Le premier amplificateur électronique fut réalisé en 1906 par l’inventeur américain
Lee De Forest, à l’aide de la première version d’une de ses inventions : l’
audion1. En 1908,
Lee De Forest perfectionna l’audion en lui rajoutant une électrode, donnant ainsi naissance à la première
triode2,3. La triode fut vite perfectionnée par l’ajout d’une (pour la
tétrode) puis de deux
grilles supplémentaires, palliant certains effets indésirables, notamment l’effet « dynatron » (zone où le tube présente une
résistance négative). Ce tube
pentode est ensuite rapidement adopté pour la plupart des amplificateurs à
tubes, pour son meilleur rendement. Les amplificateurs à tubes sont aussi connus sous le nom d’amplificateurs à « lampes », en raison de la forme des tubes et de la lumière qu’ils émettent lorsqu’ils fonctionnent (voir photo ci-contre).
Depuis le début des années 1960, grâce l’apparition des premiers
transistors de puissance vraiment fiables et au coût réduit, la majorité des amplificateurs utilise des transistors
4. On préfère les transistors aux tubes dans la majorité des cas car ils sont moins encombrants, fonctionnent à des tensions plus faibles et sont immédiatement opérationnels une fois mis sous tension, contrairement aux tubes électroniques qui nécessitent une dizaine de secondes de chauffage.
Les tubes sont toujours utilisés dans des applications spécifiques comme les amplificateurs audio, surtout ceux destinés aux
guitares électriques5, et les applications de « très » forte puissance ou à haute fréquence
6 comme pour les
fours à micro-ondes, le chauffage par radiofréquence industriel, et l’amplification de puissance pour les émetteurs de radio et de télévision.
Dans le domaine des télécommunications spatiales demandant de fortes puissances, on utilise également des amplificateurs à
klystron et des
tubes à ondes progressives (ATOP). Il existe en outre des amplificateurs de type
SSPA (
Solid State Power Amplifier) embarqués à bord des
satellites.
Lire la suite