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Histoire d'Haiti - Le mois de novembre dans l'histoire d'Haiti: Quelques faits marquants

Source: Haiti-Référence
1er Novembre:
1845.Transfert du siège du gouvernement au Cap-Haitien.
Le président Louis Pierrot (16 Avril 1845 - 28 Février 1846), originaire du Nord, qui dédaignait les Port-au-Princiens, les accusant de traites, décida de retourner dans son patelin et obligea son entourage et les membres de son gouvernement à le suivre. Après son renversement, Port-au-Prince reprit son titre de capitale  et ses fonctions de siège de gouvernement.
1919. Mort de Charlemagne Péralte
Trahi par  Jean-Baptiste Conzé, un de ses lieutenants, Charlemagne Péralte reçut deux balles au dos de Hermann Hanneken, un commandant américain.
2 Novembre:
1802. Mort du Général Charles Victor-Emmanuel Leclerc.
Commandant de l'expédition de Saint Domingue. naquit le 17 Mars 1772 à Pontoise. Il maria Pauline Bonaparte, soeur de Napoléon Bonaparte le 17 Juin 1797 à Milan Italie. De ce mariage naquit Dermide un an après. Il avait commandé l'armée de Portugal en 1801 et avait mérité toute la confiance de son beau-frère. Il mourut de la fièvre jaune à la Tortue. Rochambeau lui succéda.
3 Novembre:
1806.- Circulaire de Henri Christophe demandant aux paroisses de se constituer en collèges électoraux
Par une circulaire adressée aux commandants des six divisions militaires (Romain, Toussaint-Brave, Vernet, Pétion, Gérin, Férou), Christophe qui avait été proclamé le 21 octobre chef provisoire du gouvernement, quelques jours seulement après l'assassinat de Dessalines, invita les chefs militaires à demander aux paroisses de se constituer en collèges électoraux pour procéder à la nomination des membres d'Assemblée nationale chargée de rédiger une nouvelle constitution.
[Source: Janvier, Louis Joseph, 1855-1911. Les constitutions d'Haïti (1801-1885)[s.l.] : Éditions Fardin, 1977- vol. 1, p. 47-48]
1987.- Incendie du magasin d'Emmanuel Ambroise.
On était en pleine période électorale. Les Haïtiens sont à jamais divisés (secteur dit démocratique composé principalement de partis et d'organisations du centre-gauche, organisations populaires se réclamant pour la plupart de la théologie de la libération et s'opposant à toute élection organisée par le pouvoir en place [CNG], le camp duvaliériste qui, la veille, avait essuyé une cuisante défaite, le CEP ayant rejeté leurs candidats en vertu de l'article 291 de la Constitution de 1987...)
Emmanuel Ambroise, l'un des membres les plus influents du Conseil Electoral Provisoire (CEP) et propriétaire d'un magasin spécialisé en produits électroniques et instruments de musique, devint donc la première victime d'une gageure tendant à dérailler les élections prévues pour le 29 novembre. Les nombreux autres actes de terreur qui s'ensuivront (4 novembre: incendie de l'imprimerie "Le Natal"; 23 novembre: incendie du marché Salomon à Port-au-Prince, pour ne citer que ceux-là) et le massacre de la ruelle Vaillant, le jour de l'élection, finirent par rendre possible ce déraillement.

6 Novembre:
1883.- Décès du général Louis Dufresne.
Ministre de la guerre et de la marine du 9 avril 1848 jusqu'à la fin de l'Empire de Daustin 1er., le général Dufresne, sous la présidence de Geffrard, commanda l'arrondissement de Port-au-Prince.
1987.- Henri Namphy, alors chef du Conseil national de gouvernement (CNG), s'autoproclame commandant-en-chef des Forces armées d'Haiti (FADH).
On est en pleine période électorale, et le général Henri Namphy qui devrait en principe abandonner le pouvoir à l'avènement du nouveau président veut encore s'y agripper en se nommant le chef des FADH, l'armée étant incontournable.
(Voir: 29 novembre 1987; 17 janvier 1988; 20 juin 1988.)

2009.- Le Sénat de la République ratifie Jean-Max Bellerive, premier ministre désigné.
Nommé par le président René Préval quelques heures seulement après la motion de censure du Sénat à l'encontre de Michel Pierre-Louis (30 Octobre), cette ratification constitue à date, un record dans les annales des nominations des chefs de gouvernement haitiens. Le vote a été obtenu à la majorité des sénateurs présents lors d’une courte séance.
7 Novembre:
1914.- Davilmar Théodore devint président d'Haïti.
