Mots-clés: Sopheng Cheang, temples d'Angkor, Tan Sambu
Sopheng Cheang, The Associated Press
PHNOM PENH, Cambodge - Une fondation américaine exige une action internationale concertée pour préserver les sites du patrimoine culturel mondial qui risquent de se détériorer ou d'être endommagés, dont le complexe de temples khmers d'Angkor, au Cambodge.
Dans un rapport rendu public lundi, le Global Heritage Fund affirme que parmi les quelque 500 sites du patrimoine mondial situés dans une centaine de pays pauvres et en développement, plus de 200 sont menacés de subir des détériorations et des dommages irréversibles.
Selon le rapport, le nombre de visiteurs aux temples d'Angkor a augmenté de 188 pour cent entre 2000 et 2009, passant de 840 000 à 2,4 millions de personnes.
Les temples ont été construits alors que les rois d'Angkor régnaient sur une bonne partie de l'Asie du sud-est, entre le 9e et le 14e siècles. Après des siècles d'abandon et la négligence causée par la guerre civile dans les années 70, les temples sont devenus l'une des plus importantes destinations touristiques du Cambodge.
Les visiteurs qui grimpent sur les ruines causent «une importante détérioration des ouvrages de pierre des Khmers», prévient le rapport. L'organisation ajoute que les hôtels et les restaurants des environs sapent les ressources aquifères de la région, ce qui a causé l'affaissement du célèbre temple de Bayon.
Tan Sambu, responsable de l'autorité gouvernementale cambodgienne qui supervise les temples, a affirmé que des directives avaient été émises pour les touristes, leur demandant de ne pas toucher les reliefs et les statues. Plus tôt cette année, la Corée du Sud a fourni 9,2 millions $US pour construire une nouvelle route autour du complexe de temples, ce qui devrait diminuer la circulation à l'intérieur du site.
Le Global Heritage Fund demande que la préservation du patrimoine mondial soit reconnue comme une priorité mondiale, au même titre que la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité.
Un forum sur ce sujet doit avoir lieu mardi à l'université Stanford, en Californie.