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Parler des ruines dans les ruines

SI LE MONDE EXISTE COMME il existe, c'est que les êtres humains ont besoin de cette échelle déliremment démesurée pour commencer à vivre un TOUT petit peu leur mental, langue, symbole, inconscient de bêtes.
le problême n'est-ce pas c'est que tout ces intermédiaires langagiers figurent le néant (ou des sensations, si vous préférez)
alors la gueule du monde (=la civilisation) est d'une échelle démesurée et délirante par rapport à l'être humain, démesurée parce que un mental c'est fort peu de chose: ça n'est rien du tout. Les moyens mis en oeuvre pour le vivre tiennent donc toujours du caprice, du délire. Le monde tel que nous le connaissons (heu: tel que JE le connais) est ce caprice et ce délire
rien n'est insignifiant et tout est insignifiant, simultanément, parce que tout dit toujours quelque chose, toujours la même chose, et cette toujours même chose c'est : rien.
Par exemple, des gens, une famille dans un restaurant, les gens parlant au serveur: cotoiement de l'intimité (la famille) et de je sais pas trop quoi supposé être extérieur à cette intimité (le serveur), mais ça ne l'est pas, on fait semblant que ça existe pour faire exister une intimité qui n'existe pas.
Et ce rien alors quand même n'est-ce pas, il faut savoir que c'est toute la réalité humaine
tout est un programme informatique servant la fonction vie
EST-ce que c'est Dieu qui s'est mis en tête de faire croire aux humains qu'ils étaient plusieurs et existaient en tant qu'unité séparées ALORS QU'EN FAIT tout ça est le même seul et unique organisme mais qui se voit payé l'illusion de la singularité dans la multiplicité à grands coups de ...
L'ESPACE, OU SE DEPLOIENT LES RAPPORTS EST LUI AUSSI UNE ILLUSION, PEUT-ETRE LA PIRE
ce chef d'entreprise ne passerait pas tout son temps à faire le pitre, un peu alcoolisé, au bar, de même qu'il ne passerait pas sa vie à passer des coups de fils pour acheter et vendre des choses. Il faut qu'il fasse et alterne ces deux choses pour lesquelles il nourrit une égale absence d'intérêt, parce que sans cette alternance il ne peut plus rien faire du tout, il a besoin d'un équilibre au sein duquel les choses s'auto-annulent: il a besoin de vivre et de sentir RIEN. C'est ça l'application de l'être social à ne pas déborder du cadre naturalo-sanitaro-normal, ce grand sérieux, c'est l'absorption du rien; cette concentration à la tâche (cas du travail) c'est l'équilibre qui annéantit les extrèmes parce que d'extrèmes il n'y a point, ils sont vides, inhabités, ils ne révèlent rien, pas d'être à découvrir dans l'excés, juste une fatigue, une exaspération qu'ils jugeront stérile, à juste titre.
Ha oui, la larve et la mouche, j'avais oublié...
quand dans un film il y a une fille qui se ballade seins nus ou enlève son t-shirt, je contemple la pensée du réalisateur sur les mamelles. Quand une fille marche dans la rue en mettant en valeur sa poitrine d'une manière ou d'une autre, il m'est donné de voir la pensée de je ne sais qui sur les mamelles. C'est-à-dire un leurre très grossier et ennuyeux visant à la reproduction de l'espèce humaine, chose elle-même très rébarbative. L'ensemble de l'érotisme condense l'ensemble de la pensée des bêtes. Et c'est triste, à vrai dire, triste spectacle. Désertique.