et si tu avais à choisir entre les deux ?
S. : Je choisirais maman, parce qu’elle me donne toujours du chocolat.
P. : Pourquoi aimes-tu tant le chocolat ?
S. : Parce que c’est bon.
P. : Pourquoi c’est bon ?
S. : Parce que je l’aime.
P. : Ah ! bon, ne penses-tu pas que ce que tu aimes c’est le plaisir qu’il te procure ? Si tu n’aimes que ce qui t’apporte du plaisir, tu préfères forcément le chocolat à maman.
S. : Mais non ! je préfère maman.
P. : Alors, ça veut dire que ce que tu aimes, ce n’est pas simplement le plaisir, mais c’est la joie que t’apporte la présence de ta mère. Aimer c’est donc pas seulement jouir, mais c’est partager.
S. : Mais, j’aime pas partager moi, surtout pas maman !
P. : Ah bon ! Mais regarde si je te suis bien, maman et moi, qui t’aimons, devrions te garder pour nous seuls, tu n’irais pas voir tes amis, tu n’irais jamais jouer... en serais-tu heureuse ?
S. : Ah ! non, sûrement pas !
P. : Alors, aimer c’est vouloir le bonheur de l’autre, c’est-à-dire pas seulement jouir de l’autre, mais se réjouir de sa liberté et de sa joie. Ne penses-tu pas qu’aimer c’est donner sans rien attendre en retour ?
S. : Alors si je donne un coup de pied à ma copine, c’est de l’amour ça ?
P. : Non ! Bien sûr ! Aimer c’est donner quelque chose de bon pour l’autre, quelque chose qu’il attend, dont il rêve…
S. : Mais pourtant j’ai entendu Papi dire que “qui aime bien châtie bien”.
P. : Oui, c’est vrai. Quand on aime quelqu’un on veut qu’il devienne ce qu’il est, ce qui implique qu’on puisse l’aider à se corriger quand il fait fausse route.
S. : Moi, j’ai pas envie qu’on me dise ce que je dois devenir.
P. : Oui, tu as raison, on ne peut pas prétendre connaître l’autre, ni orienter ses choix de vie, mais l’amour ne donne pas un savoir, c’est plutôt une communion de cœur à cœur qui nous révèle chacun à chacun au centre de son être. Aimer l’autre c’est respecter la liberté avec laquelle il peut réaliser son être, son être profond, pas ses désirs égotiques ; c’est l’aider à mettre ses potentialités au service du bien commun pour sa réalisation, comme pour celle des autres.
S. : Alors l’amour ce serait un devoir, un truc d’adultes, et nous les enfants on ne peut vraiment aimer que le chocolat !
P. : Non, mais je crois que l’amour s’apprend… Bien que, tu vois, au fond, on n’apprend que par amour.
Le père : tu aimes les chocolats ?
Sophie : Oui
P. : et Maman ?
S. : Oui, bien sûr.
P. : Et si tu avais à choisir entre les deux ?
S. : Je choisirais maman, parce qu’elle me donne toujours du chocolat.
P. : Pourquoi aimes-tu tant le chocolat ?
S. : Parce que c’est bon.
P. : Pourquoi c’est bon ?
S. : Parce que je l’aime.
P. : Ah ! bon, ne penses-tu pas que ce que tu aimes c’est le plaisir qu’il te procure ? Si tu n’aimes que ce qui t’apporte du plaisir, tu préfères forcément le chocolat à maman.
S. : Mais non ! je préfère maman.
P. : Alors, ça veut dire que ce que tu aimes, ce n’est pas simplement le plaisir, mais c’est la joie que t’apporte la présence de ta mère. Aimer c’est donc pas seulement jouir, mais c’est partager.
S. : Mais, j’aime pas partager moi, surtout pas maman !
P. : Ah bon ! Mais regarde si je te suis bien, maman et moi, qui t’aimons, devrions te garder pour nous seuls, tu n’irais pas voir tes amis, tu n’irais jamais jouer... en serais-tu heureuse ?
S. : Ah ! non, sûrement pas !
P. : Alors, aimer c’est vouloir le bonheur de l’autre, c’est-à-dire pas seulement jouir de l’autre, mais se réjouir de sa liberté et de sa joie. Ne penses-tu pas qu’aimer c’est donner sans rien attendre en retour ?
S. : Alors si je donne un coup de pied à ma copine, c’est de l’amour ça ?
P. : Non ! Bien sûr ! Aimer c’est donner quelque chose de bon pour l’autre, quelque chose qu’il attend, dont il rêve…
S. : Mais pourtant j’ai entendu Papi dire que “qui aime bien châtie bien”.
P. : Oui, c’est vrai. Quand on aime quelqu’un on veut qu’il devienne ce qu’il est, ce qui implique qu’on puisse l’aider à se corriger quand il fait fausse route.
S. : Moi, j’ai pas envie qu’on me dise ce que je dois devenir.
P. : Oui, tu as raison, on ne peut pas prétendre connaître l’autre, ni orienter ses choix de vie, mais l’amour ne donne pas un savoir, c’est plutôt une communion de cœur à cœur qui nous révèle chacun à chacun au centre de son être. Aimer l’autre c’est respecter la liberté avec laquelle il peut réaliser son être, son être profond, pas ses désirs égotiques ; c’est l’aider à mettre ses potentialités au service du bien commun pour sa réalisation, comme pour celle des autres.
S. : Alors l’amour ce serait un devoir, un truc d’adultes, et nous les enfants on ne peut vraiment aimer que le chocolat !
P. : Non, mais je crois que l’amour s’apprend… Bien que, tu vois, au fond, on n’apprend que par amour.
Charles Dalant & Julien Saiman