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Religion - Anglicanisme: Histoire et doctrine

Source: Wikipedia

Anglicanisme


La cathédrale de Canterbury est le centre spirituel de l'anglicanisme
L'anglicanisme est une confession chrétienne dont l'origine remonte au XVIe siècle lorsque le roi d'Angleterre Henri VIII rompit avec le pape et Rome. Cette forme du christianisme est aujourd'hui présente principalement dans les pays qui ont pu être imprégnés par la culture anglaise, comme les anciennes colonies britanniques en Amérique et en Afrique.
En toute rigueur, on ne saurait parler de l'« Église anglicane » puisque les différentes églises se reconnaissant dans cette confession sont autocéphales. La plupart sont rassemblées dans la Communion anglicane, au sein de laquelle l'Église d'Angleterre et son primat, l'archevêque de Canterbury, ne jouissent que d'une primauté d'honneur. Ces églises sont en pleine communion (en matière doctrinale et sacramentelle) les unes avec les autres et représentent ensemble environ 77 millions de fidèles.
Les églises anglicanes ont une structure épiscopale ; elles se disent à la fois catholiques et réformées, et l'anglicanisme a souvent été présenté comme la via media entre ces deux branches de la chrétienté. Elles se présentent comme des églises catholiques non romaines, parce qu'elles se veulent en continuité avec la tradition apostolique (ainsi la patristique est très développée dans le monde anglican) et affirment avoir conservé la succession apostolique. Toutefois, l'Église catholique ne leur reconnaît pas cette qualité : l'encyclique Apostolicae Curae publiée par le pape Léon XIII conteste la validité des ordinations d'évêques anglicans.
Par ailleurs, les églises anglicanes se disent réformées parce qu'elles ont adhéré à certains principes nouveaux issus de la Réforme protestante en matière de doctrine et de liturgie. À l'origine la doctrine anglicane est énoncée dans les Trente-neuf articles qui ont longtemps eu une valeur impérative. L'éventail entre les positions doctrinales s'est ensuite élargi et donne lieu à de nombreuses classifications (Haute Église, Basse Église, Large Église, Anglo-catholicisme, Évangélisme…).
Alors que pendant longtemps la coexistence apaisée entre de telles positions divergentes était considérée comme une spécificité de l'anglicanisme, la communion est depuis la fin du XXe siècle soumise à de forts tiraillements sur certaines questions : ordination des femmes, position par rapport à l'homosexualité notamment.

Histoire 

Article détaillé : Église d'Angleterre.

Fondation : le rôle de la monarchie britannique 

À l'inverse de ce qui s'est produit en Europe continentale, la séparation entre l'Église d'Angleterre et la papauté ne vint pas de querelles théologiques, mais avant tout politiques. Le roi d'Angleterre, Henri VIII, jusque là soutien sans faille de la papauté, avait épousé en 1509 Catherine d'Aragon. Sans héritier mâle, et par ailleurs épris de sa maîtresse Anne Boleyn, il fait parvenir au pape en 1527 une demande d'annulation de son mariage. Ayant essuyé en 1530 un refus définitif de Clément VII, il se proclame l'année suivante alors « Chef Suprême de l'Église et du Clergé d'Angleterre » et rompt toute relation diplomatique avec Rome.
Le « divorce royal » peut alors être prononcé : dès que son union avec Catherine d'Aragon est invalidée par le nouvel archevêque de Cantorbéry, Thomas Cranmer, Henri VIII épouse sa favorite le 23 mai 1533.
Ce n'est cependant qu'en 1559, avec le Règlement élisabéthain, que la situation religieuse commence à se stabiliser en Angleterre et que l'anglicanisme prend véritablement forme, avec notamment l'introduction du Livre de la prière commune. Des églises sœurs sont fondées en Écosse et en Irlande dès cette époque.

