Washington et Bogota sont pourtant étroitement alliés. Le 'Plan Colombie ' draine des ressources considérables, qui ont permis de moderniser les forces armées colombiennes. Partisan de la manière forte, M. Uribe répugne à négocier la libération des otages détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
Célibataire et disponible
Sensibilisée par le cas de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, la France s'est rangée à l'idée d'un échange entre les otages et les guérilleros emprisonnés. De leur côté, les Etats-Unis envisageaient une opération militaire pour récupérer les trois Américains séquestrés depuis 2003. Un message secret de septembre 2004 recommande la préparation d'unités militaires susceptibles d'être mobilisées rapidement si des renseignements étaient obtenus sur le lieu de captivité des trois Américains.
Lors de sa réunion avec M. Burns, M. Uribe assure que 'ses forces seront au coude à coude avec les Américains pour mener à bien' une telle opération. En 2008, les militaires colombiens réussiront finalement à libérer quinze otages (dont les Américains et Ingrid Betancourt).
EXÉCUTIONS SOMMAIRES DESTINÉES À 'FAIRE DU CHIFFRE'
L'accord sur une question aussi sensible montre l'entente entre les deux alliés. Mais les violations des droits de l'homme, relayées par des organisations non gouvernementales que M. Uribe déteste, trouvent un écho incessant au Congrès de Washington. Or, l'aide américaine et le traité de libre échange entre les deux pays dépendent de l'approbation des congressistes.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr