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Sport - Revue sportive du golf de 2010

Source: Canoe.ca
L'ombre du Tigre
Tiger Woods 
© AFP

Après 14 années de carrière remplies de succès, Tiger Woods a appris à la dure la signification du mot «défaite» en 2010.

Ce sont les misères de Woods, autant à l’extérieur que sur le terrain de golf, qui ont fait la manchette cette année; aucun titre, pas de «Tiger Slam», seulement une bataille constante pour rebâtir son image et pour retrouver ses repères sur le terrain.

Aux premiers jours de l’année, il occupait toujours le premier rang du classement mondial et il avait encore toutes les allures d’un athlète plus grand que son sport.

Seule son image de mari exemplaire soulevait quelques interrogations, car tout le «Tigergate» n’était pas encore connu. Douze mois plus tard, il n’est plus numéro un au monde, il a vécu un divorce qui lui coûtera une fortune et il a tout à prouver au plan sportif... à nouveau.

Après un début d’année où se sont succédé les révélations hors golf, c’est finalement le 8 avril 2010 qu’il foulera à nouveau les allées. Judicieusement, il a choisi le Tournoi des Maîtres, dans l’environnement contrôlé du Augusta National, pour revenir à la compétition.

Les tournois majeurs

Mais Tiger n’aura pas réussi à écrire un autre de ses scénarios hollywoodiens, en Georgie. C’est plutôt son rival de toujours, Phil Mickelson, qui a connu un tournoi de rêve. Le gaucher a brillé pour une troisième fois en carrière. Il a devancé Lee Westwood, Anthony Kim et ...Tiger Woods, qui a partagé la quatrième place.

L’épouse de Mickelson, atteinte d’un cancer du sein, ne devait pas être présente à Augusta. Elle a cependant décidé de surprendre son mari le dimanche, au terme de sa victoire.

Des images touchantes qui ont fait le tour du monde. Il s’agira du seul moment éclatant pour Mickelson, qui a eu toutes les chances de se hisser au premier rang en 2010, sans réussir toutefois.

L’Omnium des États-Unis était de retour cette année sur l’impardonnable parcours de Pebble Beach. Au terme de la deuxième ronde, le Nord-Irlandais Graeme McDowell s’était hissé au sommet du classement.

Le dimanche, il a su résister aux attaques d’Ernie Els (3e), Woods (4e) et Mickelson (4e). Un pointage de 74 en cette dernière journée lui a permis de conclure la compétition à égalité avec la normale et devenir le premier Européen depuis l’Anglais Tony Jacklin, en 1970, à remporter ce tournoi.

Ce titre, et sa tenue tout au long de l’année, lui ont d’ailleurs valu le titre de «joueur de l’année» selon l’Association des chroniqueurs de golf d’Amérique.

La 139e édition de l’Omnium britannique a commencé sur les chapeaux de roues, avec une première ronde de 63, réussie par le Nord-Irlandais de 21 ans, Rory McIlroy. Seul au deuxième rang à l’issue de cette première journée se trouvait le Sud-Africain au nom imprononçable, Louis Oosthuizen.

Après un premier pointage de 65, Oosthuizen en a rajouté le vendredi en remettant une carte de 67. Il a finalement été couronné le dimanche, devançant Lee Westwood par sept coups, pour mériter son premier titre en carrière au sein du circuit de la PGA.

«L’Américain Dustin Johnson a conclu la saison la plus fructueuse de sa carrière en remportant son premier titre majeur, au Championnat de la PGA».

Voilà ce qui aurait été écrit à son sujet s’il n’avait pas, avant son deuxième coup au 18e trou, déposé son bâton au sol dans une fosse de sable avant de le soulever à nouveau, plutôt que d’entamer son élan.

Or, le terrain de Whistling Straits, au Wisconsin, compte plus de 1200 fosses de sable et celle où il se trouvait avait été piétinée par des spectateurs tout au long de la semaine. Ce n’est qu’après qu’il soit rentré au chalet que Johnson a été mis au courant de son impair.

Deux coups de pénalité plus tard, c’est ultimement l’Allemand Martin Kaymer qui a triomphé, disposant de l’Américain Bubba Watson, au terme d’une prolongation de trois trous.

L’Europe

La domination européenne ne s’est pas manifestée seulement lors des tournois majeurs de la PGA. L’Allemand Bernhard Langer a régné sur le circuit des Champions en 2010, enlevant deux des cinq événements majeurs du circuit, en plus de terminer dans le top 10 lors de deux des trois autres.

Puis, à la 38e présentation de la Coupe Ryder, en octobre, les Américains n’ont pas été en mesure de s’acclimater au temps gris et pluvieux du Pays de Galles. Ils ont cependant bataillé ferme jusqu'au tout dernier trou, mais n’ont pu combler l’écart de trois points que s’étaient forgé les Européens après trois jours de compétition.

L’année 2010 aura également été celle de l’Américain Matt Kuchar. Ses 11 top 10 ont été couronnés par une victoire au «The Barclays».

Meneur aux points avant le Championnat du Tour, dernière étape de la Coupe FedEx, sa 25e place à ce tournoi l’aura privé de la bourse de 10 millions $ remise au gagnant.

C’est Jim Furyk, en dépit de sa disqualification au «The Barclays» en raison d’un problème de réveille-matin, qui a encaissé le magot. Cette performance de l’Américain lui a valu le titre de «joueur de l’année» du circuit.

Finalement, comment passer sous silence les deux victoires en tournoi majeur de la Sud-Coréenne Yani Tseng, au sein de la LPGA, la retraite de la Mexicaine Lorena Ochoa, à seulement 28 ans, et les deux pointages de 59, réalisés par l’Américain Paul Goydos et l’Australien Stuart Appleby? Seulement trois joueurs avaient réalisé pareil exploit dans l’histoire avant eux.

Succès à Montréal

Le début juillet a permis, pour une rare fois, le mariage des scènes locale et internationale de ce sport lorsqu’a été tenu, avec succès, le Championnat de Montréal, un tournoi du circuit des golfeurs de 50 ans et plus de la PGA.

L’événement, parfaitement organisé, aura offert aux amateurs de golf d’ici des noms aussi prestigieux que Fred Couples, Hale Irwin, Mark Calcavecchia, Tom Lehman, Tom Kite et Peter Jacobsen sur les allées du Fontainebleau, à Blainville. Au terme des 54 trous, auxquels aura assisté l’impressionnant total de 54 000 spectateurs, c’est Larry Mize qui a été couronné vainqueur.

Le public a eu le plaisir supplémentaire de suivre deux de ses têtes d’affiche, les Québécois Yvan Beauchemin et Daniel Talbot. Pour la première fois de l’histoire, ceux-ci prenaient part à un tournoi des vétérans de la PGA.

Beauchemin et Talbot ont terminé respectivement aux 55e et 63e rangs. Malgré une dernière ronde difficile, Talbot a tout de même été heureux d’atteindre l’objectif qu’il s’était fixé, soit de compléter la compétition sous la normale.