Bien que dans sa philosophie le christianisme se présente comme apolitique la religion ,et évidemment la religion catholique, reste intimement liée à l'Histoire politique occidentale. Que ce soit Rome, la Reconquista, la Monarchie de Droit Divin, ou l'influence de certains groupes religieux. Cette importance du catholicisme dans l'Histoire politique conduit à accorder un poids politique au Vatican.
Cette importance, est surtout accordée à l'influence du pape dans les « pays traditionnellement catholiques.» Et au fait que selon ces rapports le Vatican soit « l'une des rares entités souveraines à avoir une influences dans presque tous les pays du monde.»
1. Cas de l'adhésion de la Turquie, à l'Union européenne.
La candidature turque, à l'adhésion à l'union européenne est soutenue avec enthousiasme pour les USA, cherchant donc à pouvoir aider ou accélérer cette adhésion par n'importe quel procédé. Malgré la réticence pleinement assumée du Vatican sur cette question et les propos controversés tenu par le pape Benoit XVI en 2004, évoquant une religion « Prônant la Haine et la Guerre », benoit XVI a t-il au moins ouvert le Coran ? En 2006, les USA ont appelé la papauté à avoir un message positif sur la Turquie, et sur l'intégration de celle-ci dans l'union européenne. Argumentant devant celui qui incarne principalement le pouvoir, en admettant qu'il est légitimement sa place dans les relations internationales, du catholicisme : Que cette adhésion ne pourrait qu'améliorer la vie des chrétiens en Turquie, il n'y a qu'a regarder la majorité religieuse, si non catholique au moins chrétienne, dans les pays membres pour comprendre l'argument américain. Notons quand même que les catholiques, dont la présence est l'argument américain phare devant le Vatican, ne représentent que 0,2% de la population Turque.
2. Proche-Orient.
Lors de la seconde Intifada (guerre des pierres), qui a fait 4 000 et 5 000 morts et 31 000 blessés du coté palestinien contre 1 000 victimes israéliennes des attentats. Les Vatican a, sous la demande des États-Unis, contacter le président de l'autorité palestinienne, Y. Arrafat, pour faire cesser les violences.
Le département d'État reproche au Vatican de ne pas jouer de ses relations, qu'il qualifie de « bonnes », sur le dossier du nucléaire Iranien, dont la complexité dépasse pourtant largement la Vatican. Et bien que Mahmoud Amadinejad est accepté l'idée d'une rencontre, le pape a annoncé ne pouvoir répondre à toutes les demandes et donc refuser de rencontrer le moindre chef d'État.
3. Lois de bioéthique, et organismes génétiquement modifiés.
Dans un rapport de 2008 le secrétariat d'État, considère que potentiellement le Vatican peut influencer l'opinion publique dans les pays catholiques, sur les questions du clonage humain, et de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Pour l'interdiction de l'un comme de l'autre, le Vatican ne s'étant jamais caché d'y être opposé selon les principes de création et de volonté divine.
Afin de s'assurer d'un soutien du Vatican, sur la question des OGM, les États-Unis tentent d'influencer le Vatican, en argumentant sur les « bénéfices économiques des OGM sur les fermiers des pays en développement », on est ici très loin du « faites-nous confiance, et vous pourrez tous manger »sortant de la propagande de Monsanto, et qui elle aussi n'a d'objectifs que d'influencer le soutien à cette agriculture.
Le monde, Dimanche 12 et Lundi 13 décembre 2010.