Émergence de courants spirituels variés 

William Laud essaiera en vain d'uniformiser l'anglicanisme
 
De 1633 à 1640, l'archevêque de Cantorbéry William Laud va tenter de mettre en œuvre une politique d'uniformisation religieuse. Elle est rejetée par les non-conformistes, notamment par les puritains qui souhaitent parachever la Réforme en Angleterre. C'est une des causes de la Première Révolution anglaise. À partir de la restauration de la monarchie, deux groupes se font face dans l'anglicanisme : le mouvement Haute Église qui défend la reprise d'une politique d'uniformisation et le mouvement latitudinaire, dit Basse Église, qui souhaite une ouverture plus large, notamment en direction des non conformistes[1].
Ces deux mouvements vont persister et se transformer progressivement au cours du XIXe siècle. En effet la première moitié de ce siècle est une phase d'intense réveil religieux, qui voit l'émergence de l'évangélisme anglican. Parallèlement, avec le mouvement d'Oxford une part des anglicans Haute Église se tourne vers une remise en valeur de la tradition apostolique et forme un nouveau mouvement, le tractarianisme qui devient ensuite l'anglo-catholicisme. Enfin, dans la lignée du protestantisme libéral naissant, émerge un mouvement qui se dénomme Large Église (Broad Church)[2].

Formation de la communion anglicane

Du XVIIe siècle au XIXe siècle, les églises anglicanes déploient une activité missionnaire de plus en plus importante. Les communautés érigées dans les colonies prennent progressivement leur indépendance et s'érigent en églises autonomes. Le souverain britannique n'occupe de fonction officielle que dans l'Église d'Angleterre (il en a également, à un degré moindre, dans l'Église d'Écosse, qui est une église presbytérienne et non anglicane)[3].
Les structures de concertation entre les différentes églises anglicanes apparaissent progressivement : la première conférence de Lambeth a lieu en 1867 à l'instigation de l'archevêque de Cantorbéry Charles Thomas Longley. Une vingtaine d'années plus tard, les églises s'accordent sur quatre points fondamentaux qui forment une sorte de définition de l'identité anglicane. Ces accords, qui resteront sous le nom de quadrilatère de Chicago-Lambeth, forment également le socle des conceptions anglicanes en matière d'œcuménisme.

Organisation des églises et de la communion anglicanes

Un fonctionnement synodal 

Les différentes églises qui constituent la communion anglicane portent le nom de provinces ecclésiastiques et ont chacune leurs règles de fonctionnement propres. Il y a cependant de nombreux traits communs.
L'unité de référence est le diocèse, dirigé par un évêque. Il comprend différentes paroisses organisées en doyennés. Chaque paroisse est prise en charge par un prêtre appelé vicaire ou recteur, sous la responsabilité de l'évêque.
Une différence importante avec l'Église catholique romaine est qu'à tous les niveaux à partir du doyenné, le gouvernement de l'église est confié à des synodes auxquels participent clercs et laïcs élus : synode de doyenné, synode diocésain, et enfin, le synode général qui concerne l'ensemble de la province. Ce dernier est tricaméral, avec une chambre des évêques, une chambre des clercs et une chambre des laïcs. Suivant la nature des questions traitées, différents types de majorité sont requis, voire l'accord de l'évêque dirigeant le diocèse[4].

Les instruments d'unité 

L'archevêque de Cantorbéry Rowan Williams est évêque du diocèse de Cantorbéry, Primat de toute l'Angleterre et chef symbolique de la Communion anglicane
 
