La Maison blanche a lancé les procédures d'appel d'offres pour la construction du mur à la frontière avec le Mexique. Parmi les 600 entreprises qui se sont déjà manifestées, plus d'une soixantaine sont dirigées par des Hispano-Américains.
© Jim Watson, AFP | Une partie du mur déjà existant sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique, à Tecate, en Californie. |
Le département américain de la sécurité intérieure a lancé les procédures d'appel d'offres afin de désigner quelle entreprise de construction sera choisie pour ériger le mur que le président Donald Trump a promis de construire à la frontière avec le Mexique.
Plus de 600 entreprises ont déjà déposé un dossier de candidature. Parmi elles, environ 10 % appartiennent à des entrepreneurs américains d’origine hispanique, relève samedi 11 mars The Guardian.
Le coût du mur en question, long d’environ 1 600 km et haut d’environ 9 m, est estimé à 21 milliards de dollars (plus de 19,6 milliards d’euros). Une somme colossale qui a convaincu les entrepreneurs qui hésitaient à candidater.
C’est le cas de Jorge Diaz, patron de l’entreprise californienne De la Fuente Construction, interrogé par The Guardian et qui ne voit dans ce projet qu’une opportunité de travail : "Nous ne sommes pas engagés en politique. Nous ne sommes ni à gauche, ni à droite, nous sommes une entreprise de construction, et c’est cela qui nous fait vivre".
Né à San Diego (Californie), cet entrepreneur est retourné au Mexique pendant son enfance avant de revenir aux États-Unis. Il ne s’estime néanmoins pas compétent pour juger la situation.
Pour les associations américaines qui militent contre la construction du mur, cette attitude traduit la position d’un certain nombre de personnes de la communauté latino, déjà installées aux États-Unis et qui cherchent avant tout à protéger leurs intérêts.
Pour Margarito Blancos, défenseur des droits des immigrés en Arizona, l’implication de Latinos dans la construction du mur "creuse la fracture qui existe entre ceux qui sont déjà installés ici et ceux qui cherchent à avoir une vie meilleure".
"Une entreprise a une responsabilité économique et sociale et environnementale"
Parmi les entreprises volontaires pour participer à la construction du mur figure également le groupe franco-suisse LafargeHolcim. Son PDG, Éric Olsen, avait déclaré jeudi à l’AFP que son entreprise était prête "à fournir [ses] matériaux de construction pour tous types de projets d'infrastructures aux États-Unis". Lire la suite sur France24....