Napoléon Bonaparte disait: "Quand la chine s'éveillera, le monde tremblera"
Source: Observateurocde.org
L’économie chinoise : une transformation radicale
Richard Herd et Sean Dougherty
Département des Affaires économiques, OCDE
L’émergence de la Chine comme l’une des premières économies mondiales n’est pas réellement une surprise. Des économistes tels qu’Angus Maddison ont prédit cette évolution depuis quelque temps déjà. L’aspect le plus remarquable de cette transformation réside dans la contribution du secteur privé à l’obtention d’un taux de croissance aussi élevé. Néanmoins, comme on pouvait s’y attendre après une réorientation aussi radicale de ce qui était autrefois une économie dominée par l’État, des difficultés demeurent.
La mutation économique de la Chine a été extrêmement rapide depuis les premières réformes il y a à peine plus de 25 ans. Selon les statistiques officielles, la croissance annuelle était en moyenne de 9,5 % au cours des deux dernières décennies, et devrait continuer à ce rythme pour quelque temps encore. Le revenu national a doublé tous les huit ans. Une telle augmentation de la production a induit une transformation économique parmi les plus rapides et les plus soutenues des cinquante dernières années.
La taille de l’économie, après ajustement des différences de pouvoir d’achat, dépasse aujourd’hui celle de tous les pays de l’OCDE sauf un ou deux, selon la parité de pouvoir d’achat utilisée. Si le revenu moyen y est encore inférieur à celui d’autres pays à revenu intermédiaire, de grandes parties du pays ressemblent à certains pays développés d’Asie de l’Est il y a une vingtaine d’années, et suivent un rythme de rattrapage aussi rapide. De nombreux secteurs d’activité sont désormais parfaitement insérés dans la chaîne de production mondiale et, d’après les tendances actuelles, la Chine pourrait devenir le premier exportateur mondial dès le début de la prochaine décennie, et représenter jusqu’à 10 % des échanges mondiaux, contre 6 % actuellement.
Cette performance extraordinaire a été possible grâce aux réformes économiques engagées par les autorités, qui ont progressivement libéré les mécanismes du marché. La mutation s’est amorcée dans le secteur agricole il y a plus de vingt ans, et s’est étendue peu à peu à l’industrie et à de larges pans du secteur des services. Dès l’année 2000, les mesures de contrôle des prix avaient été pour l’essentiel démantelées, hormis dans le secteur de l’énergie. Au cours de cette période, les autorités chinoises ont instauré un droit des sociétés novateur, autorisant pour la première fois des particuliers à détenir des sociétés à responsabilité limitée. Le gouvernement a aussi rigoureusement appliqué de nombreuses lois sur la concurrence, qui visent à unifier le marché interne. Et le climat des affaires a été ravivé par l’autorisation de l’investissement direct étranger dans le pays, l’abaissement des droits de douane, le démantèlement du monopole d’État sur le commerce extérieur et la suppression des taux de change multiples.
Cette dynamique de libéralisation de l’économie s’est poursuivie récemment avec l’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a entraîné la normalisation d’un grand nombre de textes législatifs et réglementaires, et ouvert la voie à de nouvelles réductions des droits de douane. En 2005, les réglementations qui interdisaient aux sociétés privées l’accès à un certain nombre de secteurs tels que les infrastructures, les services d’utilité publique ou les services financiers, ont été abolies. Autant de réformes qui ont globalement favorisé l’émergence dans l’économie d’un puissant secteur privé.
Ce n’est pas tout. Les autorités ont également engagé des réformes d’envergure dans le secteur étatique, qui dominait l’économie au début des années 90. Les entreprises d’État ont été constituées en sociétés, dont beaucoup ont été cotées sur les places boursières ouvertes depuis une quinzaine d’années. Depuis 1998, les pouvoirs publics mènent avec succès une politique qui consiste à laisser disparaître les petites entreprises, contraintes à la privatisation ou à la fermeture, et à restructurer les grandes. Au cours des cinq années qui ont suivi, plus de la moitié des entreprises industrielles d’État ont ainsi disparu, et les effectifs de ce secteur ont diminué de plus de 14 millions, en partie grâce à l’assouplissement des contrats de travail. Ce processus a été facilité par la mise en place de dispositifs d’aide aux chômeurs et de protection sociale.
Ces réformes, et d’autres, ont amélioré les conditions propres à mobiliser les ressources générées par un taux d’épargne parmi les plus élevés du monde – le taux d’épargne brute avoisine la moitié du PIB – ce qui a induit un gonflement accéléré du stock de capital, même si ces estimations ne peuvent être qu’approximatives. L’investissement a également été un vecteur d’urbanisation de la société, phénomène qui est allé de pair avec un afflux de travailleurs ruraux vers les secteurs industriel et de services. Étant donné la faible productivité des travailleurs du secteur agricole, ce phénomène a considérablement dopé la croissance.
Par ailleurs, les autorités se sont appliquées à améliorer le niveau de qualification des jeunes. Elles ont ainsi lancé un programme pour assurer à tous les enfants un minimum de neuf ans d’enseignement, en veillant particulièrement à ce que toutes les zones rurales atteignent cet objectif d’ici 2006. L’enseignement supérieur a également été réformé. La rémunération des salariés instruits a augmenté sous l’influence grandissante de l’économie de marché.
Cela étant, le dynamisme de l’investissement ne saurait faire oublier la nécessité d’une meilleure répartition du capital. Certes, la dette publique a pu être stabilisée à un niveau équivalent à un tiers seulement de celle des pays de la zone OCDE. Mais les prêts consentis par les banques ne le sont pas aux conditions du marché, si bien que les créances douteuses représentent 30 % du PIB, et devront peut-être finalement être couvertes par les pouvoirs publics. Une restructuration des grandes banques a été entamée, mais des efforts considérables restent nécessaires pour garantir que le système bancaire fonctionne selon des règles commerciales. Il est également impératif de réformer les marchés financiers : les actions de sociétés cotées détenues par l’État doivent être négociables, et les marchés d’actions comme les marchés obligataires doivent être ouverts aux entreprises privées.
Une meilleure législation commerciale est aussi souhaitable, notamment en ce qui concerne le démarrage et la fermeture d’entreprises. Il faut modifier le droit des sociétés pour abaisser les obstacles à la création d’entreprises, et instaurer un droit des faillites pour officialiser les droits des créanciers et aider les sociétés privées à obtenir plus facilement des crédits.
De telles mesures renforceraient le rôle du secteur privé, dont l’essor constitue l’un des faits les plus marquants de l’expansion chinoise. Il est difficile d’en mesurer précisément la taille mais, si l’on considère les entreprises qui n’appartiennent ni à l’État ni à une collectivité, le secteur privé serait à l’origine de 57 % de la valeur ajoutée produite en 2003 par le secteur des entreprises non agricoles.
