Source: Zegreenweb.com
L’OMS juge « prématurées » les mesures de protection contre le bisphénol A
Malgré les alertes des organisations environnementales, l’ « affaire » des biberons et celle des tickets de caisse, le combat que se livrent les partisans du principe de précaution et ceux du bisphénol A (BPA) ne faiblit pas.
Piqûre de rappel. Le BPA est utilisé dans la composition des plastiques durs et transparents ainsi que pour le PVC. Présent dans de nombreux produits de consommation quotidiens (biberon, bouteille en plastique, lunettes de soleil, papier thermique etc.), il est suspecté d’être nocif pour la santé. Stérilité, malformations génitales, cancers, hyperactivité – entre autres : ces dernières années, de nombreuses expertises ont fait état de risques majeurs. Parallèlement, les industriels du plastique continuent de soutenir que les faibles doses de bisphénol A contenues dans les plastiques sont sans danger pour l’être humain, bien que 90% des études indépendantes ont conclu à un risque éventuel.
Le scepticisme de l’OMS
L’OMS estime de son côté « prématurées » les mesures de protection contre le composé chimique. Ses experts ont confirmé que l’alimentation était la principale source d’exposition au BPA mais selon eux, le taux de bisphénol A présent dans le corps humain étant très faible, « (il) ne s’accumule pas dans le corps et est rapidement éliminé par l’urine ». Et si « les récentes études expérimentales et épidémiologiques ont établi des rapports entre de bas niveaux d’exposition au BPA et certains problèmes de santé », l’Organisation juge « difficile d’interpréter l’importance de ces études » et dit attendre une « véritable confirmation entre le BPA et ses effets nocifs présumés ». Du coup elle balaie l’alerte de l’ONG américaine Environmental Working Group selon laquelle les tickets de caisse contiennent 12 fois la dose journalière tolérable pour un adulte.
« Seules les conclusions importantes aideront à diriger des recherches plus poussées et à clarifier l’étendue des répercussions sur la santé humaine de ce produit chimique », estime Angelika Tritscher, toxicologue à l’OMS. A noter également que l’Organisation souscrit ainsi aux conclusions de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA), laquelle a décidé le mois dernier de conserver la dose journalière à 0,05 mg/kg de poids corporel.
Son verdict a toutefois été contesté par le Réseau Environnement Santé (RES), pour qui l’OMS a fait croire à un « manque de données scientifiques » et oublie les 500 études publiées selon les règles de la déontologie scientifique qui démontrent un impact sanitaire sur l’Homme et l’animal. « Si le BPA est effectivement éliminé rapidement, l’exposition de la population est quotidienne », souligne aussi le RES. Les toutes-puissantes AESA et OMS n’ont cependant pas empêché le Canada d’interdire le bisphénol A. Une disposition dont tous les tenants du principe de précaution souhaiterait qu’elle se généralise. Nul doute que de leur côté les industriels ne cèderont pas facilement, à plus forte raison si de vénérables institutions continuent de leur donner raison.
L’OMS juge « prématurées » les mesures de protection contre le bisphénol A
Malgré les alertes des organisations environnementales, l’ « affaire » des biberons et celle des tickets de caisse, le combat que se livrent les partisans du principe de précaution et ceux du bisphénol A (BPA) ne faiblit pas.
Le scepticisme de l’OMS
L’OMS estime de son côté « prématurées » les mesures de protection contre le composé chimique. Ses experts ont confirmé que l’alimentation était la principale source d’exposition au BPA mais selon eux, le taux de bisphénol A présent dans le corps humain étant très faible, « (il) ne s’accumule pas dans le corps et est rapidement éliminé par l’urine ». Et si « les récentes études expérimentales et épidémiologiques ont établi des rapports entre de bas niveaux d’exposition au BPA et certains problèmes de santé », l’Organisation juge « difficile d’interpréter l’importance de ces études » et dit attendre une « véritable confirmation entre le BPA et ses effets nocifs présumés ». Du coup elle balaie l’alerte de l’ONG américaine Environmental Working Group selon laquelle les tickets de caisse contiennent 12 fois la dose journalière tolérable pour un adulte.
« Seules les conclusions importantes aideront à diriger des recherches plus poussées et à clarifier l’étendue des répercussions sur la santé humaine de ce produit chimique », estime Angelika Tritscher, toxicologue à l’OMS. A noter également que l’Organisation souscrit ainsi aux conclusions de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA), laquelle a décidé le mois dernier de conserver la dose journalière à 0,05 mg/kg de poids corporel.
Son verdict a toutefois été contesté par le Réseau Environnement Santé (RES), pour qui l’OMS a fait croire à un « manque de données scientifiques » et oublie les 500 études publiées selon les règles de la déontologie scientifique qui démontrent un impact sanitaire sur l’Homme et l’animal. « Si le BPA est effectivement éliminé rapidement, l’exposition de la population est quotidienne », souligne aussi le RES. Les toutes-puissantes AESA et OMS n’ont cependant pas empêché le Canada d’interdire le bisphénol A. Une disposition dont tous les tenants du principe de précaution souhaiterait qu’elle se généralise. Nul doute que de leur côté les industriels ne cèderont pas facilement, à plus forte raison si de vénérables institutions continuent de leur donner raison.