Jeudi 13 mars 2025

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Technologie - Comment vivrons-nous en 2015 ?

Source: Techyou.fr
Plusieurs constructeurs se sont réunis afin d'exposer ensemble leur vision de notre vie dans 5 ans. Fortement épaulée par le numérique, elle concerne tous les aspects de notre quotidien.
Non, le but n’est pas ici de vous narrer la possibilité de voir apparaître les objets délirants croisés dans Retour vers le Futur 2, mais bien d’aborder notre quotidien technologique en 2015. Pour cela, un forum a récemment accueilli de nombreuses entreprises techniques à la Géode (Cité des Sciences, Paris) afin qu’elles exposent leurs visions des applications, dans 5 ans, liées aux avancées technologiques d’aujourd’hui. Attention, point d’applications définitives, mais des pistes, proposées par des consortiums, que l’humain peut refuser le jour venu.
Au menu, du NFC pour communiquer toute sorte de données en un éclair, de la réalité augmentée efficace, utile et concentrant des dizaines de services, de la 3D sans lunettes pour de l’affichage publique et pédagogique, des immeubles et résidences intelligents, des bornes de ventes autonomes ou encore de la manipulation d’objets via hologrammes.
En 2015 nous pourrions… nous passer des vendeurs
Et si on changeait un peu notre façon de faire du shopping ? Intel s’est associé pour l’occasion avec la marque de jeans Levi’s pour faire la démonstration d’une borne à l’allure plaisante bien qu’au stade de prototype. Au sein de la borne, plusieurs technologies, dont du RFID, des processeurs puissants, du NFC et beaucoup de sécurisation de données. L’application est séduisante : vous êtes dans votre magasin de vêtements préféré et choisissez quelques articles. Il suffit alors de les poser sur la borne pour qu’ils apparaissent sur son large écran. La puce RFID intégrée dans l’étiquette communique les données relatives aux produits. La borne peut alors vous suggérer un autre article qui irait très bien avec le jean pour lequel vous venez de craquer et l’on peut même faire défiler les différentes couleurs ou encore passer un article d’une taille au hasard et vérifier si la sienne est disponible en stock.
La navigation s’effectue sur un écran tactile géant horizontal, comme une table. Dessus, on peut poser son téléphone qui, connecté en NFC, fait automatiquement transiter plusieurs informations, comme les données bancaires pour payer ou encore une carte de fidélité. Mieux encore, chaque magasin intègrera dans sa carte de fidélité dématérialisée et transitant par votre smartphone les informations sur vos achats précédents. De quoi gagner du temps en magasin puisque la borne peut directement vous réservez des articles à votre taille. Les achats sont réglés depuis la borne tandis que vos articles vous attendent soigneusement emballés à la sortie. Un coup de vérification via votre smartphone sur une borne de validation et direction le prochain magasin !
En 2015 nous pourrions… en finir avec toutes les cartes
Cartes de crédit, cartes de fidélité (par dizaines), cartes de parking, cartes d’abonnement… le porte feuille moderne est devenu un repère à biscottes plastifiées, magnétiques et/ou à puces. Le salut des poches intérieures de vestes pourraient bien venir de la technologie NFC, qui permet de faire transiter toutes sortes d’informations à vitesse grand V entre deux produits compatibles. L’une des applications préférentielles du NFC serait ainsi d’intégrer dans la puces toutes les infos de toutes nos cartes en possession. Un seul outil pour les rassembler toutes… que ce soit au sein d’un porte carte virtuel ou d’un smartphone. La société française TazTag s’est spécialisée dans la conception de produits NFC et présente, entre autres, l’avenir du tourisme et du transport. En effet, l’entreprise commercialise déjà des bornes NFC, ou Totem, compatible avec ses appareils interactifs, dotés (ou non) d’un écran LCD.