Le poids croissant du secteur privé confirme l’orientation vers une économie de marché, et rend le maintien d’un environnement économique stable d’autant plus impératif, notamment en ce qui concerne les prix. Or, la relative fixité du taux de change vis-à-vis du dollar américain a exposé l’économie à des poussées inflationnistes ou déflationnistes. De fait, le taux d’inflation, très instable au cours de la décennie écoulée, a été près de huit fois supérieur à celui des États-Unis et quatre fois supérieur à celui de l’Europe occidentale. Au cours du cycle actuel, l’afflux de devises a rendu nécessaire l’achat d’actifs en dollars pour stabiliser le cours de change. De ce fait, il a été extrêmement difficile d’éviter un gonflement de la masse monétaire.
Globalement, une plus grande flexibilité du taux de change permettrait aux autorités d’adapter plus aisément la politique monétaire aux priorités nationales, d’éviter ainsi le risque de nouvelles hausses de l’inflation, et de laisser les forces du marché déterminer plus largement les taux d’intérêt bancaires. La réévaluation du yuan annoncée en juillet 2005 et les nouvelles dispositions relatives au régime de change vont dans ce sens.
Déséquilibres
Comme on pouvait s’y attendre, la rapidité de l’expansion et l’influence grandissante du marché a entraîné l’apparition d’inégalités entre les gens et entre les régions. La pauvreté absolue a toutefois reculé : selon certaines sources, plus de la moitié de la réduction de la pauvreté absolue dans le monde entre 1980 et 2000 est intervenue en Chine. Même les régions les plus pauvres de l’Ouest et du Centre n’ont eu un taux de croissance des revenus inférieur que d’un point de pourcentage à celui de l’ensemble du pays. Un tel résultat, bien que modeste comparé à la croissance des régions côtières, est supérieur à celui de nombreux pays en développement.
L’accroissement des dépenses publiques a contribué à atténuer certaines inégalités de développement. Des programmes ont été mis en place dans le but de réduire les impôts et les prélèvements illégaux dans les zones rurales, et de relever ainsi les revenus. Il serait cependant souhaitable que ces mesures s’accompagnent d’une réforme des transferts réduisant les clivages entre les besoins de dépenses et les recettes locales dans les zones les plus pauvres. Parallèlement, des efforts pourraient être déployés pour créer un marché du travail national, ou du moins provincial.
Actuellement, il est difficile aux travailleurs ruraux et à leurs familles de s’installer définitivement dans une autre région et, s’ils y parviennent, leur droit à louer leur exploitation agricole peut leur être retiré sans compensation. Des autorisations sont requises pour tout déplacement, même temporaire, et de nombreux services publics locaux sont soit inaccessibles, soit difficilement accessibles aux migrants.
L’exode rural constitue cependant un vecteur d’urbanisation qui doit être géré avec précaution. A l’heure actuelle, les villes chinoises sont de taille plus homogène que dans d’autres économies, et de récents rapports du gouvernement ont souligné les avantages que pourrait apporter la création de grands pôles urbains le long des côtes et des grands fleuves. Les forces du marché commencent à se faire sentir dans l’immobilier, caractérisé par un taux d’occupation par le propriétaire de près de 70 %. Toutefois, la courte durée des baux commerciaux et résidentiels (respectivement 40 et 70 ans) peut agir comme un frein à un aménagement foncier de qualité, du fait que les immeubles construits reviennent à l’État à l’expiration des baux.
La pollution constitue un autre défi de taille. Cinq des dix villes les plus polluées du monde se trouvant en Chine, la pollution de l’air imposera à la collectivité un effort dont le coût estimé se situe entre 3 % et 8 % du PIB. Les investissements effectués dans le cadre des deux derniers plans quinquennaux ont amélioré la lutte contre la pollution en atténuant fortement la corrélation entre croissance économique et dégradation de l’environnement. Pour poursuivre cette amélioration, il faudra contrôler soigneusement les grandes zones d’émissions et s’assurer ensuite que les bureaux locaux chargés de l’environnement sanctionneront toute violation des normes. Cette question, comme bien d’autres, souligne la nécessité pour la Chine d’intensifier ses réformes institutionnelles et de garantir l’application effective d’un arsenal législatif pour l’essentiel déjà en place et de bonne qualité.
La mutation économique de la Chine est impressionnante, riche d’enseignements, mais aussi source de défis multiples. Tous sont examinés en détail dans la première Étude économique de la Chine réalisée par l’OCDE. La dernière décennie pourrait être décrite comme l’ère de l’accélération des réformes. Pour que la croissance se poursuive au même rythme pendant les dix prochaines années, il faudra tout mettre en oeuvre pour préserver, voire amplifier, cet élan réformateur.
Références
OCDE (2005), Étude économique de la Chine, Paris.
Colm Foy et Angus Maddison, « La Chine : première puissance économique du monde ? », L’Observateur de l’OCDE n° 215, janvier 1999, disponible sur http://www1.oecd.org/publications/observer/index-fr.htm.
©L’Observateur de l’OCDE, n°251, septembre 2005
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Économie de la République populaire de Chine
Chine Indicateurs économiques | |
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![]() Quartier des affaires de Shanghai, un des centres financiers de la Chine et du monde. | |
Monnaie | Yuan |
Année fiscale | année calendaire |
Organisations internationales | Banque mondiale, OMC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 4 980 milliards $ (2009), (classé 3e) |
Produit intérieur brut en PPA | 8 789 milliards $ (2009), (classé 2e)[1] |
Rang pour le PIB en PPA | |
Croissance du PIB | 11,9 % (Premier semestre 2010 est.) |
PIB par habitant en PPA | 6 600 $ (2009 est.), (classé 128e)[1] |
PIB par secteur | agriculture : 11,3 % industrie : 48,6 % services : 40,1 % |
Inflation (IPC) | 4,9 % (février 2008) |
Pop. sous le seuil de pauvreté | |
Indice de développement humain (IDH) | (81e) en 2007/2008[2] |
Population active | 807,7 million (2008 est.) |
Population active par secteur | agriculture : industrie : services : 32 % |
Taux de chômage | 4 % (officiellement, dans les villes) 9,5 % (selon une étude indépendante, dans les villes) |
Principales industries | fer, acier, aluminium et autres métaux, charbon, construction de machines, armement, textiles, pétrole, ciment, produits chimiques, engrais, produits de consommation, matériels de transport |
Commerce extérieur | |
Exportations | 1 400 milliards $ (2008) |
Biens exportés | |
Principaux clients | États-Unis 19,1 %, Hong Kong 15,1 %, Japon 8,4 %, Corée du Sud 4,6 %, Allemagne 4 %. (2007) |
Importations | 1 130 milliards $ (2008) |
Biens importés | |
Principaux fournisseurs | Japon 14 %, Corée du Sud 10,9 %, Taïwan 10,5 %, États-Unis 7,3 %, Allemagne 4,7 %. (2007) |
Finances publiques | |
Dette publique | 18,9 % du PIB (2007) 1 |
Dette extérieure | 363 milliards $ (31 décembre 2007) |
Recettes publiques | 640,6 milliards $ 1 |
Dépenses publiques | 634,6 milliards $ (2007)1 |
Déficit public | |
Aide au développement | |
Sources : 1. CIA factbook2. [1] Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis |
La Chine est la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis[3]. Le pays a connu une croissance économique particulièrement soutenue depuis les années 1980. Cependant, la population reste relativement pauvre: en parité de pouvoir d'achat, le FMI évalue le PIB par habitant 2008 à 6 300 dollars par habitant, contre 10 300 de moyenne mondiale. Ces chiffres recouvrent de fortes disparités entre régions et entre individus.
