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Sexualité - Les femmes se disent dégoûtées par les actes du colonel canadien Russell Williams

lundi 18 octobre 2010

Colin Perkel, La Presse Canadienne

TORONTO - Les femmes qui sont à la fois dégoûtées et horrifiées par les grotesques crimes du colonel Russell Williams doivent être rassurées : de tels cas sont extrêmement rares, ont affirmé des experts lundi.

Williams, une ancienne étoile montante des Forces armées canadiennes, avait une telle fétichisme pour la lingerie féminine qu'il a éventuellement enlevé, agressé sexuellement et tué deux femmes.

Lundi, il a plaidé coupable à deux accusations de meurtre et à divers autres crimes, dans le cadre d'une affaire bouleversante même aux yeux des gens familiers avec les cas de comportements déviants.

Selon Marnie Rice, professeure en psychiatrie à l'Université McMaster et psychologue au Centre de santé mentale de Penetanguishene, en Ontario, ce cas est si rare qu'il pique la curiosité des spécialistes en la matière.

Aussi, Mme Rice souhaite que les femmes ne soient pas terrifiées à l'idée que d'autres hommes de cet acabit traînent les rues.

Dès son jeune âge, Williams a affiché des comportements excessifs — il était, paraît-il, obsédé par la propreté — mais ce n'est qu'une fois passé l'âge de 40 ans qu'il aurait commencé à manifester des penchants aux déviances sexuelles.

Steven Miller, un psychologue médico-légal établi à Grosse Ile, au Michigan, pense que Williams a longtemps recelé des fantasmes de violence sexuelle, même s'il n'existe aucune preuve d'actes criminels préalables de sa part.

«C'est très inhabituel, mais le fait qu'il était si intelligent et si organisé lui a permis de ne pas se faire prendre», soutient le docteur Miller.

«Le phénomène s'est développé de façon progressive; apparemment, les fantasmes ne suffisaient plus», a-t-il ajouté.

Bien que les pulsions sexuelles ne soient pas rares, le fait de les assouvir l'est un peu plus. Toutefois, commettre un meurtre tout en satisfaisant ces pulsions est extrêmement rare, notent les experts.