En logique aristotélicienne, le syllogisme est un raisonnement logique à deux propositions (également appelées prémisses) conduisant à une conclusion qu'Aristote a été le premier à formaliser. Par exemple, Tous les hommes sont mortels, or les Grecs sont des hommes, donc les Grecs sont mortels est un syllogisme ; les deux prémisses (dites « majeure » et « mineure ») sont des propositions données et supposées vraies, le syllogisme permettant de valider la véracité formelle de la conclusion. La science des syllogismes est la syllogistique, à laquelle, entre autres, se sont intéressés les penseurs de la scolastique médiévale, mais aussi Antoine Arnauld, Gottfried Leibniz et Emmanuel Kant. Elle est l'ancêtre de la logique mathématique moderne et a été enseignée jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Étymologie
Le syllogisme permet de mettre en rapport dans une conclusion deux termes, le majeur et le mineur, au moyen d'un moyen terme. Le majeur et le mineur ne doivent apparaître qu'une fois chacun dans les prémisses, le moyen terme est présent dans chaque prémisse (puisqu'il permet la mise en rapport des deux autres termes) tandis que la conclusion expose le rapport entre le majeur et le mineur, de sorte que le syllogisme est un « rapport de rapports » (expression de Renouvier, Traité). Voici un exemple de syllogisme :
Termes | |||
---|---|---|---|
Prémisse majeure | moyen | majeur | |
Tous les hommes | sont | mortels | |
or... | |||
Prémisse mineure | mineur | moyen | |
Tous les Grecs | sont | des hommes | |
donc... | |||
Conclusion | mineur | majeur | |
Tous les Grecs | sont | mortels |
Avant de chercher à comprendre le fonctionnement des syllogismes, il faut prendre garde à un point des plus importants : dire d'un syllogisme qu'il est valide ou concluant, c'est affirmer que sa forme est valide. Sa vérité matérielle, cependant, n'importe pas. Ainsi, le syllogisme
- Toutes les créatures à dents sont kleptomanes,
- Or les poules ont des dents,
- Donc les poules sont kleptomanes
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