Dirigée par le parti communiste depuis 1949, la Chine s'est dirigée depuis la fin des années 1970 vers ce que le pouvoir appelle une « économie socialiste de marché ». Le secteur public continue à tenir une importante place dans la vie économique mais les entreprises privées y joue un rôle croissant et le pays s'est fortement intégré dans le système économique mondial. Depuis 2001, la Chine est membre de l'Organisation mondiale du commerce.
Si l'agriculture occupe toujours près de la moitié de la population active, elle ne contribue guère à plus de 10 % du PIB. L'industrie en revanche prend une place prépondérante : elle emploie environ 27 % de la production active et produit la moitié de la richesse nationale[4] Le fort excédent commercial provoqué par les exportations industrielles ont permis au pays de se constituer des réserves de change qui atteignaient officiellement 2400 milliards de dollars fin 2009[5]. Ces réserves donnent au pays une puissance financière considérable.
HistoriqueL'économie chinoise avant Mao ZedongComme dans la plupart des autres grandes régions du monde, la production de nourriture a représenté l'activité économique principale en Chine pendant des millénaires. Une particularité de la Chine est la densité de population relativement forte dans les zones cultivables, surtout à partir de la dynastie Song. Elle a conduit à une recherche particulièrement active de meilleurs rendements, par l'irrigation notamment. La culture végétale (blé et surtout riz) a été privilégiée sur l'élevage[6] L'époque Song a marqué une période de progrès et de prospérité pour la Chine. De 1300 à 1820 en revanche, il ne semble pas que la richesse par habitant ait augmenté, mais la population totale passe de 100 à 380 millions de personnes environ[7]. Au dix-huitième siècle, la croissance démographique a sans doute provoqué une dés-urbanisation relative, et peut-être une légère baisse du niveau de vie[8].
Au XIXe siècle, le pays connaît de graves troubles. En 1842, par la traité de Nankin, la Chine vaincu lors de la première guerre de l'opium, doit accorder des privilèges commerciaux et territoriaux aux anglais. Au cours du siècle, d'autres « traités inégaux » doivent être signés avec les puissances européennes, les États-Unis et le Japon. À partir de la fin du siècle, les européens contrôlent une partie de l'économie chinoise, notamment dans des régions littorales. Dans le même temps, de nombreuses rébellions éclatent à l'intérieur du pays. Celle des Taiping a fait des dizaines de millions de victimes.
Vers la fin du XIXe siècle, certaines régions du pays connaissent un début d'industrialisation. Des usines et des lignes de chemin de fer sont construites[9]. La situation politique reste cependant assez chaotique, et le niveau de vie moyen ne progresse pas très sensiblement. En 1937, le pays entre dans une guerre longue et meurtrière avec le Japon. Il semble qu'en 1949, la Chine ait été plus pauvre qu'au début du XIXe siècle[10]
L'économie communiste de la période Mao Zedong
L'avènement de la République populaire de Chine en 1949 a marqué le début d'une période de relative autarcie économique et de réformes économiques et sociales à l'efficacité variable. Certes le régime est parvenu à juguler les famines épisodiques dont souffrait la population chinoise et a permis à tous les habitants d'avoir accès aux besoins minimums vitaux (nourriture, eau potable, santé publique, soins médicaux) . Ces efforts colossaux ont permis au pays de ne pas s'endetter. Mais des erreurs monumentales dues à un manque complet de sens des réalités ont aussi été commises, notamment le Grand Bond en avant de 1958 à 1960 qui causa une grande famine et in fine la mort de 20 à 60 millions de personnes entre 1959 et 1962. La Révolution culturelle de 1966 à 1976 désorganisa ensuite surtout l'économie urbaine pendant un lustre et malmena fortement le patrimoine historique et culturel du pays.
L’essor de « L’économie socialiste de marché » sous Deng Xiaoping
Après la mort de Mao Zedong en 1976 et l’arrivée de Deng Xiaoping au pouvoir, une formule inédite - l’économie socialiste de marché - a permis à la Chine d’ouvrir progressivement son économie tout en conservant son régime politique. Depuis les années 1980, la Chine est ainsi devenue progressivement un acteur majeur d'abord dans les industries de main d'œuvre, industries textiles et objets manufacturés de basse qualité, conservant des prix très bas grâce à une main d’œuvre nombreuse et bon marché ainsi qu'à un taux de change très compétitif, lui valant le surnom d’« atelier du monde ».
L'ouverture économique chinoise repose sur des Zones économiques spéciales (ZES), zones de territoires offrant des conditions très avantageuses pour les firmes multinationales, mais les obligeant à laisser leurs technologies en cas de délocalisation des usines. Ces zones occupent maintenant presque tout le littoral chinois.
En 2008, Hu Jintao célèbre trente ans de réformes qui ont fait de la Chine une puissance qui compte de plus en plus dans le monde. Un certain nombre de points essentiels peuvent être relevés, qui sont une sorte de résumé du système économique et social chinois :
- Constatation : Le taux moyen de croissance annuel a été de 9,8 %, soit plus de trois fois la moyenne mondiale, ce qui a eu pour conséquence que l'économie chinoise est devenue la quatrième du monde, représentant 6 % du PMB en 2008 contre 1,8 % en 1978.
Adhésion à l'Organisation mondiale du commerce
L'élément clé de l'insertion de la République populaire de Chine dans l'économie mondiale a été son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à compter du 1er janvier 2002.
Cette adhésion, officiellement demandée par la République populaire de Chine le 10 juillet 1986, a couronné vingt ans d'un travail de réformes économiques soigneusement planifiées[11] et fait suite à quinze ans de dures négociations[12]. Les négociations permettant cette adhésion ont abouti, le 17 septembre 2001[13].
Suite à ces négociations, la République populaire de Chine a donc adhéré à l'OMC le 11 décembre (cérémonie de signature à Doha le 11 novembre[14])[15], pour devenir officiellement membre de l'OMC au 1er janvier 2002.
Comme défini lors des négociations, la République populaire de Chine s'engageait à libéraliser son économie et devait en particulier :
- accorder un traitement non discriminatoire à tous les membres de l'OMC. Toutes les entreprises étrangères se verraient accorder un traitement qui ne serait pas moins favorable que celui accordé aux entreprises chinoises en matière de commerce ;
- ne pas pratiquer de contrôle des prix à des fins de protection des producteurs ou fournisseurs de service locaux ;
- refondre sa législation intérieure, présente et future, pour la mettre en accord avec l'accord conclu avec l'OMC ;
- dans les trois ans suivant l'adhésion, donner le droit à toutes les entreprises d'importer, d'exporter et de commercer librement avec l'étranger, avec un nombre limité d'exceptions ;
- ne pas maintenir ou accorder de subventions à l'exportation sur ses produits agricoles.
