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Catastrophe naturelle - Haiti tremblement de terre: Des blessés en danger de mort faute de transfert vers les USA

Haïti: Des blessés en danger de mort faute de transfert vers les USA, accuse un médecin

L'interruption de l'évacuation vers les Etats-Unis de blessés haïtiens met en péril la vie d'au moins une centaine d'entre eux, a dénoncé samedi un médecin opérant à Port-au-Prince. Lire la suite l'article
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Le docteur Barth Green, président d'un institut médical dépendant de l'université de Miami, présent à Haïti avec les secours internationaux, estime que "100 patients dans un état critique mourront d'ici deux jours s'ils ne sont pas évacués" vers les Etats-Unis pour être traités.

Les évacuations sanitaires ont été interrompues mercredi, à cause d'un différend financier entre l'Etat de Floride et les autorités fédérales américaines.

Mardi, le gouverneur républicain de Floride Charlie Crist a demandé l'activation d'une procédure d'urgence prévoyant que l'Etat fédéral prenne en charge une partie des frais générés par l'accueil des malades. Un tel plan est en principe prévu pour les sinistres qui surviennent aux Etats-Unis.

M. Crist avait également écrit au ministère de la Santé pour souligner que le système hospitalier de Floride "arrivait vite à saturation, particulièrement dans les unités de soin d'urgence pour les grands traumatisés".

Il a insisté samedi sur le fait que la Floride continuait de faire son possible pour accueillir des blessés haïtiens, en appelant d'autres Etats du pays à faire de même.

John Cheery, porte-parole de l'administration qui gère les situations d'urgence en Floride, a expliqué que la question financière était secondaire par rapport à l'absence de lits dans les hôpitaux floridiens, par exemple.

"Nous avons dit clairement que (l'argent) était un problème dont nous étions prêt à reparler plus tard", a-t-il déclaré.

Même son de cloche à la Maison Blanche: "Il n'y a pas eu de décision politique délibérée de suspendre les évacuations. C'est arrivé parce que nous avons commencé à manquer de places", a expliqué Tommy Vietor, porte-parole de la présidence.

Un porte-parole de l'armée américaine a expliqué que certains Etats refusaient d'accueillir des blessés, et qu'aucun blessé ne pouvait être évacué sans un hôpital d'accueil préalablement défini. Il n'a pas souhaité précisé le nom de ces Etats réfractaires.

Il a estimé à "sans doute une douzaine, en tout cas pas beaucoup", le nombre de vols d'évacuation opérés par l'armée américaine depuis le 12 janvier, date du séisme.

Dans un hôpital de campagne établi sur l'aéroport de Port-au-Prince, Betina Joseph, une enfant de 5 ans affectée par le tétanos, attendait d'être évacuée samedi, ce dont ses médecins faisaient une question de vie ou de mort.

"Si on ne peut pas la sauver en l'évacuant immédiatement, on ne la sauvera pas", a affirmé le docteur David Pitcher, chirurgien de cet hôpital.

L'ambassadeur américain à Haïti Kenneth Merten assure que le problème sera réglé. "Je suis certain que le département de la Défense a à coeur de faire ce qu'il faut. Nous sommes tous sur le terrain pour tenter de faire le nécessaire pour le plus de gens possible", a-t-il déclaré à la presse. AP