Chef d'une armée insurrectionnelle qui avait, en février 1914, subit une défaite face aux troupes d'Oreste Zamor (Voir: 8 février 1914), il finit, comme ses prédécesseurs par s'imposer à Port-au-Prince et se faire élire par l'Assemblée Nationale. Son gouvernement prit fin quelques mois plus tard, le 22 Février 1915.
2009.- Ratification de la nomination de Jean-Max Bellerive, premier ministre désigné, par la Chambre des Députés..
Ministre des deux gouvernements précédents et nommé au poste de premier ministre et mommé par le président René Préval quelques heures seulement après la motion de censure du Sénat à l'encontre de Michel Pierre-Louis (30 Octobre), il fut ratifié avec une majorité confortable de 52 voix.
8 Novembre:
1994.- Smark Michel devint premier ministre.
Nommé le 24 octobre, Smark Michel fut approuvé par le parlement haïtien après d'ardues négociations avec des parlementaires qui ont soutenu le coup d'état du 30 septembre. Il introduisit son cabinet le lendemain. Quatre nouveaux ministères furent créés: Condition Féminine, Haitiens vivant à l'Étranger, Culture et Sécurité publique.
9 Novembre:
1865. Bombardement de la ville du Cap-Haitien par un navire britannique
Un conflit entre Salnave, qui avait constitué un gouvernement provisoire au Cap et tenait, depuis quelques mois ,tête aux troupes de Geffrard, et le consul d'Angleterre amena le bombardement de cette ville par le navire La Galatea. Geffrard, qui assiégeait, la ville en profita pour y entrer, ce qui provoqua la fuite de Salnave sur un navire américain qui le déposa à Saint-Thomas. Ses partisans accusèrent donc Geffrard d'avoir sollicité l'aide de l'étranger pour se défaire de ses ennemis.
1979. Vendredi Noir chez les Salésiens de Port-au-Prince.
A l'occasion d'une conférence organisée par la Ligue Haitienne des Droits de l'Homme et devant être présentée par son président, Maitre Gérard Gourgues, un commando à la solde du gouvernement fit irruption dans la salle, frappant quelques-uns des assistants dont des diplomates étrangers et le conférencier, et détruisit les meubles de la salle. Les voitures garées sur la cour ne furent pas non plus épargnées.
10 Novembre:
1908. Antoine Simon pris les armes contre le président-général Nord Alexis.
Délégué militaire du gouvernement dans le département du Sud, Antoine Simon fut révoqué par le président Nord Alexis. Pour protester contre cette révocation, ses partisans dans le Sus le poussèrent à prendre les armes contre le régime de Port-au-Prince.
12 Novembre:
1964. Exécution des survivants de "Jeune Haiti".
Débarqué à Dame-Marie (voir: 5 Août 1964), dans le Département de la Grand' Anse, dans le but de renverser le gouvernement de François Duvalier, ce groupe, composé de 13 jeunes Haitiens provenant de divers pays étrangers affronta avec courage les forces gouvernementales qui finirent par avoir raison d'eux en les tuant un à un. Les deux survivant (Marcel Numa et Louis Drouin), capturés furent emmenés à Port-au-Prince et exécutés devant le cimetière en présence d'une foule immense amenée sur les lieux pour la circonstance dont des écoliers. Voici donc la composition du groupe:
  • Jacques Armand
  • Max Armand
  • Gérald Brierre
  • Mirko Chandler
  • Louis Drouin
  • Charles Henri Forbin
  • Jean Gerdes
  • Reginald Jourdan
  • Yvan D. Laraque
  • Marcel Numa
  • Roland Rigaud
  • Gusley Vildrouin
  • Jacques Wadestrand
13 Novembre:
2002. Imposante marche estudiantine à Port-au-Prince
En grève depuis plusieurs jours, les étudiants de l'université d'état voulaient, par cette manifestation, montrer leur opposition aux autorités en place, obtenir le retrait de la dissolution du Conseil élu de l’université en juillet et, ainsi réaffimer l'autonomie de l'université.
14 Novembre:
1846. Promulgation de la Constitution de 1846.
Promulguée par le président Jean-Baptiste Riché, cette constitution remit Haiti sur la voie de la légalité. (Voir: 29 Novembre 1844)
16 Novembre:
2000. Condamnation par contumace de présumes auteurs du massacre de Raboteau.
Condamnation par contumace de 35 anciens militaires et membres du Front pour l'avancement et le progrès haïtiens (FRAPH), dont l'ex-général Raoul Cédras, bénéficiaire du coup d'Etat du 30 septembre 1991, son ex-chef d'état major l'ex-général Philippe Biamby et Emmanuel Constant, un des membres fondateurs du FRAPH, réfugié, à la fin de 1994, aux Etats-Unis. Ils furent condamnés pour «meurtre, complicité de meurtre, torture et association de malfaiteurs» dans le massacre de Raboteau (avril 1994).
17 Novembre:
2002. Manifestation antigouvernementale au Cap-Haitien.
La veille du jour commémorant la Bataille de Vertières (18 novembre 2003), une manifestation fut organisée au Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, par les groupes opposant le pouvoir lavalas dirigé par le président Jean-Bertrand Aristide. Les manifestants exigèrent le départ de ce dernier. Cette journée jeta les bases d'un vaste mouvement anti-gouvernemental animé par les mêmes groupes et appuyé ouvertement par les grandes puissances dont le Canada, les Etats-Unis et la France. Jean-Bertrand Aristide aura été finalement forcé d'abandonner le pouvoir le 29 février 2004.
18 Novembre:
1803. Bataille de Vertières.
Bataille décisive de la guerre de l'Indépendance d'Haiti devant conduire à la capitulation des troupes françaises.
1844. Première constitution de la République Dominicaine.
Séparée d'Haiti le 27 février 1844, ce pays publia sa première charte constitution. Au bas du document figurent les noms des députés de Hinche et de Lascahobas.
1930. Election de Stenio à la présidence d'Haïti.
Choisi par l'Assemblée nationale élue un mois plus tôt, Sténio Vincent encore surpris du choix des parlementaires, se dirigea immédiatement au palais national accompagné d'un détachement et une fanfare militaires. Il reçut ce même jour l'investiture. Après l'avoir salué, son prédécesseur, Eugène Roy, quitta le palais sous les applaudissement d'un public devenu de plus en nombreux.
19 Novembre: 
1803. Accord ratifiant la réddition du Cap.
Cet accord entre les troupes révolutionnaires de Dessalines et les troupes françaises signé au lendemain de la défaite de ces dernières à Vertières ratifia la reddition de la ville du Cap, alors appelée Cap-Français et conduisit à la capitulation des forces françaises dans les régions non encore occupées par les troupes de Dessalines.
22 Novembre:
1891. Inauguration du Marché Vallière.
Communément appelé "Marché En-bas", ce marché demeure le centre commercial névralgique de Port-au-Prince. "Fabriqué à Paris, aux usines Bandit, Donon et Cie, [ce] marche qui rappelle l'architecture des Anciennes Halles parisiennes, comporte deux immenses hangars métalliques reliés par un pavillon central de style mauresque flanqué d'une tourette à chaque angle et orné d'une horloge. Il a coûté [au gouvernement haitien] 130.000 dollars."
1960. Établissement de la loi martiale sur tout le territoire.
Le mois de novembre 1960 fut particulièrement turbulent. Une grève d'étudiants initiée deux mois plus tôt et soutenue par les franges les plus en vue de la société haitienne se solda par un échec avec l'arrestations de plusieurs chefs de file et la ferméture de l'université. Par la suite, plusieurs personnalités qui avaient montré une certaine sympathie pour les étudiants furent également expulsées dont Mgr. Poirier, archevêque de Port-au-Prince, le 24 novembre.
1968. Transfert des restes du président Dumarsais Estimé.
Cérémonie à laquelle participèrent le président François Duvalier, les membres du corps diplomatique et de la famille de l'ancien président. Les restes furent transférées dans un mausolée construit spécialement pour la circonstance à la cité de l'Exposition. A titre posthume, le diplôme et les insignes de l'Ordre militaires Jean-Jacques Dessalines au grade de Grand Collier lui furent conféré. Soulignons que François Duvalier, fut ministre de la Santé Publique et du Travail sous l'administration d'Estimé.
1987. Incendie du marché Salomon.
Un acte entrant dans la série d'actions par un secteur hostile aux élections du 29 Novembre. Parmi ces actions on peu citer:
- L'incendie criminel qui détruisit le magasin d'Emmanuel Ambroise, un membre du CEP (3 Novembre);
- L'incendie à l'Imprimerie le Natal. Cette Imprimerie était chargée de préparer les bulletins de vote (4 Novembre);
- Le tirs répétés provenant d'armes automatiques la veille des élections etc...

24 Novembre:
1763. Condamnation et expulsion des Jésuites de Saint Domingue.
Mal vus par les colons et propriétaires d'esclaves qui n'appréciaient nullement leur engagement en faveurs des esclaves, il furent accusés de distortion de la foi chrétienne, de corruption des esclaves et d'insubordination à la Couronne de France.