Pour des raisons historiques, l'archevêque de Cantorbéry possède une forme de primauté d'honneur sur les autres évêques anglicans. Il n'exerce pour autant aucun pouvoir sur les églises sœurs de la Communion anglicane. Il est considéré comme le chef spirituel de l'anglicanisme et le garant de l'unité de la Communion. Depuis 2003, c'est Rowan Williams qui occupe cette fonction.
La Communion anglicane ne possède pas d'instance de gouvernement, puisque les églises qui la composent sont autonomes. Il existe cependant plusieurs instances qui permettent la réunion des membres de la communion et une certaine forme de collaboration :
  • la conférence de Lambeth qui se tient de façon décennale depuis 1867. Elle se tient sous la présidence de l'archevêque de Cantorbéry qui y invite tous les évêques de la Communion ;
  • le conseil consultatif anglican assure depuis 1968 des réunions à intervalles de deux ou trois ans entre représentants des évêques, du clergé et des laïcs de toute la Communion ;
  • la conférence des primats anglicans se réunit selon un rythme analogue depuis 1978.
Avec l'archevêque de Cantorbéry, ces trois instances sont connues sous le nom d'instruments d'unité ou instruments de communion[5],[6]. Elles peuvent passer des résolutions, mais celles-ci n'ont pas de pouvoir contraignant pour les églises membres.
Les rapports de force entre les instruments de communion ont évolué depuis leur création : le conseil consultatif anglican, dont la forme est la plus proche du fonctionnement synodal, a pris de plus en plus d'importance. Cette évolution est critiquée par certains primats qui y voient un outil de promotion d'un agenda libéral[7].

Doctrine 

Statut et rôle du clergé 

prêtre anglican en habit de chœur
 
Les Églises anglicanes ont une structure épiscopale : elles ont donc conservé une bonne partie de l'organisation hiérarchique catholique (sauf le cardinalat et la papauté). Une distinction importante de l'anglicanisme par rapport au catholicisme romain est le droit qu'ont les clercs séculiers (prêtres et évêques) de se marier et d'avoir des enfants, que ce soit avant ou après leur ordination. Il arrive cependant que certains clercs (notamment parmi ceux de tendance anglo-catholique) vivent leur ministère en s'engageant au célibat[8].
Dans la plupart des églises anglicanes, il est aussi possible pour des femmes d'être ordonnées prêtres et même évêque dans quinze Églises de confession anglicane - aux États-Unis, en Écosse, au Canada ou en Nouvelle-Zélande notamment[9]. Le Synode Général de York en juillet 2008 a décidé par vote d'étendre cette capacité à l'Angleterre[10]. Cette décision ne devrait toutefois pas être opérante avant 2014 en Angleterre[11].

Les sacrements 

Selon la doctrine classique des Trente-neuf articles, les églises anglicanes célèbrent deux sacrements : le baptême et l’Eucharistie, ainsi que cinq autres « petits sacrements » ou rites sacramentaux : la confirmation, le mariage, l’onction des malades, la confession et l’ordination sacerdotale. Seuls les premiers sont en effet réputés avoir été établis par le Christ lui-même et être nécessaires au salut. Depuis le XIXe siècle, l'éventail des positions doctrinales en matière de sacrements s'est élargi. De nombreux anglo-catholiques considérent notamment qu'il y a bien sept véritables sacrements. A l'opposé, certaines parties de la Communion anglicane développent une théologie d'inspiration très proche du calvinisme, qui influe sur leur conception des sacrements et des ministères.
Pour ce qui concerne l'Eucharistie, une grande variété de positions doctrinales coexistent. Quelques Anglicans considèrent l'Eucharistie (qu'ils préfèrent qualifier de repas du Seigneur) comme un simple mémorial, mais la plupart adhèrent à une forme plus ou moins forte de présence réelle du Christ dans le pain et le vin.
Même si les Trente-Neuf articles repoussent explicitement la doctrine de la transsubstantiation, de nombreux anglo-catholiques ou membres du mouvement Haute Église y adhèrent, ce qui les rend très proches de la doctrine catholique romaine sur ce point. Au contraire, le diocèse anglican de Sydney considère possible la célébration de l'eucharistie par des personnes qui n'ont pas été ordonnées prêtres, mais cette disposition est critiquée[12].
Le dimanche (et même en semaine), on célèbre l’eucharistie, selon la même structure que dans les autres Églises traditionnelles. Selon la tradition de l’Église primitive, les fidèles communient sous les deux espèces.