Appareil capable d’emmagasiner plusieurs milliers d’informations, comme des données bancaires, un Pass Navig’O, des billets d’avions, des places de théâtre, des itinéraires, des cartes-clés d’hôtel, etc.
Une journée type avec ce genre de produit pourrait se traduire ainsi : un couple se rend à l’étranger et prend les transports pour aller à Roissy-Charles de Gaulle. Achat des tickets sur un Totem près de l’arrêt de bus. Arrivée à l’aéroport, dépose des bagages et validation des billets, enregistrés dans le produit mobile (lecteur Taztag ou smartphone compatibles). Consultation de l’itinéraire, achat de quelques sucreries en payant via le mobile. Arrivée à destination, un petit passage par un Totem pour valider sa présence. L’hôtel est prévenu et envoie automatiquement un taxi. Arrivée à l’hôtel. Plutôt que de patienter derrière l’arrivage de japonais fraîchement débarqués de leur bus pour atteindre la réception, il suffit alors de passer l’appareil sur la borne de l’hôtel et ainsi de récupérer sa clé de chambre électroniquement. Et votre conjoint(e) ? Il/elle peut sortir son propre produit compatible NFC et recevoir son exemplaire de la clé électronique via votre appareil. Plus simplement, tous les usages liés à la paperasse et la logistique sont tous dématérialisés et concentrés au sein d’un seul appareil.
Et comme nous avons pu le constater sur le dernier Mondial de l’auto, même les clés de voiture s’y mettent.
En 2015 nous pourrions… utiliser une réalité augmentée complète et utile

La réalité augmentée fait son petit bonhomme de chemin depuis plusieurs mois au sien d’applications mobile comme Around Me ou Bionic Eye. Elle permet, au travers de l’œilleton-capteur photo d’un smartphone (ou même tout récemment via la tablette Galaxy Tab de Samsung), d’afficher sur l’écran des informations en surimpression de la rue qui s’animent devant vous. Qui de mieux placé alors que Les Pages Jaunes pour rassembler tout un tas de services et de données consultables via son écran de smartphone ou de tablette ? Si le géant de l’annuaire propose déjà un peu de réalité augmentée sur ses applis mobiles, avec l’affichage des distances et orientations de nos recherches en penchant le mobile, il va plus loin avec le projet UrbanDive.


Une « plongée urbaine » qui justifie son nom de baptême par l’impression donnée à l’utilisateur de nager au sein d’un flot ininterrompu d’informations pratiques. En plus des infos de recherches liées aux Pages Jaunes, UrbanDive est connecté à nos réseaux sociaux et connaît nos goûts et nos préférences (merci Google, merci Facebook).
Il peut ainsi nous indiquer sur l’écran, pendant notre itinéraire (en vidéo s’il vous plait !), les tweets de nos followers sur Twitter à proximité, avec photos et même traitement pour les nouveaux statuts de nos amis Facebookiens. Avec le concours de milliers d’applications commerciales ou culturelles affiliées, il est également possible d’accéder à des services d’infos ou d’achats supplémentaires qui s’affichent de façon dynamique sur l’écran. Côté divertissement, parce qu’il en faut tout de même, une simple visée sur un lieu avec son mobile peut donner accès à des vidéos You Tube liées ou encore à de la retouche dynamique et en direct de l’image. Tout un monde à réinventer.
Comme nous l’avons déjà vu dans notre première partie les entreprises techniques voient notre vie en 2015 comme une concentration, une interconnexion et une intégration quasi transparente des évolutions technologiques d’aujourd’hui. Attention, point d’applications définitives, mais des pistes, proposées par des consortiums, que l’humain peut refuser le jour venu.
La communication entre les objets mais aussi entre eux et nous fait un bond considérable. Et la suite est à l’avenant avec la présentation d’habitats intelligents, de continuité des services multimédias en multiplateformes et d’applications pédagogiques de la 3D sans lunettes et de l’holographie.
En 2015, nous pourrions… vivre dans un habitat intelligent
La domotique existe depuis de nombreuses années et se développe dans certains foyers à mesure que l’accès à la technologie et la communication entre les produits se font plus simples. Si aujourd’hui, la maison est programmable pour les volets roulants, l’éclairage ou encore le système home cinéma, mais demain, elle pourra anticiper vos besoins et vous accompagner dans de nombreux gestes du quotidien.
Première démonstration via la marque coréenne LG, qui fait la démonstration de son concept Home Net, un foyer entièrement connecté, de l’électroménager à l’éclairage en passant par les parties communes et l’électronique. LG étant également promoteur immobilier sur ses terres sud-coréennes, il propose même un concept de résidence intelligente et fermée. Une sorte de Fort Knox domotique : lorsque votre voiture s’approche de la résidence elle est automatiquement reconnue par les caméras et lecteurs RFID (la voiture est équipée d’une puce). Les grilles s’ouvrent, votre place de parking est préparée et l’ascenseur de l’immeuble vous attend pour vous emmener ensuite directement dans votre appartement.