Ces accords ont permis à la Chine de s'insérer avec succès dans la mondialisation de l'économie, dont elle est un des acteurs majeurs. Aujourd'hui, la Chine est fréquemment surnommée « l'atelier du monde » car de nombreuses entreprises sous-traitent la fabrication de produits manufacturés et ainsi réduisent énormément leurs coûts. La plupart des usines ont à disposition une main-d'œuvre disponible en grand nombre permise par le plus grand exode rural jamais observé dans l'histoire. Les conditions de travail sont souvent sujettes à de vives critiques de la part d'observateurs étrangers. L'industrialisation et le développement du pays se fait souvent aux dépens du monde agricole et rural : témoin, des milliers de révoltes paysannes, la plupart inconnues des médias, qui ont affecté le pays ces dernières années, notamment en raison d'expropriations immobilières (projet du barrage des Trois-Gorges, en particulier).
Toutefois, la Chine est en manque croissant de main-d’œuvre qualifiée et bon marché, avec pour conséquence directe la hausse des coûts salariaux : le salaire minimum, par exemple, a été rehaussé à 850 RMB au mois d'avril dans la ville de Shenzhen.
Cependant, la Chine a besoin d'un développement très soutenu de son économie pour accroître la prospérité de l'ensemble de la population. C'est pourquoi à l'heure actuelle, la monnaie chinoise, le yuan est maintenu à un niveau considéré par les États-Unis comme artificiellement bas vis-à-vis du dollar américain, permettant à la Chine d'engranger des excédents commerciaux records, quitte à financer ensuite eux-mêmes les déficits américains.
Ce débat, vieux de plusieurs années, a pris une acuité nouvelle avec la crise des subprimes, et a fait l'objet au début de 2009 de déclarations très critiques de la part de la nouvelle administration Obama. Timothy Geithner a en effet accusé la Chine de sous-évaluer volontairement le cours du yuan[16], voire d'avoir contribué à la crise financière internationale en laissant par ce biais se creuser les déficits américains[17].
Un autre domaine, celui du respect des droits de la propriété intellectuelle, donne également lieu à des tensions entre la Chine et les autres pays membres de l'OMC : les États-Unis ont en effet déposé à l'OMC une plainte contre la Chine au sujet des droits de propriété intellectuelle, qui a donné lieu à un rapport de l'OMC du 26 janvier 2009[18].
La Chine actuelle face à la mondialisation
Article connexe : Émergence de la Chine comme superpuissance.
Ce n’est que plus récemment que certaines entreprises chinoises ont su imposer leur marque dans des secteurs de pointe, et le rachat d’entreprises étrangères.
L’adhésion de la Chine à l’OMC en 2001 a confirmé sa place grandissante dans l’économie mondiale, se profilant comme un nouveau centre économique à l’instar des États-Unis, de l’Union européenne et du Japon[20]. Les exportations chinoises sont très compétitives et constituent une grande partie du déficit commercial américain. La Chine dispose aujourd'hui d'énormes réserves de change. Elles garantissent 18 mois d'importation, en couvrant 10 fois les dettes à court terme du pays et en gageant 20 % de la masse monétaire. Dopée par l'excédent commercial, la Banque du Peuple engrange 15 milliards de dollars de devises supplémentaires chaque mois.
Actuellement, on constate un décalage entre le littoral et le Centre de la Chine. Le premier étant bien plus développé et intégré que le second (plus paysan et plus pauvre).
Des délégués participant au XVIe Congrès du Parti communiste chinois en novembre 2002 à Beijing ont souligné que la réussite de la réforme des entreprises d'État — entreprise au début des années 1990 par Jiang Zemin — était primordiale pour promouvoir le développement rapide de l'économie nationale et construire une société au niveau de vie relativement aisé[21].
Mais, dans le nouveau contexte économique, les entreprises publiques- ou danwei- ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75 milliards de dollars) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État des Statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques ou contrôlées par l'État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars. L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan, statisticien au BES.
Les autorités chinoises ont adopté une stratégie d’ouverture très progressive de l’économie, qui n’a commencé à se concrétiser que très récemment pour des secteurs-clés comme les banques ou les assurances. Cette ouverture parcimonieuse, synonyme d’arrivée de capitaux étrangers, lui a permis de quasiment ignorer la crise asiatique de 1997.
Affichant des taux de croissance frôlant régulièrement les 10 % par an depuis 1978, soit un doublement du niveau de vie moyen tous les huit à neuf ans compte tenu d'une croissance démographique de 1 % par an, l’économie chinoise est parfois décrite comme étant en « surchauffe ».
Crise de 2008-2009
Comme les autres pays intégrés à l’économie mondiale, la Chine est touchée par la crise économique de 2008. La récession américaine a des effets sur la croissance du pays qui dépend en grande partie des exportations et des importations.
À la fin de l’année 2008, le taux de chômage en ville serait de 9,4 % d’après un chercheur de l'Académie des sciences sociales de Pékin Zhang Chewei, soit le double du chiffre annoncé par les autorités[22]. Selon Huang Yunlong, le vice-gouverneur du Guangdong, 600 000 migrants qui travaillaient dans la province seraient retournés dans leur ville ou leur village d’origine en 2008[22].
Le gouvernement chinois annonce en novembre 2008 un plan de relance de 15 % du PNB dans les deux ans à venir pour relancer la croissance. Les 4 000 milliards de yuans (soit 454 milliards d’euros) iront à des grands travaux d’infrastructures (beaucoup de ferroviaire, ports, autoroutes, de grands travaux hydrauliques (45 %), à la reconstruction du Sichuan (25 %), au développement des campagnes (9,25 %), à l'environnement , principalement des stations de traitement des eaux usées (8,7 %), des logements sociaux (7 %), et pour la santé (1 %), etc.). Ce budget prévu contient les 1 000 milliards de yuans décidée pour la reconstruction de la province du Sichuan en juin 2008 suite au séisme du Sichuan de mai 2008[23].
Données sociales
Entre 1980 et 2010, on observe deux tendances majeurs : une nette baisse de la pauvreté absolue, et une forte augmentation des inégalités.
La Chine a connu la plus importante et la plus rapide réduction de pauvreté de l’histoire. Le taux de pauvreté absolue, définie par un revenu inférieur à un dollar par jour (en PPA), concernait 74 % de la population au début de la réforme en 1981 pour atteindre 15 % en 2004. Cependant en 2003, 30 millions de personnes sur plus de 1300 millions vivaient encore avec moins de 77 dollars par an[24].