La liturgie
 
La communion anglicane ne possède pas de liturgie uniforme, cependant le livre de la prière commune sert de référence commune. Depuis sa première édition en 1549 (une première version de 1544 était moins marquée par la Réforme), sous la présidence de l'archevêque de Cantorbéry Thomas Cranmer, il a subi de nombreuses révisions (notamment en 1559 et 1662), traductions et adaptations locales par les églises-sœurs.
Les révisions du Livre de la prière commune peuvent avoir un impact important en matière de liturgie, mais aussi de doctrine. C'est ainsi que la révision de 1976 fut une des causes du Mouvement anglican continué, schisme au sein de l'Église épiscopale des États-Unis.
Sous l'influence du mouvement liturgique, l'Église d'Angleterre a introduit en 1980 un concurrent au livre de la prière commune, l'Alternative Service Book dont l'usage s'est rapidement répandu dans les paroisses, avant d'être lui-même remplacé à partir de 2000 par une série de livres intitulés Common Worship.
Parallèlement, certaines paroisses anglo-catholiques utilisent des traductions du missel romain convenablement adaptées : ce sont le missel anglais et le missel anglican. Certaines liturgies anglo-catholiques sont très proches du rite romain, ou de son ancienne forme (rite tridentin), voire du rite de Sarum antérieur à la Réforme.

Œcuménisme et accords d'intercommunion 

La Communion anglicane est très engagée dans l'œcuménisme dont elle est un des acteurs importants depuis le début du XXe siècle. Ses positions doctrinales lui permettent en effet de prétendre au rôle de « pont » entre catholiques et protestants. Les églises anglicanes font notamment partie du Conseil œcuménique des Églises.
Après les conversations de Malines des années 1920 qui sont restées sans lendemain, le dialogue a repris depuis 1967 avec l'Église catholique romaine dans le cadre de la Commission internationale anglicane-catholique romaine.
Avec certaines églises, les accords sont allés jusqu'au stade de la pleine communion doctrinale et sacramentelle. C'est le cas de l'Église d'Angleterre et l'Église vieille-catholique depuis les accords de Bonn de 1931, accords qui ont progressivement été étendus à toute la Communion anglicane. L'Église malankare Mar Thoma, de tradition syriaque, est elle aussi en pleine communion avec la Communion anglicane. Plus récemment, en 1992, est formée la communion de Porvoo réunissant douze églises anglicanes et luthériennes d'Europe[13]. Malgré la profondeur du lien d'intercommunion, et la possibilité qui leur a été donnée d'assister et de voter lors des conférences de Lambeth, les églises concernées par ces accords restent des entités distinctes de la Communion anglicane[6].
Les évolutions récentes au sein des églises de la Communion anglicane ont eu un impact négatif sur les relations œcuméniques. Ainsi les travaux de la commission anglicane-catholique romaine ont subi un arrêt à la suite de l'introduction de l'ordination des femmes par l'Église d'Angleterre en 1993 puis de l'élection d'un évêque homosexuel à la tête du diocèse épiscopalien du New Hampshire en 2003[14]. En septembre 2010, l'Église orthodoxe de Russie, qui avait auparavant rompu le contact avec les églises anglicanes des États-Unis et de Suède, a menacé de mettre fin au dialogue avec la Communion anglicane, dénonçant le "libéralisme et le relativisme" prévalant dans certaines églises, et l'introduction de l'ordination de femmes[15]

Diversité et risques de rupture 

Si les évêques anglicans du monde se réunissent régulièrement lors des conférences de Lambeth et se reconnaissent encore volontiers comme issus du même rameau, les divergences liturgiques et théologiques entre les courants de l'anglicanisme sont telles que se pose aujourd'hui la question de la signification de la Communion anglicane et de sa pérennité. En effet, au XXe siècle et au XXIe siècle, certaines Églises de la communion anglicane ont pris des décisions libérales par rapport à d'autres confessions chrétiennes : ordination de femmes prêtres, acceptation d'un évêque homosexuel vivant en couple, par exemple.
Dans ces circonstances, l'actuel archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams, essaie de jouer de son mieux un rôle d'apaisement et ainsi de maintenir l'unité de son Église.

