La raison de cette colère ? 'Ghulam Rassul Moti, trafiquant de haschich et d'héroïne dans le nord du Mozambique depuis 1993 au moins, a considérablement réduit le montant de ses pots-de-vin aux élus locaux pour les verser directement aux dirigeants du Frelimo (le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975)', indique le chargé d'affaires.
'PAS TOUT À FAIT UN NARCO-ÉTAT CORROMPU, MAIS...'Les déboires de Castro Serafim illustrent un phénomène autrement plus inquiétant. Après la Guinée-Bissau, le Mozambique est devenu 'la deuxième place africaine la plus active pour le transit des narcotiques', écrit le diplomate. 'Pas tout à fait un narco-Etat corrompu, mais la tendance est inquiétante.'
Le trafic de drogue repose sur deux grands réseaux tenus par deux Mozambicains d'ascendance sud-est asiatique Mohamed Bachir Suleiman dit 'MBS' et Ghulam Rassul Moti dont les activités auraient été impossibles sans des complicités au plus haut niveau de l'Etat.
'MBS a des liens directs avec le président Armando Guebuza et l'ancien président Joaquim Chissano', peut-on lire dans un câble daté du 28 septembre 2009. 'MBS a grandement contribué à remplir les coffres du Frelimo, et a fourni un soutien financier significatif aux campagnes électorales' des deux hommes politiques, ajoute-t-il. Le 1er juin, le Trésor américain a gelé les avoirs aux Etats-Unis de trois sociétés appartenant à MBS pour leur activité dans le trafic de drogue.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr