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Une éclipse solaire se produit lorsque la Lune se place devant le Soleil, occultant totalement ou partiellement l'image du Soleil depuis la Terre. Cette configuration peut se produire uniquement durant la nouvelle Lune, quand le Soleil et la Lune sont en conjonction par rapport à la Terre.
Dans des époques reculées, mais aussi dans certaines cultures actuelles, il est attribué aux éclipses solaires des propriétés mythiques. Les éclipses solaires peuvent être effrayantes pour des personnes ignorant la nature relativement inoffensive de ce phénomène astronomique. En effet, le Soleil disparait soudainement au milieu de la journée et le ciel s'obscurcit en quelques minutes.
Les éclipses totales de Soleil sont des évènements très rares (pas plus de 8 minutes) quel que soit le lieu sur Terre, car la totalité est observée uniquement sur une bande étroite qui correspond au passage de l'ombre portée de la Lune sur la surface terrestre. Une éclipse totale solaire est un phénomène naturel spectaculaire et de nombreuses personnes envisagent de voyager pour assister à ce type d'évènement, ce sont les « chasseurs d'éclipses ».
L'éclipse totale de 1999 en Europe, était considérée, au moment où elle eut lieu, comme l'éclipse qui eut le plus d'observateurs de l'histoire humaine[réf. souhaitée] ; ce qui a permis d'augmenter l'information du public sur cette curiosité.
Types d'éclipses solaires
Il existe 4 types d'éclipses solaires :
* Une éclipse totale se produit lorsque le Soleil est complètement occulté par la Lune. Le disque solaire intensément lumineux est remplacé par une silhouette lunaire noire, et la majeure partie de la couronne solaire est visible (voir l'image plus haut). Durant toute éclipse, la totalité est observable uniquement sur une bonne partie de l'étroit parcours de l'ombre sur la surface de la Terre.
* Une éclipse annulaire se produit quand le Soleil et la Lune sont parfaitement alignés (c'est aussi une éclipse « centrale »), mais la taille apparente de la Lune est légèrement inférieure à celle du Soleil. C'est-à-dire que le Soleil apparait comme un anneau très brillant entourant le disque lunaire.
* Une éclipse hybride est l'état intermédiaire entre une éclipse totale et une éclipse annulaire. C'est une sorte de mélange, ou de transition, entre les 2. Si en certains points géographiques terrestres elle est annulaire : au début et/ou à la fin du parcours, où la distance surface terrestre - Lune est plus longue d'un rayon terrestre ; sur le reste du parcours, où la distance surface terrestre - Lune est plus courte, elle est totale.
Les éclipses hybrides sont assez rares :
→ À notre époque, la dernière eu lieu le 8 avril 2005 et la prochaine aura lieu le 3 novembre 2013.
→ Avant la première du XXIe siècle, il y eu une paire d'hybrides à la fin du XXe siècle : celle des 3 octobre 1986[2] et 29 mars 1987; un « duo » encore plus rare !
* Une éclipse partielle se produit lorsque le Soleil et la Lune ne sont pas parfaitement alignés, et lorsque la Lune n'occulte qu'en partie le Soleil. Ce phénomène peut être généralement observé sur une grande partie de la Terre en dehors de la bande d'ombre d'une éclipse totale ou d'une éclipse annulaire.
On appelle « éclipse partielle » une éclipse qui ne présente sur Terre que les phases partielles. Elle se produit lorsque l'alignement Soleil-Lune passe au « nord du pôle Nord » ou au « sud du pôle Sud ». La zone partielle peut concerner les zones polaires et tempérées, mais pas tropicales.
La distance entre le Soleil et la Terre est 400 fois plus grande que celle entre la Lune et la Terre. Le diamètre du Soleil est 400 fois plus grand que celui de la Lune. Puisque ces rapports sont approximativement les mêmes, les tailles apparentes (depuis la Terre) du Soleil et de la Lune sont approximativement identiques : ~0,5 degré (~30') d'arc angulaire.
Parce que l'orbite de la Lune autour de la Terre est une ellipse, et tout comme l'est l'orbite terrestre autour du Soleil, les tailles apparentes du Soleil et de la Lune sont variables.
La magnitude d'une éclipse est le rapport de la taille apparente de la Lune divisée par celle du Soleil pendant l'éclipse. Une éclipse, quand la Lune avoisine sa distance la plus éloignée par rapport à la Terre (c’est-à-dire, son apogée), peut être uniquement annulaire car la Lune parait alors plus petite que le Soleil ; la magnitude d'une éclipse annulaire est inférieure à 1.
