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La corruption en Haïti

Par Céline Missoffe

En Haïti, « l'ombre de la corruption plane sur les programmes de reconstruction ». C'est ce qu'on peut lire en première page du journal Le Monde qui parle de véritable « casse-tête ». Les dons pour Haïti après le séisme ont déjà dépassé les 2 milliards d'euros. Il faut maintenant sécuriser l'argent, s'assurer qu'il va bien revenir aux Haïtiens et non pas finir dans la poche d'intermédiaires douteux. Ce qui n'est pas une mince affaire.

Haïti est l'un des pays les plus corrompus au monde. Et il s'est déjà illustré dans le détournement d'aides internationales. Cela a été le cas, par exemple, avec le programme de soutien après les ouragans de 2008. Le Venezuela avait alors prêté près de 200 millions de dollars au pays. La moitié quasiment est partie dans les caisses de la compagnie nationale des équipements gérée par un proche du président Préval. Et « impossible, dénonce l'ONG Transparency International, de savoir ce qui a été fait précisément avec cet argent ».

Un monde « de lait et de miel » promis aux petits Haïtiens

Toujours en Haïti, à lire dans Libération, un long reportage sur ces parents qui ont donné leurs enfants aux 10 américains baptistes, aujourd'hui sous les verrous en attente de jugement. A Calebasse, sur les hauteurs de Port-au-Prince, les Américains sont arrivés en minibus. Ils ont sorti leur bible et dit qu'un monde « de lait et de miel » attendaient les enfants à 10 heures de route de là en République dominicaine, un monde « avec des livres, de quoi manger et de bons professeurs pour apprendre un bon métier ».

Augustin a donné 2 des ses enfants, les 2 plus grands ; Jacqueline son bébé et Toussaint un fils de 10 ans. Aucun d'entre eux n'a l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. C'était, disent-ils, la meilleure solution pour les enfants. Ils les ont mis dans le bus et sont repartis travailler sur leur maigre lopin de terre. Voilà pour ces récits de misère. Mais la petite Macrofa donne une autre version de celle de ces adultes : « On nous a poussés dans le bus. Allez ! Qu'ils disaient, les méchants (...) Les petits pleuraient. »

« Protéger votre bébé de plus de 100 maladies »

Aux Etats-Unis, un nouveau test qui fait resurgir le mythe de l'enfant parfait. C'est une firme californienne qui l’a développée. Elle propose d'analyser, par la salive, l'ADN des deux parents avant même la grossesse et vous promet ainsi « de protéger votre bébé de plus de 100 maladies » en détectant donc des tares génétiques chez la mère ou le père.

De manière beaucoup plus confidentielle, certains médecins aux Etats-Unis proposaient déjà de choisir le sexe, voire la couleur des yeux de son enfant contre de fortes sommes d'argent. Là, il s'agit d'un test beaucoup plus populaire et approuvé visiblement par bon nombre de spécialistes. En France, en revanche, on reste assez réticent face à ces nouveautés médicales mais aussi, en partie, commerciales.

La « kamikaze » Hélène Mandroux

En France toujours, l'actualité politique est dominée par le cas Georges Frêche et cette fois, c'est fait : le Parti socialiste a investi Hélène Mandroux, maire de Montpellier, comme tête de liste PS pour les élections régionales en Languedoc Roussillon. « La guerre est déclarée avec Georges Frêche » écrit Le Parisien. Il y aura donc deux listes : celle de l'actuel président de la région étiqueté « divers gauche » et celle d'Hélène Mandroux à qui le journal L'Alsace «souhaite beaucoup de courage (…) car la bataille s'annonce inégale (…) Hélène Mandroux affirme qu'elle a derrière elle une armée. En réalité, il y a surtout des généraux qui la poussent à aller au casse pipe. L'armée des militants reste aux côtés de Georges Frêche ».

Cette double liste présente un double risque pour Martine Aubry, la première secrétaire du Parti socialiste, d'après le quotidien Sud-Ouest. Risque de perdre le Languedoc Roussillon et de s'aliéner les puissantes fédérations socialistes de la région « pourtant très utiles quand il s'agit de gagner un congrès ou une investiture à l'élection présidentielle ».

A droite : « les députés UMP traînent les pieds avant les régionales. » C'est ce qu'on peut lire encore dans les colonnes du Parisien. Les élus ne digèrent pas la politique d'ouverture du président pour ces élections. En Mayenne, par exemple, c'est une candidate MODEM qui a été désignée tête de liste « alors qu'elle n'a jamais appelé à voter Sarkozy de sa vie » s’insurge le député UMP Marc Bernier qui s’est vu lésé dans son propre département.