Dans le même temps, les différences de niveau de vie se sont nettement accentuées. Selon la banque mondiale, l'indice de Gini, serait passé de 33 à 47 entre 1985 et 2004, ce qui indique une plus forte concentration des revenus. Selon ces mesures, toujours assez imprécises, les différences sociales atteindraient un niveau équivalent en Chine et aux États-Unis[25]. Les familles les plus riches, qui représentent 8,6 % de la population totale, détiennent 60 % du capital financier[24]. Différentes études[réf. nécessaire] indiquent que les 10 % les plus pauvres de la population ont connu une détérioration très forte de leurs conditions de vie tandis que les 10 % les plus riches ont vu leurs revenus et leur patrimoine exploser. Le nombre de milliardaires chinois en dollars est passé de 3 en 2004 à 106 en 2007[26].
Les inégalités entre les villes et la campagne sont particulièrement fortes. Selon les statistiques officielles, les grandes agglomérations sont trois fois plus riches par habitant que les espaces ruraux[réf. nécessaire].
Situation environnementale
La situation de l’environnement est préoccupante et pourrait devenir un frein à la croissance (pollution des centres industriels et urbains, diminution de la surface cultivable sous le coup de la désertification, empoisonnement des eaux douces, etc.). Les pluies acides tombent sur un tiers du territoire, les eaux contaminées tuent plus de 30 000 enfants chaque année.
Données sectorielles
Secteur | 1990 | 2007 |
---|---|---|
Agriculture | 27 | 11 |
Mines et industrie | 37 | 43 |
Construction | 5 | 6 |
Commerce | 7 | 8 |
Transports | 6 | 5 |
Finance | 9 | 9 |
Administration, divers | 9 | 18 |
Source : Banque asiatique de développement[27] |
Bien qu'un proportion importante de la population travaille dans le secteur agricole, la particularité de la Chine réside dans la forte contribution du secteur manufacturier dans la production nationale.
Secteur primaire
Agriculture
Articles détaillés : Agriculture de la Chine et Viticulture en Chine.
Dans les années 1990 et 2000, la part de l'agriculture dans l'économie nationale a rapidement diminué, bien qu'elle constitue encore un secteur d'activité important. Sa contribution à la richesse nationale est faible par rapport à la main d'œuvre qu'elle emploie. Selon les données officielles, environ 40 % de la population active occupée travaillait dans l'agriculture, et produisait environ 11 % du produit intérieur brut. En 1990, il s'agissait encore de 60 % de la population et de 27 % du PIB[28] Plus de 800 millions de personnes vivent dans les zones rurales.
La Chine ne dispose que de 10 % de la superficie cultivable mondiale et doit nourrir 22 % de la population mondiale. Le végétal domine toujours l'agriculture, bien que l'élevage connaisse un essor rapide. Le riz constitue l'aliment de base de la majorité de ses habitants. Bien qu'en baisse, la population agricole reste importante par rapport aux superficies arables. Dans les années 2000, 200 millions de foyers exploitant chacun, en moyenne, une superficie de 65 ares. De plus, du fait de l’urbanisation croissante, de la pollution et de la désertification, on estime que la surface cultivable diminue d’environ 2 500 km² par an. Pourtant, entre 1990 et 2003, la production agricole a augmenté de 90 %.
Bien que le parti communiste, sous l'impulsion de Mao Zedong se soit appuyé sur les paysans pour prendre le pouvoir, et qu’ils constituent donc la base de sa légitimité, ces derniers ont connu des fortunes diverses, reflétant les différentes options idéologiques suivies ces dernières décennies. Pourtant, les aides publiques ne représentent que 6 % environ du revenu des agriculteurs, contre 20 % aux États-Unis, 34 % dans l'Union européenne et 58 % au Japon.
Les revenus des agriculteurs chinois ont cependant plus que triplé entre 1980 et 2000 ce qui a largement contribué à la diminution de la pauvreté dans le pays. 400 millions de Chinois vivant dans les zones rurales sont sortis de la pauvreté entre 1979 et 2002. Ceci n'empêche pas l'inégalité croissante entre ruraux et citadins. De ce fait, la Chine est confrontée à un exode rural important. Face aux conditions de plus en plus difficiles de leur vie, les paysans émigrent massivement vers les zones urbaines. On estime qu’environ 8 millions de paysans quittent la campagne chaque année pour rechercher un emploi, et que depuis 1979, entre 80 et 200 millions de paysans auraient émigré en ville.
Les terres proches des grandes agglomérations sont convoitées pour faire face au développement urbain. Zhou Tianyong, un économiste influent, estime que, depuis le début des réformes jusqu'en 2003, environ 6 700 000 hectares ont été soustraits à l'agriculture. Les paysans n'ont été indemnisés qu'à hauteur de 10 % du prix du marché[29].
Le 14 mars 2006, lors d'une conférence de presse, tenue à Pékin peu après la clôture de la session annuelle de la 10e Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), le Premier ministre chinois Wen Jiabao annonce que la Chine infligera une punition sévère à tout individu qui réquisitionnera illégalement des terres de paysans.
Il faut souligner un paradoxe. Tandis que des terres agricoles sont menacées par l'étalement urbain, la construction des voies de communication et le développement d'une industrie rurale (de sous-traitance) mais aussi par des phénomènes de désertification, de lessivage des sols et d'érosion, la Chine a sur son territoire des fronts pionniers. Ces fronts pionniers sont différents de ceux que l'on trouve au Brésil. Ils ressemblent plutôt à des oasis : en effet ils sont installés dans des zones désertiques ou semi-désertiques de manière ponctuelle. On les trouve en particulier dans la région autonome du Xinjiang, où ils sont gérés par le Corps de construction et de production du Xinjiang.
- Élevage
Entre 1991 et 2002, la consommation de viande des Chinois a été multipliée par quatre. Les élevages industriels de porcs et de volailles se concentrent sur le littoral et en accentuent la pollution[30]
Énergie
Article connexe : Industrie minière en Chine.
Conséquence d'une croissance rapide et axée sur l'industrie, la consommation énergétique chinoise a très fortement augmenté au cours des années 1990 et 2000. L'efficacité énergétique a augmenté plus vite qu'ailleurs, mais, en 2007, il fallait toujours 50 % d'énergie en plus pour produire un dollar de PIB en Chine que la moyenne mondiale[N 1]. Le charbon représente 70 % et le pétrole 20 % de l'énergie consommées[31]. Il s'agit là de combustibles polluants, ce qui rend la situation environnementale assez préoccupante, générateurss de CO2, ce qui fait de la Chine le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.
- Charbon
Le charbon représente la principale source d'énergie chinoise. Selon l'Energy Information Administration, la consommation du pays s'élevait 2,3 milliards de tonnes environ en 2007, soit près de 38 % du total mondial. Alors qu'elle ne dépassait pas les 2 % par an dans les années 1990, la croissance moyenne annuelle de la consommation atteint 10 % depuis 2000[32]. La production est légèrement excédentaire, permettant des exportations.