Les fractures de la Communion anglicane 

Katharine Jefferts Schori, évêque président de l'Église épiscopale des USA, est la première femme primat de la Communion. Plusieurs initiatives de son église ont menacé l'unité de l'anglicanisme.
 
Les ruptures contemporaines, liées à la montée à la puissance du courant libéral, ont éclaté une première fois au jour avec la question des ordinations de femmes : les premières ordinations ont eu lieu dès 1974 dans certaines provinces. Des groupes de fidèles ont alors fondé leurs propres églises dissidentes qui se sont retirées de la Communion anglicane. Ce phénomène, qualifié de mouvement anglican continué puisque ces églises se veulent les fidèles continuatrices de la tradition anglicane, a vu l'émiettement progressif des églises concernées, puis des tentatives de réunion, notamment avec la fédération de la plupart d'entre elles dans la Communion anglicane traditionnelle en 1991.
Dans l'Église d'Angleterre, une solution originale a été trouvée avec la possibilité pour les paroisses rejetant l'ordination des femmes de dépendre d'un flying bishop (évêque volant), formant une sorte de hiérarchie parallèle. Avec l'ouverture officielle à la nomination d'évêques femmes depuis la conférence de Lambeth en juillet 2008[10], l'extinction de ce régime d'exception est envisagée pour le synode général de 2010[16].
Une cause de division nouvelle est celle de l'acceptation de la bénédiction des couples homosexuels ou de l'ordination d'homosexuels. Sur ce point, la crise est ouverte depuis l'ordination d'un pasteur vivant ouvertement une relation homosexuelle stable, Gene Robinson, comme évêque du New Hampshire en 2003 par l'Église épiscopale des États-Unis. Elle a conduit à un certain nombre de changements d'obédience par des paroisses et des diocèses qui tout en voulant rester dans la Communion anglicane, se sont mis sous la juridiction de provinces plus conservatrices.
Ce mouvement de réalignement culmine à partir de 2008, où des structures semi-dissidentes émergent au sein de la Communion. En effet, en réponse à l'affaiblissement moral dénoncé par les Anglicans conservateurs (et leurs évêques venant le plus souvent d'Afrique, d'Océanie et d'Amérique du Sud), environ 150 évêques sur 800 ont choisi de boycotter la conférence de Lambeth de 2008. Un contre-synode tenu à Jérusalem, la conférence GAFCON, réunit 300 évêques. Le mouvement s'est installé dans la durée avec la formation de la Fraternité des Anglicans confessants (Fellowship of Confessing Anglicans) qui s'est dotée de son propre conseil de Primats.

L'attraction du catholicisme 

Au XIXe siècle, la proximité doctrinale entre une certaine partie des Anglicans adeptes du mouvement d'Oxford et l'Église catholique romaine a provoqué un certain nombre de conversions, à l'image de John Henry Newman et de Henry Edward Manning. Les controverses sur la validité des ordres anglicans auraient interrompu ce mouvement.[réf. nécessaire]
Avec l'évolution doctrinale de l'anglicanisme à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, de nouvelles conversions ont lieu. La spectaculaire conversion de l'ancien premier ministre Tony Blair, ou des évêques anglicans de Londres, de Chichester et auxiliaire de Newcastle, sont, de leurs propres aveux, très majoritairement consécutives aux divisions sur le mariage homosexuel, l'ordination des femmes et des homosexuels en tant que prêtres au sein de l'Église d'Angleterre. Il semble que la fin de toute exigence morale dans l'Anglicanisme contribue à la désaffection de cette confession par ses fidèles les plus pratiquants, alors qu'elle est ressentie positivement par les non-pratiquants et les athées.[réf. nécessaire]
Le 9 novembre 2009, le Vatican a publié une Constitution apostolique, signée par Benoît XVI le 4 novembre précédent, intitulée Anglicanorum Coetibus (« Des groupes d'Anglicans »). Elle prévoit que les prêtres anglicans qui se rallieraient à Rome bénéficieront d'un ordinariat personnel leur permettant de conserver leurs traditions, notamment liturgiques, au sein de l'Église Catholique.
Article détaillé : Anglicanorum Coetibus.

