L'observation directe et personnelle, l'observation de soimême ou la conscience, est la source première d'information de la psychologie. Toute autre observation ne peut être interprétée et compriseque par la comparaison que nous pouvons établir entre l'observation personnelle et l'observation d'autrui. L'observation personnelle doit néanmoins être contrôlée par l'observation d'autrui. L'observateur, qui n'étudierait la nature humaine qu'en lui-môme, serait dans l'impossibilité de distinguer ce qui est commun à tous les hommes de ce qui lui est propre, ce qui est essentiel à l'homme de ce qui n'est qu'accidentel.
De là l'utilité de la psychologie sociale, historique et ethnologique, de l'observation comparative des individus, des sociétés, des races humaines. Les observations faites sur des hommes de condition différente ont une grande importance pour la connaissance de la nature humaine. L'Histoire est l'auxiliaire utile de l'observation intérieure. L'Histoire des doctrines philosophiques, dont chacune a reproduit, trop souvent en l'exagérant, un côté de la nature humaine, est d'une utilité extrême. L'Histoire générale nous montre en graud ce que l'observation individuelle nous fait voir dans de petites proportions. La connaissance des langues est un des auxiliaires de l'observation interne. Le langage, dit Reid, est l'image do la pensée : les opérations de l'esprit commuues à tous les hommes se révèlent dans toutes les langues par des façons de parler, qui les expriment et en sont les symboles : ces symboles peuvent, dans beaucoup de cas, jeter une grande lumière sur les laits qu'ils représentent. Lire la suite...