Les conditions de travail dans les mines sont souvent très dures. Selon les statistiques officielles, plus de 9200 personnes y ont trouvé la mort en 2008. Selon les données officielles chinoises, 2631 travailleurs y auraient trouvé la mort en 2009[33]. Par ailleurs, le charbon est source d'une importante pollution qui cause de graves problèmes de santé publique[34]
- Pétrole
Selon l'Energy Information Administration américaine, la Chine consommait environ 7,5 millions de barils par jour en 2008, ce qui la place en deuxième position mondiale, loin derrière les 19,5 millions de barils des États-Unis. La croissance moyenne annuelle se situerait à 6-7 % dans les années 1990-2000.
En 2007, la production ne dépassait pas les quatre millions de barils par jour. La Chine doit donc importer près de la moitié de sa consommation. Le gouvernement chinois mène une politique active pour sécuriser son approvisionnement. La coopération avec la Russie voisine est très développée dans ce secteur. Les deux États coopèrent ainsi pour la construction de l'oléoduc Sibérie orientale - océan Pacifique qui fait parvenir le pétrole russe en Chine. Parmi les accords relatifs à cette question, on peut citer un prêt de 25 milliards de dollars consenti à des entreprises pétrolières publiques russes, contre l'engagement de livrer 300 000 barils de pétrole par jour pendant vingt-ans[35] Dans les autres partenaires, le Soudan représente un fournisseur assez important.
- Autres ressources énergétiques
Article connexe : Liste des centrales nucléaires de Chine.
Bien que le charbon et le pétrole restent de loin les principales sources d'énergie dans le pays, la Chine s'efforce de développer d'autres sources d'énergie, en particulier pour la production d'électricité. Malgré la construction très médiatisée, et très controversée du barrage des Trois-Gorges, la part de l'énergie hydraulique dans la production électrique tend à baisser : 23 % en 1990, 19 % en 2000 et 15 % en 2007. Malgré un ambitieux plan de développement dans les années 2000, l'énergie nucléaire reste assez marginale : en 2007, elle ne produisait guère plus de 2 % de l'électricité consommée dans le pays.
Un secteur secondaire en pleine expansion
Industries lourdes
L'industrie lourde est très développée en Chine. En 2008, le pays a produit 500 millions de tonnes d'acier, soit 38 % du total mondial[36], et 1,4 milliard de tonnes de ciment, la moitié du total mondial[37].
Automobile
Le production de véhicules motorisés a connu une forte croissance en Chine à partir des années 1980. Les investissements de groupes occidentaux et japonais, notamment par l'établissement de coentreprises, a eu un rôle très important. En 2008, la Chine a produit 9,5 millions de véhicules, ce qui la place au deuxième range mondial après le Japon[38]. General Motors et Volkswagen, par l'intermédiaire de leurs coentreprises, arrivaient en tête avec respectivement 11 % et 10 % des ventes[39]. La Chine, sous-équipée, mais à la croissance économique forte et régulière, représente un marché considérable pour l'industrie automobile. En 2009, elle est devenue le premier marché automobile mondial, passant devant les États-Unis.
Secteur des services
La tertiarisation progressive de l'économie
La part des services dans l'économie chinoise ne cesse d'augmenter.
Les technologies de l'information et de la communication
Forte de ses 384 millions d'Internautes [réf. nécessaire], en étant la nation possédant le plus d'internautes au monde etloin devant les Etats-Unis, la Chine cherche à tirer parti des technologies de l'information et de la communication pour vendre ses propres produits à bas coûts. Elle a adopté la spécification technique sur le commerce électronique (ebXML). Ces technologies Web permettent aux entreprises chinoises de proposer des catalogues électroniques en ligne, qui mettent en évidence les différences de prix par rapport aux produits occidentaux.
Le tourisme
Aujourd'hui, les Chinois disposent théoriquement de trois semaines de congés payés par an[40]. Le tourisme et la consommation ont fortement augmenté dans le pays : en 2003, on estime que plus de 100 millions de Chinois ont parcouru et visité leur pays[41].
Recherche et développement: Les innovations technologiques chinoises
Standards
- Le protocole de sécurité (Wapi) sur le Wi-Fi.
- EVD pour DVD.
- Dragon microprocesseur pour concurrencer ceux d'Intel, d'AMD et d'IBM.
Entreprises chinoises
Articles détaillés : Entreprises chinoises et Liste d'entreprises chinoises.
Dans ce nouveau système économique, les entreprises publiques ou danwei ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75 milliards de dollars américains) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État des statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques ou contrôlées par l'État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars américain. L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan, statisticien au Bureau d'État des statistiques.
La présence des entreprises étrangères sur le sol chinois est en grande partie à l'origine de la forte accélération de la croissance des exportations. La mise en place du « socialisme de marché » a implanté de nombreuses usines en Chine, ce qui l'a fait appeler L'atelier du monde, à cause du dumping social de ses usines. Elles ont attiré la main-d'œuvre qualifiée dans les zones côtières où elles se sont implantées. Seulement 41 % des exportations chinoises proviennent d'entreprises intégralement chinoises. Aujourd'hui, 39 % des exportations en provenance de Chine sont réalisées par des entreprises dont le capital est à cent pour cent étranger et 20 % sont le fait de partenariat entre les sociétés étrangères et les sociétés chinoises[42]. La Chine continentale entretient son attractivité pour les entreprises avec une main-d'œuvre bon marché, non syndiquée et docile. Un ouvrier non qualifié en Chine coûte environ un dollar américain par heure, ce qui est bien en dessous des minima des pays industrialisés. La non-organisation des ouvriers chinois représente un bénéfice substantiel pour les employeurs, qui y trouvent une flexibilité d'emploi impossible à mettre en œuvre dans les démocraties libérales.
- Ensemble, les deux géants chinois de la téléphonie mobile China Mobile et China Unicom comptent environ 550 millions de clients.
Le rôle de l'État
Toute une série de réformes ont accompagné le double mouvement de libéralisation interne et d’ouverture au marché mondial. Une première loi a autorisé les particuliers à détenir des sociétés à responsabilité limitée. En 2004, la constitution a été remaniée afin de renforcer le rôle du secteur non étatique et réaffirmer le droit de la propriété privée. L’interdiction faite aux entreprises privées d’intervenir dans certains secteurs (infrastructures, services publics, services financiers) vient d’être abolie en 2005. L’investissement direct étranger a été autorisé et encouragé par la mise en place de zones franches côtières et l’abaissement des droits de douane. Le monopole d’État sur le commerce extérieur a été démantelé, ainsi que le système de taux de change multiples.