Il y a généralement un peu plus d'éclipses annulaires que d'éclipses totales car, en moyenne, la Lune est située trop loin de la Terre pour masquer complètement le Soleil. Une éclipse hybride se produit quand la magnitude de l'éclipse est très proche de 1 : l'éclipse deviendra totale en certains endroits sur Terre et annulaire en d'autres.
L'orbite de la Terre autour du Soleil est aussi elliptique, donc la distance qui sépare la Terre du Soleil varie suivant l'année. Ceci influe sur la taille apparente du Soleil, mais pas autant que la variation de la distance Terre-Lune. Lorsque la Terre approche sa distance la plus éloignée par rapport au Soleil (l'aphélie) en juillet, ceci tend à favoriser les éclipses totales. Quand la Terre approche sa plus proche distance du Soleil (le périhélie) en janvier, ceci tend à favoriser les éclipses annulaires.
→ Ces dates sont valables pour notre époque, le grand axe de l'orbite terrestre précessionne tout comme les saisons. La combinaison de ces précessions font que le périhélie et l'aphélie avancent dans les saisons au rythme de 1 jour sur 70 ans. L'excentricité de l'orbite terrestre varie aussi au cours des époques.
Terminologie
Le terme éclipse centrale est souvent utilisé comme expression générique pour désigner une éclipse, qu'elle soit totale, annulaire, ou hybride. Toutefois, ceci n'est pas rigoureusement exact : la définition d'une éclipse centrale est une éclipse durant laquelle la ligne centrale de l'ombre touche la surface de la Terre. Il est possible, pourtant, — mais très rarement — qu'une partie de l'ombre intersecte la surface terrestre (créant ainsi une éclipse annulaire ou une éclipse totale), mais pas de ligne centrale. Ce type d'éclipse est appelée éclipse non-centrale (totale ou annulaire). Et se produit toujours sur le bord de l'hémisphère diurne, avec le Soleil proche de l'horizon : au levant ou au couchant.
Note
Le terme « éclipse solaire » lui-même est un abus de langage : le phénomène de la Lune passant devant le Soleil n'est pas une éclipse, mais une occultation !
A proprement parler, une éclipse se produit quand un objet passe dans l'ombre portée par un autre objet. Par exemple, quand la Lune disparait à la pleine Lune en passant dans l'ombre de la Terre, l'évènement est proprement appelé éclipse lunaire. C'est pourquoi, le terme adéquat, mais rarement utilisé, désignant « l'éclipse solaire » est éclipse de Terre (vu de l'espace) ou occultation solaire (depuis la surface terrestre).
Prédictions
Contrairement à ce qui a été souvent affirmé à la suite d'une erreur d' Edmond Halley, ce que les Chaldéens appelaient saros n'a rien à voir avec les éclipses et ne permettait en aucun cas de prédire une éclipse solaire visible dans le monde connu de l'époque. La fameuse prédiction d'éclipse solaire de Thalès relatée par Hérodote (cf infra, éclipses historiques), est impossible. Cette éclipse s'est bien produite le 28 mai -585 et était visible dans cette partie du monde. Mais une prédiction d'éclipse suppose des outils théoriques et mathématiques très avancés, qui n'ont été élaborés qu'au IIe siècle av. J-C. par Hipparque (190 à 120 av. J-C) grâce à sa théorie des épicycles.
Et une fois ces outils élaborés, il faut encore dresser des tables très précises. On ne sait pas avec certitude quand les premières tables permettant des calculs d'éclipses ont vu le jour. Elles sont antérieures à Ptolémée, qui les a perfectionnées, mais elles ne peuvent pas exister avant Hipparque. On ne sait pas si ce dernier a effectué avec succès de tels calculs, mais en tout cas il a mis au point la méthode.
À partir de Ptolémée (vers 140 après J-C), on vérifiait la théorie après l'éclipse, car pour la prédire, il aurait fallu effectuer de fastidieux calculs, le plus souvent en vain, lors de chaque nouvelle lune. La première prédiction d'éclipse solaire établie de manière certaine, dont on possède le calcul, est celle du 16 juillet 1330, réalisée par Nicéphore Grégoras à Byzance, d'après les Tables faciles de Théon d'Alexandrie et d'après l'Almageste de Ptolémée.....LIRE LA SUITE »»»