Notes et références

  1. (en) Kelvin Randall, Evangelicals Etcetera: Conflict And Conviction In The Church Of England's Parties, Ashgate Publishing, juin 2005, p 6-7
  2. (en) Kelvin Randall, Evangelicals Etcetera: Conflict And Conviction In The Church Of England's Parties, Ashgate Publishing, juin 2005, p. 10
  3. (en) Voir sur le site officiel de la monarchie britannique, l'article Queen and the Church [archive]
  4. (en) Voir par exemple la description de l'organisation de l'Église d'Angleterre [archive].
  5. (en) Les instruments de communion [archive] sur le site officiel de la communion anglicane.
  6. a et b La Communion anglicane et ses 38 Églises [archive], sur La Croix.
  7. (en) Anglicans ‘moving into darkness’ says Orombi [archive], sur le Church Times.
  8. (en) Conférence de David Hope (alors évêque anglican de Londres) : The Anglican Communion and priestly celibacy [archive].
  9. Les futures femmes évêques anglaises sèment le trouble dans l'Église, in Top Chrétien d'après Belga, 09/07/2008
  10. a et b L'Église anglicane [d'Angleterre] approuve le principe de l'ordination des femmes évêques, in Le Monde d'après les agences AFP et AP, le 08/07/2008, article en ligne [archive]
  11. Top Chrétien, op. cit.
  12. (en) SYDNEY: Tribunal rejects move to allow deacons to preside at Eucharist [archive], Episcopal Life online
  13. (en) In full communion [archive] : on note que la communion de Porvoo est citée séparément puisqu'il ne s'agit pas à ce jour d'un accord englobant l'ensemble de la Communion anglicane.
  14. La Communion anglicane et l'Église romaine [archive], site de la conférence des évêques de France.
  15. Russians threaten to end dialogue with Anglicans [archive],article de The Church Times.
  16. (en) Article du Times : Trads left in cold by plans for women bishops, Bishop to disclose. [archive]

Bibliographie 

  • Buchanan, C. O. (2006). Historical dictionary of Anglicanism. Historical dictionaries of religions, philosophies, and movements, no. 62. Lanham, Md: Scarecrow Press (OCLC 60971744)
  • Ward, K. (2006). A history of global Anglicanism. Cambridge, UK: Cambridge University Press (OCLC 70764829)
  • (en) Peter F. Anson, The Call to the Cloister: Religious Communities and kindred bodies in the Anglican Communion, SPCK, 1955 
  • (en) Stephen Neill, Anglicanism 
  • (en) Edward Norman, Anglican Difficulties: A New Syllabus of Errors, Morehouse, 2004 
  • (en) William L. Sachs, The Transformation of Anglicanism: From State Church to Global Community, Cambridge University Press, 1993 
  • (en) Sykes, Stephen, John Booty, and Jonathan Knight, (eds.), The Study of Anglicanism, Fortress Press, Minneapolis 
  • William Temple (archevêque), Doctrine in the Church of England
  • (en) William Henry Griffith Thomas, The Principles of Theology: An Introduction to the Thirty-Nine Articles, Longmans, Green & Co, London, 1930 
  • (fr) Rémy Bethmont, L'anglicanisme. Un modèle pour le christianisme à venir ?, Labor et Fides, 2010, 253 p.
  • (fr) Jean-Paul Moreau, L'anglicanisme : ses origines, ses conflits : du schisme d'Henri VIII à la bataille de la Boyne, L'Harmattan, Paris, Budapest, Kinshasa, 2006, 257 p. (ISBN 2-296-01652-9)
  • (fr) Hervé Picton, Histoire de l'Eglise d'Angleterre, Ellipses, 2006, 158 p. (ISBN 2-7298-2746-3)
  • (fr) Louis-J. Rataboul, L'anglicanisme, Presses universitaires de France, coll. Que Sais-Je ?, 1982, 127 p. (ISBN 2-13-037488-3)

Articles connexes