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L’écologie serait-elle anti-féministe ?

Depuis plusieurs années, les problèmes ne cessent de s’abattre sur notre planète, principalement en raison des mauvais traitements que nous lui infligeons. Effet de serre, fonte des glaciers, crise alimentaire, etc. Une solution partielle, mais certes idéale ? L’écologie. Depuis un certain temps, l’écologie est encensée par tous. Elle ne présente que de bons côtés, et promet de sauver l’humanité. Il y a pourtant une théorie, récemment mise au point par la féministe Elisabeth Badinter, qui vient défaire le mythe de l’écologie «sauveuse-de-tous» : selon elle, les droits des femmes s’opposeraient à ceux de la nature.

En effet, dans son tout dernier ouvrage philosophique, Badinter ouvre la voie à une nouvelle façon de penser. Le Conflit : la femme et la mère, offre une vision pour le moins originale des couches lavables, de l’allaitement naturel, de l’alimentation bio et de plusieurs autres solutions alternatives.

L’ouvrage prône l’idée qu’étant donné que la femme reste celle qui accomplit la tâche ménagère, cette augmentation de la charge de travail ne concerne qu’elle-même, et non son mari. D’ailleurs, au Québec, le divorce se maintient à un taux extrêmement élevé de près de 50%.

Élever des enfants beaux, intelligents et même, parfaits, est devenu l’un des principaux soucis des mères. Cependant, élever de tels enfants demande du temps, beaucoup de temps. Les femmes veulent travailler, rester jeunes, avoir une vie, être écologiques, et surtout, être mères.
La question est : est-il humainement possible de faire tout cela à la fois, et surtout, est-il possible de le faire seule ? D’ailleurs, les mères célibataires ont-elles vraiment le choix ? Selon Badinter, une involution est en train de se produire. "Ce que je dénonce, c’est un discours qui ne tient plus compte de l’ambivalence maternelle. Les femmes n’ont plus la liberté de dire non. Dans les maternités publiques, on culpabilise les femmes avec le lait maternel, le meilleur pour l’enfant… Or toutes les grandes révolutions des mœurs s’opèrent grâce à la culpabilisation". La question à se poser ne concerne pas l’utilité de l’écologie ou de l’allaitement naturel, dont on connait déjà les mérites. La question à se poser concerne les femmes d’aujourd’hui, et leur liberté de décision. Certes, les couches lavables sont préférables ; l’allaitement naturel est définitivement meilleur pour l’enfant ; mais ce dont il faut se rappeler, c’est que préférable ne veut pas dire essentiel.