Science (Astronomie) - Le mystère des anneaux de Saturne enfin résolu?

Galilée a été le premier à observer les anneaux de Saturne avec des lunettes qu'il avait lui-même fabriquées, en 1610. Quatre cents ans plus tard, des scientifiques pensent avoir enfin découvert comment ils se sont formés, rapporte Associated Press. Selon l'hypothèse la plus répandue jusqu'à aujourd'hui, les anneaux se seraient formés quand les lunes de Saturne sont entrées en collision, projetant les débris en orbite et formant ainsi des anneaux. Mais il y a un problème avec cette hypothèse: les anneaux sont composés en grande partie de glace, tandis que l'hypothèse de la collision aurait généré beaucoup de débris rocheux. 
Robin Canup, une des auteurs d'une nouvelle étude publiée dans la prestigieuse revue scientifique Nature dimanche 12 décembre, avance une autre théorie pour la formation des anneaux, comme le rapporte Sciences et Avenir:
«Alors que Jupiter a quatre gros satellites, Saturne en a un seul, Titan, le seul du système solaire à posséder une atmosphère dense. Des travaux antérieurs indiquent que plusieurs satellites de la taille de Titan étaient initialement présents autour de Saturne mais qu'ils ont par la suite heurté la planète. Une simulation réalisée par Robin Canup montre que lorsqu'un de ces satellites disparus traverse la région actuellement occupée par l'anneau B, sa glace se met à fondre et sa matière solide "coule" vers le centre. Les forces gravitationnelles engendrées par Saturne dispersent alors la glace en bandes à l'origine des anneaux tandis que le noyau rocheux continue sa course vers le sol.»
En d'autres termes, cette hypothèse suppose que les anneaux se sont formés quand la couche d'hydrogène qui entourait Saturne a entraîné une lune géante vers sa surface, les dépossédant de leur couche de glace, qui est restée en orbite pour former les anneaux. Canup assimile le processus à un meurtre cosmique, avec dans le rôle de la victime une lune qui a disparue il y a 4,5 millions d'années et dans le rôle du suspect le manteau d'hydrogène... Lire la suite sur Slate.fr