Fils de général et après un brève carrière d'enseignant, il s'enrôle dans l'armée en 1930 et atteint le grade de commandant en 1938.
En 1939, il est diplômé de l'école de droit de Port-au-Prince.
En 1944, il devient le chef de la police de Port-au-Prince, est promu major et nommé commandant des forces militaires du département de l'Ouest.
En janvier 1946, quand la population se souleva contre le président Elie Lescot, il entra en scène, et appuyé par un petit groupe d'officiers, finit par convaincre le président en difficulté d'abandonner le pouvoir aux mains d'une junte de trois membres dont lui-même (les deux autres étant le colonel Frank Lavaud et Antoine Lévelt). Au sein de ce gouvernement provisoire, il occupa la fonction de ministre de la Sécurite et de la Défense Nationale du 11 janvier au 16 août 1946.
Il occupa la même fonction quand le même triumvirat refit son apparition en 1950, du 10 mai au 6 décembre 1950 à la suite du coup d'Etat contre Dumarsais Estimé.
Alors que la junte militaire en 1950 n'a que pour but de faire élire Magloire devenu colonel aux élections du 8 octobre 1950, il démissionna de la junte et se déclara candidat à la présidence. Il remporta largement l'élection face à son opposant, l'architecte d'obédience estimiste Fénélon Alphonse, devenant ainsi le premier président haïtien élu au suffrage universel.
Il gouverna dans une relative stabilité et d'une main de fer. Il emprisonna ainsi Daniel Fignolé.
Le 6 décembre 1956, Magloire, esseulé, démissionna sous la poussée de revendications populaires. Le pays fut plongé dans une crise qui persista au-delà des gouvernements provisoires qui s'ensuivirent et de l'élection de 1957. À son départ d'Haïti, il demeura quelque temps à la Jamaïque avant de se rendre aux États-Unis où il restera jusqu'à la fin du régime des Duvalier en 1986. De retour en Haïti, il fut reçu par le général Henri Namphy et devint un de ses conseillers.
Source: Wikipedia