Le secteur privé s’est donc étendu : il réalise aujourd’hui plus de la moitié du PIB et les trois quarts des exportations. C’est lui qui crée l’essentiel des nouveaux emplois et dégage la meilleure rentabilité (15 % en 2003 contre 5 à 10 % dans le secteur étatique). À l’intérieur de ce secteur privé, les entreprises étrangères - souvent associées en coentreprises à des entreprises chinoises - réalisent 75 % des exportations. Mais les exportations du secteur privé sous contrôle chinois progressent encore plus rapidement, à mesure que lui sont octroyées de nouvelles licences d’exportation. Le secteur d’État est parallèlement soumis à des restructurations permanentes, qui ont conduit à la suppression de 45 millions d’emplois au cours de la première moitié de la décennie. Mais 35 % des entreprises d’État sont encore jugées non rentables, et une sur six a des fonds propres négatifs.
La fiscalité est très décentralisée en Chine, et ce sont les provinces et les petites administrations qui gèrent une part importante des recettes des impôts, et s'occupent de l'éducation et de la santé. Il n'y que très peu de solidarité financière entre provinces[43].
Politique monétaire
La monnaie de la république populaire est le yuan (sinogramme : 元), plus officiellement appelé renminbi (monnaie du peuple), et abrégé par les institutions financières en CNY ou parfois RMB. La façon dont son valeur est déterminée a varié au fil du temps. De 1995 à 2005, le taux de change était indexé sur le dollar. Depuis, il est fixé par rapport à un panier de monnaie comprenant, outre le dollar, l'euro, le yen et le won. Les détails du mécanisme sont assez mal connus du public, et ont fait l'objet de différente études économétriques. Il semble que sur le court terme, les autorités monétaires évitent avant tout les modifications brusques dans la valeur du dollar. Sur le plus long terme, les taux de changes dépendent, de manière plus large, du cours des différentes grandes monnaies[44].
La Chine est souvent accusée de maintenir volontairement un taux de change bas pour faciliter ses exportations. Cette accusation est cependant démentie par le Trésor américain qui, dans son rapport semestriel du 19 décembre 2007, reconnait que Pékin ne manipule pas sa monnaie pour en tirer des bénéfices commerciaux[45],[46],[47], même s'il considère toujours que le yuan est sous-évalué par rapport au dollar[48].
Système financier
Les banques
Le taux d'épargne brute chinois est particulièrement élevé, même par rapport aux autres pays d'Asie : il s'élevait à 54 % du revenu national brut en 2008, contre 39 % en Inde[49]. Cette forte épargne entraine des dépots bancaires importants. En 2006, elle s'élevait à 1400 milliards de dollars environ et servent essentiellement à financer des prêts aux entreprises publiques[50]
Pendant les trente premières années de la République populaire, le système bancaire était dominé par la banque populaire de Chine qui servait à la fois de banque centrale et de banque commerciale. Entre 1979 et 1984, le système a été réorganisé : la banque populaire est devenue une pure banque centrale alors que quatre grandes institutions financières spécialisées ont été créées ou considérablement développées pour intervenir dans certains grands domaines économiques. Ces quatre banques, comme beaucoup d'autres entreprises chinoises, sont généralement désignées hors de Chine sous leurs noms anglais : Bank of China[C 1], China Construction Bank[C 2], Industrial and Commercial Bank of China[C 3] et Agricultural Bank of China[C 4]. Elles ont toutes quatre été introduites en bourse, mais l'État détient la majorité des actions. À côté de ces quatre grandes banques, qui dominent toujours le marché, une multitude d'institutions plus petites, banques ou coopératives, ont été créées, notamment depuis la fin des années 1990[50].
Les marchés financiers
Il existe trois grandes bourses en Chine continentale : celle de Hong Kong, créée par les anglais au XIXe siècle, celle de Shanghai, recréée en 1990, et celle de Shenzhen, créée la même année. Souvent, les grandes entreprises sont côtées en même temps à Hong Kong et à Shanghai : pour des raisons historiques et juridiques, la première attire davantage les investisseurs étrangers et la seconde les chinois.
Les fortes capitalisation boursières sont des entreprises contrôlées par l'État dans lesquelles ont été effectuées des ouvertures de capital. En mars 2009, sept d'entre elles figuraient parmi les vingt premières du monde. Il s'agit des les banques ICBC, CCB et BoC évoquées précédemment, de l'opérateur téléphonique China Mobile ainsi des groupes pétroliers Petrochina et Sinopec[51].
Pays | % PIB mondial | ||
---|---|---|---|
2005 | 2006 | 2007 | |
![]() | 30,30 | 29,89 | 30,82 |
![]() | 28,06 | 27,16 | 25,41 |
![]() | 10,15 | 9,01 | 8,05 |
![]() | 5,02 | 5,46 | 6,04 |
source: banque mondiale |
La Chine dans l'économie mondiale
La forte croisance économique et l'essor commercial donnent à la République populaire une place croissante dans le système économique mondial et renforcent considérablement sont poids politique. Si en valeur nominale, le PIB de la Chine est loin derrière celui de l'Union européenne ou des États-Unis, le pays n'en est pas moins un partenaire important dans les échanges économiques mondiaux. Ses forts besoins en matières premières et ses productions massives de produits manufacturés bons marchés redessinent certains circuits commerciaux. Sa puissance financière modifie les équilibres macro-économiques.
La Chine comme puissance commerciale
Relativement autarcique dans les années 1970, la Chine a, depuis les 1980, mené une politique de développement des exportations. En 2008, les exportations chinoises s'élevaient à 1430 milliards de dollars et les importations à 1130 milliards. Relativement au produit intérieur brut, le commerce international joue un rôle bien plus important en Chine que dans les autres grands pays du monde[N 2].
En moyenne, la volume des exportations a augmenté de 14 % entre 1990 et 1999, et de 20,5 % entre 2000 et 2008. Les importations ont progressé un peu moins vite : 13 % par an pendant la décennie 1990, et 16 % entre 2000 et 2008. La Chine réalise environ 9 % des exportations et 7 % des importations mondiales en 2008, contre 1,2 et 1,1 % en 1983.
La place de la Chine dans le commerce mondial varie selon les secteurs. Elle est plus grande pour les produits manufacturée, où le pays réalise 13 % des exportations mondiales que pour les produits agricoles ou miniers. Au sein de l'industrie, il y a de grandes inégalités selon les produits. Ainsi, le pays effectue 33 % des exportations mondiales de vêtement, mais seulement 3 % de celles de denrées agroalimentaires et 2 % de celles de produits automobiles. Un fait remarquable dans les années 2000 est la progression d'exportation à relativement forte teneur technologique. Ainsi, en 2008,la Chine a réalisé plus du quart des exportaions en équipement de télécommunication mondiales.
Les partenaires commerciaux dépendent nécessairement du type de produit. Pour les importations, la part de l'Asie dépasse les 50 %. Pour les exportations, l'Amérique du Nord et l'Europe tiennent une grande place[52].
La Chine reste en 2008 la quatrième nation maritime du monde avec 3499 navires pour 92,799 millions de tonnes de port en lourd. Une part importante de ce tonnage (59,91 %) est immatriculée à l'étranger. A ces nombres il faut rajouter la flotte de Hong Kong (8ème mondiale), qui s'élève à 33,723 millions de tonnes de port en lourd réparties sur 680 unités. Le trafic portuaire de la Chine est également très important: avec des ports comme Shangaï, Shenzhen ou Ningbo qui comptent parmi les plus importants du globe, son trafic conteneurs total s'élèvait au 1er janvier 2009 à 113 296 469 TEUs, ce qui place le pays en première position pour cette spécialité[53].