Tous les éléments du foyer communiquent entre eux au sein d’un réseau local ultra rapide. Le réfrigérateur sait exactement ce qui rentre et sort de ses bacs et peut même prévenir la famille que des aliments arrivent à date limite, proposer des recettes avec ce qu’il reste ou encore permettre de faire les courses depuis l’écran tactile intégré sur la porte. Le téléviseur communique avec les caméras extérieures et l’ont peu interagir avec plusieurs éléments pratiques (ouvrir à un visiteur depuis l’écran, par exemple). Même les toilettes deviennent intelligentes avec une analyse rigoureuse des besoins, de la peau et affichage quasi instantané sur le miroir-TV de la salle de bain des résultats (pression sanguine, taux de fer, carences…)
Des vidéos d’applications sur le forum mettaient également en avant un plan de travail intelligent qui repère les aliments, prodigue des conseils de préparations en fonction des recettes choisies et dispose par exemple d’une balance tactile et de capteurs invisibles pour mesurer les quantités pendant vos préparations. Une vraie vie d’assistés 2.0 en somme !
En 2015, nous pourrions… tout regarder et tout partager, partout, tout le temps
Le DLNA permet aujourd’hui à quelques éléments électroniques de communiquer entre eux et de s’échanger des données multimédias (vidéo, photo, audio). De son côté, Toshiba a profité du Paris Digital Forum pour faire montre de sa vision de la connectivité poussée dans l’écosystème hi-tech.En 2015, un couple pourra ainsi regarder deux programmes TV différents depuis leur canapé, chacun basculant sur sa tablette ou le téléviseur en fonction des publicités, des creux du programme ou de la main-mise sur la télécommande. Finies les disputes pour une soirée foot ou soap opera.
Une vision que Toshiba a déjà commencé à mettre en œuvre avec sa plate-forme applicative Places, qui se connecte sur n’importe quel téléviseur HD et permet de partager du contenu via le téléviseur avec d’autre utilisateurs de Places (TV, tablettes, PC…).
En 2015, nous pourrions… nous cultiver avec la 3D et les hologrammes
Tout le monde ne peut pas s’offrir un billet d’avion pour des visites culturelles dans des musées de Berlin, Londres, Tokyo ou New York, alors quand les musées viennent à nous ET en 3D, on dit Oui !
Une agence de conseil en communication française, baptisée ABProd (rien à voir avec Hélène et les Garçons), s’est lancée dans l’application de la 3D sans lunettes couplée à l’imagerie 3D dans des univers didactiques. Ses cibles prioritaires, les musées et galeries d’art du monde entier. L’application ? ABProd se propose de modéliser fidèlement en trois dimensions n’importe quelle œuvre d’art, statue antique ou réalisation artistique puis de l’afficher sur un écran 3D sans lunettes. Enfin, un panneau de commande tactile est relié pile dans le bon axe et à la bonne distance pour profiter de l’effet 3D et permet de manipuler l’objet affiché. On peut ainsi étudier une œuvre sous tous les angles. Des options de changement de couleurs ou de formes sont également au menu et sont disponibles pour faire de l’oeil aux entreprises de design, qui peuvent par ce biais manipuler des objets virtuels devant une assemblée et en modifier les composantes.
Côté holographie, la société Immersion propose avec son Cubtile une approche plus science-fiction de l’affichage en 3D. Ou plutôt simili 3D puisqu’il s’agit ici plutôt de prismes réfléchissant au sein d’un cube donnant une sensation de flottement à l’objet projeté. Le Cubtile qui nous intéresse permet de manipuler l’objet. Toutes ses faces sont tactiles grâce à une reconnaissances des mouvements par infrarouge multidirectionnelle au sein du petit cube. Des gestes préprogrammés et paramétrables permettent de passer d’un objet à l’autre, d’agrandir une image, la faire tourner, etc. Des contrôles et sensations dignes de Star Trek. Les applications du Cubtile concernent surtout la branche professionnelle.