L'entreprise aujourd'hui
France Télécom développe et commercialise trois grandes familles de services sous la marque Orange :- les services de communication résidentiels (SCR), qui restent sous leur marque historique dans les pays où France Télécom est l'opérateur historique (France, Pologne, Jordanie, Sénégal, etc.) ;
- les services de communication personnels (SCP), c'est-à-dire mobiles ;
- les services de communication d'entreprise (SCE).
Les services résidentiels
Ils utilisent principalement la traditionnelle ligne fixe, éventuellement équipée en ADSL, et sont commercialisés sous les marques France Télécom ou Orange (49 millions de clients en téléphonie fixe, 12 millions en internet haut débit) :- téléphonie fixe ;
- Internet bas débit (par modem), haut débit (par ADSL) et très haut débit (par la fibre optique) ;
- téléphonie IP ;
- visiophonie ;
- télévision numérique (La TV d'Orange) ;
- contenus multimédias (ex : vidéo à la demande).
Les services personnels
Ils utilisent principalement les réseaux mobiles de 2e et 3e générations et sont commercialisés sous la marque Orange (98 millions de clients) :- téléphonie mobile ;
- Internet mobile ;
- multimédia mobile.
Les services aux entreprises
Ils sont plus spécialement destinés aux activités professionnelles et sont principalement commercialisés sous la marque Orange Business Services :- téléphonie fixe et mobile ;
- transmission de données ;
- Internet ;
- réseaux locaux d'entreprises.
Les services « publics »
France Telecom est l'actuel gestionnaire du Service universel des télécommunications. France Télécom possède et gère également :- des boutiques ouvertes au public, réparties à travers tout le territoire ;
- des cabines téléphoniques : les premières cabines téléphoniques sont apparues à Paris en 1884, et sont progressivement répandues sur le territoire, jusque dans les années 1990, date de développement puis d'explosion de la téléphonie mobile qui a entraîné le déclin pour cause de rentabilité de ces cabines : ainsi en 1996, il y en avait 290 000 en France ; en 2009, il y en a 153 0007. Au début des années 1990, certains TGV ont même été équipés de cabines.
Stratégies de développement
Afin de s'assurer une politique de croissance durable, le groupe France Télécom élargit ses activités à la vente de contenus (musique, cinéma, téléchargement…), au e-commerce, à la publicité en ligne, aux solutions M2M, domotique, et de téléassistance aux malades. Elle développe également fortement le périmètre géographique de ses activités, en investissant massivement dans les pays dit « émergents ».Dans le domaine concurrentiel des télécommunications, France Télécom, à travers son plan NExT (2006-2008), a initié une politique commerciale et marketing de convergence (accès aux services depuis le téléphone fixe, mobile, internet ; facturation unique…). Politique qui tend à s'étendre à l'ensemble des opérateurs téléphoniques.
Historique
Les télécoms, service administratif de l'État
Sous la Révolution française, en 1792, le premier réseau de communication voit le jour pour permettre d'acheminer rapidement les informations dans un pays en guerre et peu sûr. Il s'agit du réseau de télégraphie optique de Chappe.Après l'invention du télégraphe électrique et ensuite du téléphone l'État Français crée en 1878 un ministère des Postes et Télégraphes, ce dernier annexe bientôt les services du téléphone, qui sont nationalisés en 1889. Pourtant ce n'est qu'en 1923, que le second « T » apparaît, le ministère des P & T devenant celui des PTT.
En 1941, une Direction générale des Télécommunications est créée au sein de ce ministère et en 1944 le Centre national d'études des télécommunications (CNET), a pour mission de développer l'industrie des télécommunications en France.
Entre 1950 et 1965, les P&T vendent leurs numéros pour la somme de 10 000 Francs de l'époque[réf. nécessaire].
Dans les années 1970, la France met les bouchées doubles pour rattraper son retard sur plusieurs autres nations avec le programme « delta LP » (accroissement des lignes principales). C'est à cette époque que fut construite la plus grande partie de la boucle locale. De plus, avec le concours des industriels français, sont mis au point par les ingénieurs et chercheurs du CNET, la commutation numérique, le minitel, la norme GSM.
Création de la société France Télécom
Pour répondre à une directive européenne de mise en concurrence des services de télécommunication (téléphonie fixe principalement), la Direction générale des télécommunications devient France Télécom le 1er janvier 1988.La loi du 2 juillet 1990 transforme France Télécom en un exploitant de droit public, dont Marcel Roulet est le premier Président ; elle est dotée d'une personnalité morale distincte de l'État et, acquiert une autonomie financière. Auparavant, le budget des Télécommunications était inscrit au sein du budget annexe des PTT voté chaque année par l'Assemblée nationale.
En septembre 1995, Michel Bon est nommé à la tête du Groupe France Télécom.
Pour préparer l'ouverture à la concurrence au 1er janvier 1998, une loi est votée en juillet 1996 transformant l'exploitant public en société anonyme dont l'État français est le seul actionnaire.
Les années folles
En 1997, le capital de la nouvelle société anonyme a été ouvert avec succès alors que le phénomène de la bulle Internet rendait les bourses euphoriques. Une seconde ouverture eut lieu en 1998.Partie en retard dans le train de l'internationalisation lancé par des concurrents internationaux tels Vodafone, France Télécom se met à chercher des cibles au plus fort de la valorisation des années de la bulle Internet. Cela d'autant plus que son alliance avec Deutsche Telekom, caractérisée par une participation au capital croisée de 2 %, a éclaté lorsque cette dernière a annoncé un projet de rapprochement avec Telecom Italia (finalement abandonné) sans avertir les Français.
Le groupe a racheté la grande majorité d'Orange plc en 2000 et l'intégralité en 2003 ; ensuite il l'a fusionné avec ses activités mobiles (Itinéris, OLA, Mobicarte) en une filiale nommée Orange. France Telecom a également procédé à de nombreuses autres acquisitions de sociétés (revendues pour certaines) dans le monde devenant le quatrième opérateur de la planète par sa taille (GlobalOne, Equant, Internet Telecom, Freeserve, EresMas, participation dans Wind, NTL, Mobilcom…).
Les années noires
À la suite de changement de qualification d'une partie de la dette de « long terme » à « court terme » en vue d'obtenir un meilleur taux d'intérêt, les actionnaires s'aperçoivent que, de 2002 à 2005, France Télécom doit rembourser chaque année entre cinq et quinze milliards d'euros de dette.Le cours de l'action s'effondre à 6,94 euros le 30 septembre 2002, alors qu'il était à 219 euros le 2 mars 2000.
Le 2 octobre 2002, le président-directeur général est Thierry Breton. Il a été appelé pour redresser l'entreprise qui était à ce moment-là, la deuxième entreprise la plus endettée du monde (en termes de dette à court terme). Il a obtenu quinze milliards de réaménagement de la dette à prendre en charge par les banques et les investisseurs, quinze milliards d'augmentation de capital réclamés à l'État alors actionnaire majoritaire, et quinze milliards de trésorerie à dégager grâce à des économies en interne. Nommé au gouvernement, il démissionne de France Télécom fin février 2005.
Les fusions opérées en mars 2004 par France Télécom avec sa filiale de téléphonie mobile Orange, achetée au prix fort lors de la bulle Internet de 2000, et avec sa filiale spécialisée dans l’accès à Internet Wanadoo, rebaptisée Orange, ont amené Colette Neuville, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), à écrire à l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour souligner qu’une action Wanadoo valait 19 euros au moment de son introduction en bourse au printemps 2000, et que France Télécom en a proposé 8,86 euros, seulement 4 ans plus tard8. LIRE LA SUITE