Les preuves indirectes selon lesquelles les soldats népalais auraient déversé leurs matières fécales dans le Fleuve Artibonite provoquant ainsi l’épidémie qui a déjà fait au moins 1250 morts, ont largement été démenties par de hauts fonctionnaires de l’ONU (Organisation des Nations Unies).
Pour sa part, l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) a tout simplement estimé que la détermination de l’origine du choléra n’était « pas une priorité ».
Cependant, après les récentes émeutes anti-Minustah et les enquêtes d' experts de la santé, le représentant de l’ONU en Haïti a finalement affirmé prendre très au sérieux ces accusations, faisant savoir qu’il est important de savoir si l’épidémie vient de la base népalaise ou non.
Edmond Mulet a indiqué qu’"un jour on saura la vérité", ajoutant que "la réponse à cette question aura une incidence sur les relations entre l’ONU et ses casques bleus en Haïti".
"Il serait utile de répondre aux questions scientifiques et savoir comment la maladie s’est propagée en Haïti, si c’est une menace pour les autres pays de la région y compris les Etats-Unis", a dit Mulet, reconaissant que s'il révélait que ce sont les casques bleux népalais qui ont inroduit la bacterie en Haïti, cela pourrait affecter le travail des humanitaires dans le pays, après tous les démentis qui ont eté opposés.
Lorsque les émeutes ont éclaté dans le Nord du pays la semaine dernière, les Nations Unies reprochaient à des politiciens de tenter de perturber le scrutin prévu pour ce 28 novembre. Cette position de l’ONU n’a fait qu’empirer la situation, ont estimé de nombreux secteurs.
Ainsi, le directeur de l’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti, Brian Concannon a fait savoir que si dès le début l’ONU avait dit qu’elle allait examiner la situation, le problème aurait été résolu autrement. Il a dit croire que mentir au public ne fait qu’attiser la colère de la population et et exacerber les passions.
La MINUSTAH n'accepte en effet aucune accusation, aucune contestation ni aucune critique. C'est une institution que les responsables tentent d'imposer comme une mission sans faute. Même quand un soldat de la Minustah tue au vu de tout le monde. Pour les porte-parole, ce sont ceux qui ont vu qui ont tort, car le soldat avait sans doute tiré en l'air. Et s'ils recomnnaissent que le casque bleu est l'auteur du meurtre, ce sera forcément un cas de legitime défense.
Et si des soldats de la MINUSTAH se rendent coupables de pédophilie ou de violences sexuelles, eh bien, ils seront renvoyés à l'abri dans leur pays.
Compte tenu de toutes ces confusions, comment faire confiance à une telle institution dans le contexte électoral.
Pour en revenir au choléra, avant le mois d’octobre, il n’y avait jamais eu de cas de choléra confirmé en Haïti. En Mars dernier, le centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies avait déclaré qu’il était improbable d’avoir une épidémie de choléra en Haïti.
Il n'y avait aucune bactérie de choléra et la plupart des étrangers en Haïti, étaient dls travailleurs humanitaires avec de bonnes installations sanitaires et venant de pays où le choléra n'est pas un problème. Et puis pan! le cholera nous tombe dessus .
Il y a maintenant plus de 1.250 morts.
Plus surprenant encore, la maladie n'a pas éclos dans un des camps de rescapés dutremblement de terre ou dans une région où les étrangers sont concentrés mais plutôt le long du Fleuve Artibonite à la mi-octobre, soit quelque jours, après le déploiement au debut du même mois dans la localité de Meille voisine d'un nouveau contingent de soldats nepalais. Juste après qu'une épidemie de choléra eut flambé dans leur pays.
L'ONU a tenté d'exliquer qu'aucun des soldats de la paix n'a montré des symptômes de la maladie. Mais 75 pour cent des personnes infectées par le choléra n'ont jamais montré de symptômes, mais peuvent quand transmettre la maladie, en particulier dans les pays comme le Népal où les gens ont développé une immunité.