Rôle de la Chine en Asie orientale
La Chine effectue environ la moitié de ses échanges avec l'Asie (CEI et Moyen-Orient non compris). C'est en Asie du Sud-est que la Chine est la plus active. Elle y a remplacé le Japon comme première puissance commerciale et a en partie à réorganisé autour d'elle les circuits commerciaux. Les échanges sont de nature divers, mais on note forte division internationale du travail. Certains produits passant par de nombreux pays au cours de leur fabrication. Ainsi, en 2003, 60 % des importations chinoises en provenance de Hong Kong, de Taiwan et de la Corée du Sud étaient en fait destinées à être réexportées. Il s'agit par exemple de produits électroniques dont les composants à forte teneur technologique sont réalisés à Taiwan et l'assemblage en Chine. Dans certains cas toutefois, la Chine se trouve en situation de rivalité commerciale avec d'autres pays de la région. En raison de son importance numérique et de son faible coût, la main d'œuvre chinoise peut entrer en concurrence avec celle des pays les moins avancés de la région, tels que le Viet Nam ou l'Indonésie, dont l'avantage comparatif en termes de production manufacturière réside dans des produits simples et faisant appel à des travailleurs faiblement rémunérés[54],[55]. Néanmoins, la Chine renforce sa coopération économique avec l'Asie du Sud-est. La constitution d'une zone de libre échange avec l'ASEAN représente une étape importante. Celle-ci, décidée en 2002[56], est effective depuis janvier 2010 avec la plupart des pays. Elle doit être étendue en 2015 aux pays les moins avancés de l'association : Viet Nam, Cambodge, Laos, Birmanie[56].
Les investissements chinois à l'étranger
La Chine a développé une considérable puissance financière dans les années 2000. Celle-ci est due notamment à ses réserves de change, les plus élevées au monde, qui, début 2010, atteignent les 2400 milliards de dollars. La majeur partie des réserves chinoises sont placée en bons du Trésor américain. Il s'agit là d'investissements peu risqués, ce qui entraine des rendements moyens limités. Afin de diversifier ses avoirs, la République populaire a annoncé en 2007 la création d'un fonds souverain, la Chinese Investment Corporation [C 5]. Sa dotation initiale en capital s'élevait à 200 milliards de dollars, qu'elle a notamment utilisés pour effectuer des placements en actions en Chine ou à l'étranger. Elle a par exemple acquis 10 % de la banque américaine Morgan Stanley[57].
Les investissements chinois à l'étranger ne se limitent pas à ces investissements de portefeuille : les entreprises chinoises, publiques ou privées, réalisent également des investissements directs, qui suscitent parfois un émoi dans les pays où ils sont effectués. À cet égard l'événement le plus commenté a sans doute été la proposition, faite en 2005 par le groupe pétrolier public CNOOC de racheter l'américain Unocal. L'offre a été refusée par Unocal, après de vives réaction médiatiques et politiques aux États-Unis[58].
Dans les pays en développement, d'abord en Amérique latine, puis en Afrique, la présence chinoise s'est considérablement accentués dans les années 2000, et vise notamment à s'assurer l'accès aux ressources pétrolières ou minières. Des analystes estiment la frontière entre investissement et aide publique au développement est ténue pout la Chine. En effet, Pékin a signé avec différents pays des accords qui consistent à la fois en prêts et en accords économiques impliquant des entreprises publiques chinoises. Ces accords portent surtout sur l'exploitation des ressources naturels ou la construction d'infrastructures. En Afrique, ils ont connu un développement soudain à partir de 2005-2006. Selon les données offielles, l'aide chinoise s'élevait à 27 milliards de dollars en 2007, l'Afrique ayant remplacé l'Amérique latine comme premier bénéficiaire[59].
Annexes
Traductions en chinois
Sinogrammes simplifiés de noms propres ou expressions chinois évoqués dans le texte.
- 中国银行, abrégé couramment en 中行
- 中国建设银行; abrégé couramment en 建行
- 中国工商银行, abrégé couramment en 工行
- 中国农业银行股份有限公司, abrégé en 农行
- 中国投资有限责任公司
Notes
- btu en 2007 pour produire un dollar de PIB en Chine, contre une moyenne mondiale de 8800. Entre 1995 et 2007, l'efficacité énergétique a augmenté de 41 % en Chine, contre une moyenne mondiale de 17 % (chiffres donnés en parité de pouvoir d'achat, en dollars de 2000) Selon les chiffres de l'Energy Information administration, il fallait environ 13 800
- OMC, le taux d'ouverture pour 2008 s'élevait à 33 % en Chine, contre 19 % en Inde, et 12 % au Brésil ou aux États-Unis. Les petits pays européens avaient des taux supérieurs, mais, hors commerce intracommunautaire, celui de l'Union européenne dans son ensemble était aussi de 12 % D'après les statistiques de l'
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- Framework Agreement on Comprehensive Economic Co-Operation Between ASEAN and the People's Republic of China [archive], Phnom Penh, 4 Novembre 2002
- China's Sovereign Wealth Fund [archive], CRS Report for Congress, 22 janvier 2008 Michael Martin,
- China's Oil Bid Riles Congress [archive], dans le Washington Post du 24 juin 2005 Sur l'aspect politique, voir Jonathan Weisman and Peter S. Goodman,
- China's Foreign Aid Activities in Africa, Latin America and Southeast Asia [archive], Congressional Research Service, 25 février 2009 Lum, Fischer, Gomez-Granger, Leland,
Bibliographie
Il ne saurait être question de donner une bibliographie exhaustive sur l'économie chinoise. On a indiqué ici quelques livres d'introduction au sujet en français.
- Françoise Lemoine, L'économie de la Chine, La Découverte, collection Repères, quatrième édition 2006, 123 p. (ISBN 978-2-707149-33-6)
- Angus Maddison, L'économie chinoise: Une perspective historique, deuxième édition, révisée et mise à jour, Paris, 0CDE, 2007, 21 3p. (ISBN 92-64-18608-5)
- Thierry Pairault, Petite introduction à l'économie de la Chine, Paris, EAC, 2008, 119 p. (ISBN 978-2-914610-61-2).
Articles connexes
- Voir la catégorie économie chinoise qui regroupe les articles se reportant directement au sujet.
- Capitalisme d'État
Liens externes
- Sites officiels chinois
- (zh)(en)National Bureau of Statistics of China, l'institut national de la statistique chinois.
- (fr)etc. Ministère du Commerce de la République populaire de Chine.
- Sites d'organisations internationales
- (fr) La Chine et l'OMC, sur le site de l'Organisation mondiale du commerce.
- (en) People's Republic of China and the IMF, sur le site du Fonds monétaire international.
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