Premier secrétaire du Parti socialiste de 1997 à 2008, pendant la troisième cohabitation, puis dans l'opposition, maire de Tulle de 2001 à 2008, il est député de la première circonscription de la Corrèze de 1988 à 1993 et de nouveau de 1997 à 2012, et il préside le conseil général de la Corrèze de 2008 à 2012.
Désigné candidat du PS et du PRG à l'élection présidentielle de 2012 à l'issue d'une primaire, il arrive en tête du premier tour le 22 avril 2012 et emporte le second tour, deux semaines plus tard, avec 51,64 % des voix, face au président sortant, Nicolas Sarkozy.
Il devient le 7e président de la Cinquième République et le deuxième appartenant au Parti Socialiste lors de son investiture, au palais de l'Élysée le 15 mai 2012.
François Gérard Georges Nicolas Hollande est le fils cadet1 du docteur Georges Gustave Hollande, né le 9 mai 1923, médecin ORL, candidat malheureux sur une liste d'extrême droite aux élections municipales de Rouen en 1959 et de Bois-Guillaume en 19652. Sa mère, Nicole Frédérique Marguerite Tribert, catholique de gauche2,3 née le 7 septembre 1927 à Vigneux-sur-Seine et décédée le 8 mars 2009 à Cannes4, était assistante sociale. Cette dernière figurait en 2008 sur la liste du Parti socialiste pour l'élection municipale de la ville de Cannes5.
À la fin des années 1970, il fait la connaissance de Ségolène Royal, également de la promotion Voltaire, lors d'une soirée de l'ENA. Il se lie avec elle au cours d'un stage réalisé dans une cité HLM de banlieue, « La Noé », à Chanteloup-les-Vignes6. Le couple Royal-Hollande forme une union libre et a quatre enfants : Thomas (1984), qui est avocat, Clémence (1986), interne en médecine, Julien (1987), cinéaste, et Flora (1992), étudiante en psychologie7.
Leur séparation est annoncée au soir du second tour des élections législatives de 20078. Il officialise alors en 2010 sa relation avec la journaliste Valérie Trierweiler, née Massonneau9,10, qui était sa compagne depuis 200611 ; cette relation était restée cachée lors de la campagne de Ségolène Royal12,13.
Il passe son enfance à Rouen puis, à partir de 1958, à Bois-Guillaume14, ville résidentielle sur les hauteurs de Rouen dans un quartier aisé, où il est élève au pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen. Au premier trimestre 1968, son père, favorable à l'Algérie française15 et mal vu du fait de sa proximité avec Jean-Louis Tixier-Vignancour et l'OAS16, vend sa clinique, ses appartements du Clos du Hamel, la maison de Bois-Guillaume et déménage avec sa famille à Neuilly-sur-Seine, où il se lance dans l'immobilier2. Élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, François Hollande poursuit ses études dans une université de Paris, où il obtient une licence en droit17, puis à HEC Paris18 et à l'Institut d'études politiques de Paris19 (promotion 1974, diplôme section Service public), où il milite à l'UNEF-Renouveau, proche du Parti communiste français2. En 1980, il sort de l'ENAn 1 dans la promotion Voltaire15 où il rencontre Ségolène Royal.
En 1976, il est exempté de service militaire à cause de sa myopie lors de ses « trois jours » au fort de Vincennes, mais obtient l'annulation de cette décision. Lors de ses classes en tant qu'élève-officier de réserve à Coëtquidan en janvier 1977, il est dans la même chambrée que Jean-Pierre Jouyet, Michel Sapin, Henri de Castries et Jean-Michel Lambert, puis il rejoint l'École d'application du génie (EAG) à Angers avant d'être affecté au 71ème régiment du Génie d'Oissel6,25.
1974-1997 : débuts
En 1974, il préside la section de l'UNEF à l'Institut d'études politiques de Paris. Il entre à HEC Paris, et y préside le comité de soutien à la candidature de François Mitterrand26. Il adhère au Parti socialiste en 1979[réf. nécessaire]. Sorti 7e de l'ENA en 1980, il choisit d'être auditeur à la Cour des comptes17. Il est également, à cette époque, maître de conférences à l'IEP de Paris, où il donne des cours d'économie aux étudiants de troisième année jusqu'en 199127.En 1981, à la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, François Hollande devient chargé de mission (toujours à propos d'économie) pour l'Élysée, à l'époque où le nouveau pouvoir entame sa politique de relance par la demande (relance keynésienne) et de nationalisations. Lors des élections législatives de juin 1981, François Hollande est désigné comme candidat socialiste contre Jacques Chirac dans la troisième circonscription de la Corrèze, après le refus de Jacques Delors. Durant la campagne, il se rend à un meeting de son concurrent, à Neuvic, et l'interpelle sur le fait qu'il n'a pas répondu à sa demande écrite de débat. Avec 26 % des voix, contre 23 % au candidat communiste, il lui manque 350 voix pour mettre en ballottage Jacques Chirac, qui l'emporte dès le premier tour28.
De 1983 à 1984, il est le directeur de cabinet des deux porte-parole successifs du troisième gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo et Roland Dumas. Il participe alors à une manipulation politique : à l'instigation de François Mitterrand, Jacques Attali demande à l'éditeur Fayard de publier un pamphlet contre la droite. La tâche est confiée au journaliste André Bercoff, qui publie un livre nommé De la reconquête, sous le pseudonyme de « Caton », un soi-disant dirigeant de la droite. François Hollande apportera à André Bercoff des éléments chiffrés pour la rédaction du livre, et se verra confier, par le journaliste lui-même, la promotion du livre. Dans différentes interviews, François Hollande se fait alors passer pour Caton, le faux dirigeant de la droite29. La même année, il échoue aux élections municipales, mais devient conseiller municipal d'Ussel (en Corrèze). En 1984, il devient conseiller référendaire à la Cour des comptes17. En 1986, Claude Allègre l'enrôle dans l'équipe d'experts dont s'entoure Lionel Jospin après la défaite du Parti Socialiste aux élections législatives de 198630. Aux élections législatives de 1988, qui font suite à la réélection de François Mitterrand, il se présente une nouvelle fois en Corrèze, mais change de circonscription. Avec près de 53 % des suffrages exprimés, il est élu député de la première circonscription de la Corrèze. À l'Assemblée nationale, il devient secrétaire de la Commission des finances et du Plan et rapporteur du budget de la Défense17.
Au Parti socialiste, il lance, avec Jean-Yves Le Drian, Jean-Pierre Mignard et Jean-Michel Gaillard les « transcourants », rebaptisés ultérieurement « Démocratie 2000 »17.
De 1988 à 1991, il enseigne l'économie en 3e année de l'Institut d'études politiques de Paris17. François Hollande quitte Ussel en 1989, où il est conseiller municipal d'opposition depuis six ans, pour se présenter à Tulle. Il devient adjoint au maire de la ville, le communiste Jean Combasteil. L'année suivante, il soutient...Lire la suite