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Sport (Actualités) - Jean Pascal et Bernard Hopkins font match nul

La Presse CanadiennePar Martin Ouellet, samedi 18 décembre 2010
QUEBEC - Jean Pascal et Bernard Hopkins ont fait match nul samedi soir au terme d'un combat furieux livré devant plus de 16 400 fans survoltés et entassés dans le Colisée Pepsi de Québec.
Pascal (26-1-1, 16 K.-O) a dominé la première partie de l'affrontement de 12 rounds, parvenant à atteindre solidement son coriace adversaire à la tête et l'envoyant au tapis à deux reprises.

À partir du 6e engagement, Hopkins (51-5-2, 32 K.-O) a cependant repris progressivement l'initiative avec de solides combinaisons qui ne laissaient que peu d'ouverture à Pascal.

A l'issue de la violente bataille, le juge américain a présenté une carte de 114-112 en faveur de B-Hop, les deux autres - un Québécois et un Belge, notant un verdict nul avec 113-113 et 114-114.

Même si le résultat du combat lui permet de conserver son titre WBC des mi-lourds et celui de l'IBO, le boxeur de Laval était fort déçu et cherchait des explications en conférence de presse.

«Normalement je suis capable de m'imposer sur le ring mais cette fois, je m'imposais un peu moins, je redoutais sa tête. Il s'élançait tête en avant et je ne voulais pas me faire couper», a dit Pascal, qui semblait en bonne forme en dépit d'une rougeur à la pommette droite.

«Je vais m'asseoir, regarder le combat, parler à mon entourage et c'est clair que je vais sortir gagnant de ce combat», a-t-il poursuivi, évoquant la tenue d'un combat revanche.

Quant au vainqueur, il criait au vol, convaincu d'avoir dominé son rival, et ce, sans équivoque.

«J'ai 45 ans et j'ai donné une leçon à un jeune qui n'arrêtait pas de se sauver d'un grand-père», a-t-il analysé.

«Dorénavant, le plus près que je reviendrai au Canada, c'est à Niagara Falls», a pesté B-Hop.

Pour Pascal, il s'agissait de la quatrième défense de son titre WBC remporté contre son compatriote montréalais d'origine roumaine Adrian Diaconnu — au printemps 2009.

Quant à la ceinture IBO, un titre de moindre envergure, Pascal l'a mérité après sa victoire contre l'Américain Chad Dawson l'été dernier.

Promotion conjointe du Groupe Yvon Michel (GYM) et de Golden Boy, le gala intitulé «Dynasty: Pascal vs. Hopkins» était présenté à la télé payante dans une trentaine de pays, sur tous les continents.

En ouverture de programme, le super-moyen de Québec, Martin Desjardins (7-19-4, 3 K.-O.), un boxeur dit «de soutien», a été envoyé au tapis pour le compte dès le premier round par Peter «Kid Chocolate» Quillin (22-0-0, 16 K.-O.), originaire du Michigan.


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La soirée de travail de Desjardins s'est terminée à 2:53 de la première reprise. Le vainqueur a célébré sa victoire en lançant des bonbons à la foule, question de faire honneur à son surnom, Kid Chocolate.

Toujours chez les super-moyens, le Texan Jessie Orta (7-14-2, 4 K.-O.) n'a pas résisté au jab et aux coups précis son compatriote Daniel Jacobs (21-1, 18 K.-O.), de New York, dans un combat à sens unique.

Orta, qui semblait avoir plus de tatouages que de talent, s'est incliné par abandon à la fin du 5e engagement.

De son côté, l'espoir blanc britannique chez les lourds, Tyson Fury (13-0, 17 K.-O), un mastodonte de 6 pieds 8 pouces, 270 livres, a livré un combat terne, mais victorieux contre l'Américain Zack Page (21-33-2, 7 K.-O.), qui lui concédait une bonne cinquantaine de livres.

Le champion de Grande-Bretagne a porté les meilleurs coups, mais n'a jamais été capable d'achever son adversaire au style passablement échevelé. Il a dû se contenter d'une victoire par décision unanime des trois juges (80-72).

Premier espoir québécois à monter dans le ring, le mi-moyen Kevin Bizier (13-0, 9 K.-O.), originaire de Saint-Émile, n'a pas déçu ses nombreux admirateurs présents au Colisée en poussant à l'abandon Ronnie Warrior (13-4-1, 4 K.-O.).

Le boxeur d'Oklahoma City est demeuré dans son coin à la fin du 3e round, incapable de supporter davantage les rapides combinaisons de son adversaire.

Le poids lourd de Québec Éric Martel-Bahoeli (6-0, 3 K.-O.) a quant à lui disposé, par décision unanime des trois juges (60-54), de Ruben Rivera (3-5, 1 K.-O.) de Porto Rico.

Solide cogneur, les mains rapides, Martel-Bahoeli a passé la durée du combat à pourchasser son adversaire, qui manifestement n'avait pas envie d'échanger coup pour coup et accrochait sans arrêt au grand dam de la foule.

Lors de la demi-finale de la soirée, le New-Yorkais et ancien détenteur du titre des super-légers IBF, Paulie Malignaggi (28-4, 6 K.-O) a ajouté un rare K.-O. à sa fiche en défaisant, par arrêt de l'arbitre, le Mexicain Michael Lozada (36-7-1, 29 K.-O.).

L'arbitre Jean-Guy Brousseau en a eu assez de voir Magic Man mitrailler son adversaire sans réplique et a arrêté les hostilités à 2:33 du sixième round.