Source: Agoravox
Cela empire de jour en jour !
Des propos christianophobes aux profanations des lieux de culte catholique en passant par les incitations à la haine contre les catholiques, les exemples ne manquent malheureusement pas pour illustrer ces dangereux dérapages qui semblent préoccuper les autorités politiques .
On se souvient des propos de Alain Minc reprochant au Pape d’être allemand (!) et plus récemment du rendez-vous donné à Barcelone par des militants homosexuels pour une opération kiss in contre l’Eglise et Benoît XVI, véhiculant un climat délétère et haineux.
La christianophobie, loin de diminuer, s’aggrave en effet de jour en jour et de plus en plus de voix s’élèvent pour la dénoncer et réclamer des pouvoirs publics qu’ils se mobilisent.
Parmi ces voix, il y a bien sûr les Evèques avec par exemple les interpellations de Mgr Duboscq et plus récemment de Mgr Aillet.
Le site Indignations se fait l’écho de la montée grandissante des profanations des sites catholiques, de loin les plus nombreux : 95% des actes de profanations le sont contre les sites catholiques comme le souligne Monseigneur Aillet dans son communiqué sans que cela suscite la même indignation générale que concernant les profanations de sites musulmans ou juifs, tout aussi condamnables.
Dans le monde des médias, quelques voix commencent cependant à s’élever pour dénoncer ces dérapages. Comme celle de Jacques Julliard du nouvel obs titrant son édito du 14 octobre ’" la chasse aux chrétiens" et écrivant « Le christianisme est devenu, de loin, la religion la plus persécutée » ou les dernières nouvelles d’Alsace relevant les 485 cimetières et lieux de culte dégradés en France entre le 1er janvier et le 30 septembre 2010.
Le patriarche orthodoxe russe Kirill lors de sa rencontre avec le président allemand Christian Wulff , s’est alarmé de cette dangereuse dérive :
"Je suis effrayé par ce qui se passe dans certains pays notamment en Europe Occidentale [où l’on dit qu’il] faut supprimer les croix des écoles, écarter la religion de la vie publique au nom des droits de l’Homme. Je suis convaincu que la civilisation moderne fait les mêmes erreurs que l’Union soviétique, [où] l’athéisme était une idéologie officielle. Cela ne fait pas de différence au nom de quoi vous le faites. Au final le signal est le même : liquider, démonter la conscience religieuse"
La christianophobie, il faut avoir le courage et la lucidité d’en dénoncer non seulement la nature mais aussi les causes jusqu’à y compris des manifestations culturelles, quelquefois subventionnées par les pouvoirs publics, qui en sont un des vecteurs. Comment ne pas s’interroger sur la différence de traitement le groupe homophobe Sexion d’assaut et la fête de l’enfer, le hellfest ? La cathophobie est-elle plus acceptable que l’homophobie ? Certes, non !
La christianophobie se doit donc d’ être combattue avec au moins autant d’énergie que l’antisémitisme ou l’islamophobie, non pas seulement parce qu’elle est une atteinte à la liberté de croyance et de culte, mais aussi parce qu’elle renferme les germes de la dislocation sociale et de la liberté d’agression élevée au rang de droit.
Dans l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881, modifiée en 1992 par Jean-Claude Gayssot, il est écrit pourtant que « Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement ».
Visiblement, l’esprit de la loi est aujourd’hui allègrement piétinée ! Pourquoi tant de haine s’interroge le blog Radio Métal à propos du hellfest ?
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Il est temps de prendre ce problème à bras le corps. Et de ne pas avoir peur d’envisager toutes les causes possibles, y compris les dérives sectaires.
Le politique semble avoir pris la mesure de la situation : une commission parlementaire concernant l’état de la situation sur les profanations et présidée par le député Claude Bodin s’est mise en place : il y en effet urgence à agir.