(Voir aussi: Église Catholique en Haiti)
1960. Expulsion de Mgr. François Poirier.
Archevêque de Port-au-Prince, de 1955, il fut le premier maillon d'une chaîne d'expulsions de prélats  (Mgr. Rémy Augustin, auxiliaire de Port-au-Prince le 10 janvier 1961; Mgr Paul Marie Robert, évêque des Gonaives, le 17 novembre 1961; les Jésuites le 12 février 1964; les Spiritains les 15, 16, et 17 Août 1969). Durant son exil et pour faciliter la nomination du nouvel archevêque, François Ligondé, il remit sa démission le 16 août 1966.
25 Novembre:
1950. Promulgation de la Constitution de 1950.
Cette constitution, considérée très progressive, admit les femmes aux urnes.
26 Novembre:
1749. Fondation de Port-au-Prince.
Créée par un acte du Roi de France Louis XV, la ville fut érigée sur l'emplacement de la paroisse de Trou-Bourdet.
2000. Election de Jean-Bertrand Aristide à la présidence.
A la suite d'un scrutin boycotté par la majorité des partis de l'opposition et très controversé, l'ancien président d'Haiti, Jean-Bertrand Aristide, a été élu pour un second non-consécutif terme. Il aurait obtenu près de 92% des voix. Son plus proche adversaire, Arnold Dumas, n'a obtenu que 2.4% et les 5 autres candidats dans leur ensemble, moins de 5%.+
28 Novembre:
1980. Vague de repression visant journalistes et hommes politiques.
Sous prétexte de combattre le communisme et la subversion, le gouvernement de Jean-Claude Duvalier déclencha, dans la nuit du 28 Novembre, une vague d'arrestations suivies d'expulsion. Parmi les victimes figurent des journalistes connus pour leur franc parler, des hommes politiques. L'année 1980 qui a vu un déferlement de réfugiés Haitiens sur les côtes de la Floride, se termina sur une note triste et dans une atmosphère de grande peur.
1985. Assassinat de trois jeunes écoliers aux Gonaives.
Pendant deux jours (27 et 28) la ville des Gonaives fut le théatre de manifestations antigouvernementales. Durant la deuxième journée trois écoliers tombèrent sous les balles des militaires. On pensa que la mort de Jean Robert Cius (19 ans et élève de la classe de Première au Collège Immaculée Conception), de Mackenson Michel (de la classe de Sixième au Collège des Gonaives), de Daniel Israel (du College Jean Jacques Dessalines) précipita la chute de Jean Claude Duvalier.
2010. Elections présidentielles et législatives baclées.
Décriées par plusieurs secteurs, et plus de la moitié des candidats présidentiels, ces élections furent entachées de fraudes et d'irrégularités et plongèrent le pays dans une crise politique qu'on pourrait facilement éviter. Financées par les États-Unis, la France, le Japan et L'ONU, son côut s'éleva à près de 30 millions de dollars.
(Voir aussi: 7 décembre 2010; 8 décembre 2010)
29 Novembre:
1791.- Arrivée au Cap de la première commission civile.
Composée de Frédéric-Ignace de Mirbeck, de Philippe-Rose Roume et d'Edmond de Saint Léger, ces commissaires envoyés par l'Assemblée Nationale trouvèrent une colonie en effervescence. Les esclaves venaient à peine de conclure un pacte pour mettre fin à leur état de servitude. (Voir: 14 août 1791). Deux des commissaires (Mirbeck and Saint Léger) abandonnèrent l'île quelques cinq mois après leur arrivée.
1803.- L'armée indigène entra triomphalement au Cap-Haitien:
1844. Suspension de la Constitution de 1843:
Promulguée par Rivière Hérard le 30 Décembre 1843, la Constitution de 1843 fut suspendue par le président Guerrier qui instaura une dictature.
(Voir: 14 Novembre 1846)

1987. Avortement des élections générales:
Ces élections devaient être les premières à se tenir sous l'empire de la Constitution de 1987. Des membres d'un secteur hostile à ces joutes se sont intervenus de façon violente au matin des élections en massacrant des votants dans un des bureaux de votes de Port-au-Prince et un journaliste Dominicain qui essayait de filmer l'événement. A la mi-journée, le CNG décréta l'annulation de ces élections.
(Voir aussi: Elections présidentielles).
30 Novembre:
1894.- Incendie détruisant le quartier de Bel-Air à Port-au-Prince:
Le feu éclata dans une maison située entre les rues du Calvaire et l'Abreuvoir habitée par une certaine Méline Augustin et ne tarda pas à se propager dans tout le quartier, la proximité des maison et le matériel hautement flammable aidant. Ce fut alors le début du déclin de Bel-Air.