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Valeurs et éthique - Belgique : Etat des avancées concernant les abus sexuels

ROME, Jeudi 21 octobre 2010 (ZENIT.org) - La Conférence des évêques de Belgique a publié, le 20 octobre, un état des avancées dans l'approche de la thématique de l'abus sexuel dans une relation pastorale. Nous publions ci-dessous l'intégralité du communiqué.
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Ce dernier mois, nous avons mieux réalisé encore l'ampleur de l'injustice et toute la douleur engendrée par celle-ci. En tant qu'Eglise, notre toute première mission est d'être aux côtés des victimes. Nous devons reconnaître cette injustice et la souffrance qu'elle a causée.
Les victimes de cet abus doivent bénéficier de notre soutien et de l'aide qu'elles méritent. Tel est le devoir des évêques et des supérieurs majeurs mais aussi de tous les responsables pastoraux et de toute la communauté ecclésiale.
Les évêques se sont déjà adressés en ce sens oralement et par écrit à leur communauté de croyants. Nous sommes appelés à entourer de respect et de soins ceux qui sont blessés, en portant attention aux attentes spécifiques de chaque victime à notre égard.
Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises le mois dernier pour déterminer une gestion possible du problème. Nous avons consulté différentes personnes et instances. Nous avons aussi essayé d'écouter autant que possible les victimes. Le rapport du Professeur Adriaenssens ainsi que ces consultations et rencontres, nous ont fait comprendre plus profondément la nature et la gravité de cette problématique. Nous sommes conscients de la nécessité d'être conseillés par des personnes disposant de la compétence et de l'expérience nécessaires. Les avis émis par le Professeur Adriaenssens dans son rapport final, déterminent la voie que nous suivons.
Nous ne souhaitons pas la mise sur pied d'une nouvelle commission pour succéder à la précédente qui s'est vue contrainte de mettre un terme à ses travaux. Initialement, nous avions pensé créer un comité ou un centre où des personnes compétentes gèreraient ce problème au nom de l'Eglise. Mais cette éventualité a été abandonnée. Le bien-fondé de la plainte et les conséquences de ces faits, demeurent l'affaire du pouvoir judiciaire. En tant qu'Eglise, nous avons une responsabilité pastorale spécifique. En premier lieu, vis-à-vis des victimes. Elles seront entendues au niveau de chaque diocèse ou du supérieur majeur concerné ; leurs attentes seront prises en considération dans toute la mesure du possible. Il nous faut aussi prendre nos responsabilités vis-à-vis des auteurs conformément au droit canonique. Nous prenons actuellement des mesures disciplinaires et chaque dossier sera aussi transmis à Rome en attendant une mesure disciplinaire définitive.
Concernant notre propre responsabilité dans ce problème, il nous paraît nécessaire de nous entourer d'avis d'experts. Nous espérons pouvoir constituer ce groupe d'experts qui puissent aussi vite que possible conseiller et assister les diocèses, les congrégations et les ordres religieux. Il s'agit en effet d'une problématique spécifique et délicate qui doit être abordée avec toutes les compétences requises.