Dans les télégrammes américains obtenus par WikiLeaks et consultés par Le Monde, l'approche du président français est décrite comme 'un gros pari' comportant des 'risques'. Certains câbles expriment une 'consternation' face à l'attitude de l'Elysée, et notent des différences avec le Quai d'Orsay, perçu comme plus strict à l'égard de Damas.
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'La présidence française a appris sa leçon depuis ses tentatives ratées l'an dernier de travailler avec la Syrie', écrit ainsi un diplomate américain à Paris, en mai 2008. Un autre télégramme semble ironiser, en juin 2008, sur le fait que 'les émissaires de l'Elysée considèrent leur visite à Damas comme un succès'.
Les Américains avaient bien relevé qu'au début de sa présidence, M. Sarkozy avait envoyé un signal de continuité avec la ligne de Jacques Chirac, qui coopérait étroitement avec Washington depuis 2004 sur la Syrie, et boycottait Bachar Al-Assad depuis l'assassinat à Beyrouth de l'ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri. Le 10 mai 2007, M. Chirac organisait une rencontre à l'Elysée entre Saad Hariri, le fils de l'homme politique assassiné (aujourd'hui premier ministre du Liban), et M. Sarkozy, qui 'assura qu'il garderait le cap' à propos du Tribunal spécial pour le Liban, selon un télégramme américain. Le passage de relais semblait assuré.
Par la suite, la diplomatie de George Bush s'interroge, en particulier à propos des déplacements à Damas de Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée. Après une pause début 2008, l'Elysée renoue de plus belle avec Bachar Al-Assad pour préparer le sommet à Paris de l'Union pour la Méditerranée, projet phare de M. Sarkozy pour le monde arabe.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr