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Les grandes découvertes (anthropologie) - Découverte d'un nouveau cousin de l'être humain

Anthropologie | Une étude menée par un institut allemand a permis d'isoler un gène ayant appartenu à un cousin de nos ancêtres. Cet hominidé présente certains liens avec l'homme de Neandertal.

ATS / AFP | 23.12.2010 | 11:47

L'homme Néandertalien
Des chercheurs ont séquencé le génome d’un hominidé éteint il y au moins 30 000 ans, et jusque-là inconnu. Il montre une parenté avec l’homme de Neandertal et les ancêtres des habitants actuels de Nouvelle-Guinée, selon des travaux publiés mercredi.

Selon David Reich, qui a mené l’analyse génétique des populations, les recherches «montrent que la présence de ce groupe pourrait avoir été étendue en Asie depuis la fin du Pléistocène», soit entre 400 000 et 50 000 ans avant notre ère.

Cette équipe internationale de recherche, menée par l’anthropologue Svante Pääbo de l’Institut Max-Planck en Allemagne, a séquencé le génome nucléaire de cet os du doigt de cet hominidé. Cet os a été découvert avec une dent de sagesse en 2008 dans la caverne Denisova située dans le sud de la Sibérie.

Pas de lien avec les Eurasiens modernes

Ces chercheurs ont déterminé qu’il s’agissait d’une femelle venant d’un groupe d’hominidés partageant une origine ancienne avec l’homme de Neandertal qui a ensuite divergé. Ces «nouveaux» hominidés ont été baptisés les Denisovans du nom de la caverne.

A la différence des Néandertaliens, les Denisovans n’ont pas contribué au patrimoine génétique des Eurasiens modernes mais partagent un nombre élevé de variations génétiques avec les populations actuelles de Papouasie Nouvelle-Guinée.

Cela laisse penser qu’il y a eu des croisements entre les Denisovans et les ancêtres des Mélanésiens, relèvent les auteurs de l’étude parue mercredi dans la revue britannique «Nature».

Pour Svante Pääbo, «la combinaison du génome de l’homme de Neandertal et de celui du Denisovan révèle la complexité des interactions génétiques entre nos ancêtres et les différents groupes d’hominidés anciens.»

Svante Pääbo avait conduit le séquençage de l’homme de Neandertal et révélé des croisements avec des ancêtres de l’humain moderne qui aurait de 1 à 4 % de gènes néandertaliens.