Le tremblement de terre d’Haïti de 2010 est un tremblement de terre crustal d’une magnitude de 7,0 à 7,3 survenu le 12 janvier 2010 à 16 heures 53 minutes, heure locale. Son épicentre est situé approximativement à 25 km de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. Une douzaine de secousses secondaires de magnitude s’étalant entre 5,0 et 5,9 ont été enregistrées dans les heures qui ont suivi.
Un second tremblement de terre, d’une magnitude de 6,1 est survenu le 20 janvier 2010 à 6 heures 3 minutes, heure locale. Son hypocentre est situé approximativement à 59 km à l’ouest de Port-au-Prince, et à moins de 10 kilomètres sous la surface.
Le premier tremblement de terre a causé de nombreuses victimes, morts et blessés. Le 15 janvier au soir, le ministre haïtien Paul Antoine Bien-Aimé déclare : « Nous estimons qu’il y aura entre 100 000 et 200 000 morts en tout, même si nous ne connaîtrons jamais le chiffre exact », tandis que le lieutenant Général Ken Keen, commandant des forces américaines sur les lieux, estime le nombre de morts à environ 200 000. Le gouvernement haïtien annonce le 24 janvier que le tremblement de terre a tué au moins 150 000 personnes, soit le nombre de cadavres retirés des décombres. Le 27 janvier, ce nombre s'élève à 170 000 morts. L'Institut géologique américain avait annoncé le même jour avoir enregistré 52 répliques d'une magnitude supérieure ou égale à 4,5 sur l'échelle de Richter. 132 rescapés ont été extraits des décombres au 23 janvier par les équipes de secouristes venues du monde entier. Les structures et l’organisation de l’État haïtien ont souffert de l’incident ; au bout de trois jours, l’état d’urgence a été déclaré sur l’ensemble du pays pour un mois.
De très nombreux bâtiments ont également été détruits, dont le palais national et la cathédrale Notre-Dame de Port-au-Prince.
Caractéristiques
Selon l’Institut d’études géologique des États-Unis, le tremblement de terre aurait eu une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter (soit l’équivalent de l’énergie dégagée par une bombe H d’environ 5 Mt) et son foyer serait à une profondeur relativement faible de 10 km, (séisme dit crustal).
Selon le CNRS (19 janvier 2010), si la profondeur se situait entre 10 et 13 km, la faille "Enriquillo-Plaintain garden" qui traverse l'île d'Ouest en Est et portant le séisme, passe à 5 km au sud de la capitale. L'épicentre se situant à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de la capitale, le glissement cosismique de 1 à 2 m se serait produit sur 70 km de long.
Il y a également eu une série de répliques de respectivement : 5,9, 5,5 et 5,1 sur l’échelle de Richter. La NOAA a rapidement écarté le danger d’un tsunami dans la région.
La première réplique a eu lieu 19 minutes après le premier choc, laissant entrevoir une aggravation de la situation compte tenu de l’impossibilité de mettre en place des premiers secours dans les minutes suivant l’incident. La magnitude de ces répliques, approchant 6, constitue également un autre facteur, rare dans ce type d’événements, le qualifiant de catastrophe majeure : selon l’échelle de Richter, les effets des répliques « peuvent causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de légers dommages aux édifices bien construits ».
Des témoins du séisme qui ont pu joindre les médias internationaux pendant la nuit ont rapporté avoir vu sur la voirie des voitures qui « sautaient sur place ».
Causes
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la République dominicaine) se trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud. Dans cette zone, les failles sont des décrochements sénestres et des failles de compression (failles inverses) ou chevauchements. Le séisme a été provoqué par la rupture d’une faille, orientée ouest-est, sur une longueur de cinquante à cent kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un décrochement sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.
Précédents historiques
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate que à Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée ». La ville de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des villes de la République Dominicaine furent touchées par un fort tremblement de terre le 7 mai 1842. L’écrivain et homme politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre de 1842. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du pays, causant des « dégâts majeurs ».
Conséquences sur Haïti
L’échelle des destructions au niveau de la capitale même atteint 8 sur l’échelle de Mercalli. La zone la plus soumise aux destructions atteint 10 (sur 12 degrés dans l’échelle) ; cette zone est située sur la côte bordant le golfe de la Gonâve, à l’ouest de Port-au-Prince, et au nord-ouest de l’épicentre du séisme ; 1,9 millions d’habitants vivent dans la zone de degré 8 des destructions.
Alors que de nombreuses habitations modestes se sont effondrées, d’autres édifices gouvernementaux de construction plus solide, comme le Palais national, le ministère des Finances, le ministère des Travaux publics, le ministère de la Communication et de la Culture, le ministère des Postes, le Parlement, le Palais de justice, l’École normale supérieure, l’École nationale d’administration, l’École Nationale des Infirmières, l’Université de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la prison centrale et le Centre des impôts ont également subi des dommages importants. Un hôpital de Pétionville, une banlieue de Port-au-Prince, se serait également effondré, ainsi que l’hôpital de la maternité, l’hôpital général et l’hôpital Martisant. Le siège de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti est également en partie détruit; ce siège était l’hôtel Christopher, dont les fondations faisaient l’objet d’une remise aux normes (encore en cours) de l’ONU. Le plus grand hôtel de la ville, l’Hôtel Montana, a également été détruit par le séisme.
De grands nuages de poussière apparaissaient dans les instants suivant le séisme à Port-au-Prince. Cette poussière provient probablement de béton non armé des constructions ; des craintes s’accumulent donc concernant la possibilité que bien des édifices de ce type se soient effondrés. Pays pauvre, Haïti ne dispose pas de normes de construction formelles en matière de bâtiments.
Les médias télévisés montraient au lendemain matin les images des secours amenés dans le bâtiment effondré de l’université, dans laquelle mille étudiants étaient en train de passer un examen.
Les villes de Carrefour (300 000 habitants, détruite à 40 %), Léogâne (200 000 habitants, détruite à plus de 90 %) et Gressier, proches de l’épicentre du séisme, ont aussi été gravement touchées.
Un intervenant du Ministère des Affaires étrangères français chargé de l’organisation des secours depuis la France a annoncé que le seul point positif parmi les nouvelles qui lui parvenaient était que la piste de l’aéroport était praticable, laissant la perspective d’un acheminement par rotation aérienne des personnels de secours, de la logistique et du matériel d’urgence.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies estimait que quelque 3 millions de personnes auraient pu être sinistrées sur les 4 millions que compte la population de Port-au-Prince.
La destruction de milliers de logements et la crainte de nouvelles répliques ont poussé la plupart des habitants de la ville à passer la nuit du 13 au 14 janvier dehors. Les survivants ne disposent pas ou peu d’eau potable, de nourriture et de médicaments[24]. Jusqu’au 13 janvier, l’hôpital de campagne de l'armée de l'air argentine, installé dans le cadre de l’ONU depuis 2004, était le seul opérationnel sur place.
Le 20 janvier, un autre tremblement de terre de magnitude 6,1 a été à nouveau ressenti ; en conséquence immédiate, un phénomène d’exode massif a été observé[26], par le port et la gare routière de Port-au-Prince, parmi une population exténuée et qui a vécu les dizaines de répliques antérieures dans les ruines de la capitale.
Identification des victimes
Le premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive a affirmé à la chaîne CNN qu’il craint que le bilan soit supérieur à 100 000 morts.
* Des casques bleus de la mission de stabilisation (MINUSTAH) de l’ONU ont été tués, huit Chinois, trois Jordaniens, onze Brésiliens et un Argentin ainsi que 2 gendarmes français affectés à cette mission.
* Le corps de l’archevêque de Port-au-Prince, Mgr Serge Miot a été retrouvé dans les décombres de l’archevêché tandis que le vicaire général, Mgr Benoît Seguiranno est porté disparu. Cette annonce provient de l’agence d’informations religieuses Misna basée à Rome.
* Le musicien haïtien Jimmy O. Barikad a été retrouvé mort, selon le musicien américano-haïtien Wyclef Jean.
* La pédiatre brésilienne et fondatrice de la Pastorale pour enfants Zilda Arns a été tuée.
Les agents de l’USAID se préparant pour partir vers Haïti, le 13 janvier 2010.
* L’ancien ministre de l’intérieur Jocelerme Privert a indiqué que le président du Parlement Kelly Bastien se trouvait dans les décombres du siège du Parlement[33].
* Plusieurs membres du gouvernement sont décédés ou portés disparus, le ministre de la Justice Paul Denis est considéré comme mort enseveli sous son ministère avec les membres de son cabinet. Tandis que le ministre du tourisme Patrick Delatour, le ministre de l’Économie et des Finances, Ronald Baudin sont portés disparus.
* L’envoyé spécial de l’ONU, le Tunisien Hédi Annabi est mort tandis que son adjoint, le Brésilien Luiz Carlos da Costa. La Gendarmerie royale du Canada a par ailleurs annoncé le décès du commissaire intérimaire des opérations de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti, le surintendant Doug Coates, qui est mort sous les décombres du quartier général de l’ONU.
* La chef des services logistiques des Nations unies Susan Malcorra a indiqué que 26 employés de l’ONU[37] sont décédés et 56 autres ont été blessés, confirmant de précédentes annonces[38]. Le décompte des victimes onusiennes au soir du 16 janvier a été porté à 40 morts et 330 disparus.
* Le géographe, homme politique et écrivain Georges Anglade a été tué, ainsi que son épouse[39]. M. Anglade avait été invité à participer au festival littéraire Étonnants Voyageurs qui devait avoir lieu à Port-au-Prince du 14 au 17 janvier.
* Le « pionnier du hip-hop haïtien », Evenson Francis, alias Shacan Lord du groupe Gasoline Clan, est mort dans l’écroulement de son studio d’enregistrement, à l’âge de 31 ans. Il a été enterré derrière un but au stade Delmas de la capitale.
* Paul Denis, ancien candidat à l’élection présidentielle de Haïti en 2006.
* Révérend Sam Dixon, de l’UMCOR.
* Micha Gaillard, ancien ambassadeur haïtien en Allemagne et membre du cabinet présidentiel.
* Roc Cadet, doyen du tribunal civil de Port-au-Prince.
* L’ex-ministre québécois Serge Marcil, retrouvé le 22 janvier dans les décombres de l’hôtel Montana
Problématique logistique
Alors que le séisme avait laissé praticable la seule piste de l’aéroport, la tour de contrôle avait en revanche été détruite. Les premiers atterrissages ont donc été contrôlés depuis les aéroports de République dominicaine. Par la suite, une unité avancée des forces américaines a assuré le contrôle aérien depuis le tarmac de l’aéroport, avec des moyens de fortune. Moyens qui ont été renforcés le week-end du 16 janvier par une équipe de la FAA permettant de mettre fin à la ronde d’attente aérienne au dessus de l’aéroport de Port-au-Prince : l’aéroport est donc depuis la catastrophe de fait administré par l’armée américaine.
Les premiers jours suivant la catastrophe, les avions gros porteurs ne pouvaient atterrir sur la piste. Il fallait donc que leur contenu soit transbordé sur les terrains d’aviation de la République dominicaine, sur des avions de taille plus modeste, permettant leur acheminement via l’aéroport haïtien.
Même dans les semaines suivantes, la saturation de l'aéroport a posé problème : Selon l'unité "protection civile" de la Commission européenne, il y avait au 25 janvier « un retard de 7 jours pour les vols à l'arrivée. Et environ 1000 avions sont en attente ».
La saturation aérienne étant manifeste, le porte-avions américain USS Carl Vinson assure dans le golfe la rotation d’une quinzaine d’hélicoptères.
Le port est hors d’usage, et les quatre grues de levage sont inutilisables; cette situation aggrave les problèmes logistiques rencontrés pour l’acheminement des matériels et des moyens humains de secours.
Sur place, la livraison de l’eau et des aliments de survie est elle-même difficile. La population haïtienne vit usuellement avec deux jours de nourriture d’avance dans les garde-manger ; ses lieux de vie détruits pour leur majorité, son dénuement est quasi total.
Les goulots d’étranglement qui se créent dans les lieux d’acheminement du matériel de secours, de l’eau et des aliments amènent dans les premiers temps une situation paradoxale où des habitants interloqués répondent aux reporters parvenus dans le camp improvisé jouxtant l’aéroport, que les distributions ne sont pas assurées alors que ces mêmes reporters assistent à l’enchaînement des atterrissages. L’ampleur de la catastrophe, non seulement sur la capitale mais également sur les villes voisines, relève d’une problématique d’identification topologique des zones à secourir et de coordination d’ensemble des efforts.
La maîtrise de la situation et de ses enjeux laisse apparaître un vide, là ou les structures de l’État, en déliquescence depuis 2004, étaient placées sous la tutelle de la Minustah, organisme de l’ONU ; en effet, cette organisation, présente sur place, d’où auraient pu partir initiatives immédiates de premiers secours a été touchée par le séisme, et son chef de mission fait partie des victimes. De ce fait, Elisabeth Byrs, porte-parole à Genève du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), a déclaré que cette catastrophe était « la pire que les Nations unies avaient dû vivre jusqu’ici ».
La difficulté des transmissions s’illustre également dans les infrastructures routières, par exemple pour relier les villes côtières du département Sud-Est, situé au sud de Port-au-Prince, telle Jacmel, également durement touchée, il faut emprunter une route jonchée de blocs de roche et de troncs d’arbres que seule une moto parvient à éviter.
Au quatrième jour après le tremblement de terre, des réfugiés fuyant Haïti par voie de mer, semblables à des boat people, ont été observés ; images qui évoquent aux commentateurs américains un épisode de fuite des émeutes de 2004 par un trajet de 900 km par bateau jusque la Floride.
Le cumul des urgences et la massification des besoins dans la région de la capitale ont amené une situation où les principaux acteurs délivrant les secours n'ont lancé des missions de reconnaissance sur les zones périphériques tels les villages entourant Jacmel neufs jours après le séisme, alors que Léogâne fut plus vite secourue car mieux accessible.
Problématique sanitaire
* Inhumation des corps
Au 5e jour après le séisme, environ 70 000 corps avaient été inhumés, pour la plupart dans des fosses communes.
Ni les morgues ni les cimetières ne disposent d’une capacité suffisante permettant de gérer l’ampleur des pertes humaines enregistrées : dans un premier temps les corps extraits des décombres ont donc été regroupés en ville sur des places ou le long de la voirie. Confrontés aux images télévisées montrant la promiscuité des rescapés et des morts en ville, les commentateurs issus de la diaspora haïtienne, ont déclaré que cette épreuve marquerait longtemps le trauma de la nation.
Un médecin a précisé que, dans la mesure où la cause du décès était le tremblement de terre, tous ces cadavres n’étaient pas propagateurs d’épidémie.
Les conditions sanitaires imposent une inhumation en fosse commune, ce qui contrarie les usages en Haïti. Il semble qu’une partie de la population apprécie le suivi d’un rite funéraire afin que les corps soient plongés dans de la glace pendant trois jours avant la mise en bière ; procédé qui est totalement irréalisable dans les conditions du lendemain de la catastrophe.
De plus, des prêtres vaudou haïtiens se sont opposés aux procédés d’inhumation en fosse commune, faisant valoir qu’ils ne respectent pas la dignité des décédés. La personnalité vaudou la plus influente, Max Beauvoir, a même indiqué : « … ce n’est pas dans notre culture d’enterrer les gens de cette manière, il s’agit d’une profanation ».
* Potabilisation de l’eau
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* Assistance alimentaire
Les aliments de base tels que le riz ne peuvent pas être envisagés pour nourrir la population, qui a perdu les moyens usuels de le cuisiner avec la destruction des lieux de vie. L’approvisionnement prodigué par l’aide humanitaire a donc privilégié des rations alimentaires compactes apportant le nécessaire nutritionnel ; ces rations devraient constituer l’alimentation de la population sinistrée dans les prochaines semaines.
* Propagation d’infections
Une étude britannique publiée le 19 janvier laisse craindre qu’au sein d’une population affaiblie le paludisme ne se développe plus que d’ordinaire ; une propagation de la dysenterie, la rougeole, la tuberculose ou la grippe n’est pas non plus à exclure.
En mars 2009, l’UNICEF et l’OMS avaient effectué sur place une campagne de vaccination portant sur un million de personnes, mères et enfants ; vaccination contre la rougeole, les oreillons, la rubéole, la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche et le tétanos[53]. Les bénéfices de cette campagne devraient être un facteur atténuant les épidémies liées à une infection de l’eau dans les camps de réfugiés.
Problématique sécuritaire
Wikinews propose des actualités concernant « Haïti : la mission de l'ONU assure la sécurité après le séisme ».
Évacuation vers les États-Unis, par la seule piste restée opérationnelle de l'aéroport, dans le cadre de l'opération Unified Response.
Livraison de packs alimentaires d’urgence par les hélicoptères américains provenant du porte-avions Carl Vinson, le 17 janvier.
La catastrophe intervient dans un contexte d’affaiblissement récent de l’État haïtien, confronté à une crise sociale et politique en 2004, assorti d’une série de catastrophes naturelles qui ont frappé l’île en 2008 : la tempête tropicale Fay, et les ouragans Gustav, Hanna et Ike. Des émeutes sont fréquentes, et le caractère déstabilisant et soudain du séisme inquiète les autorités du pays et les instances internationales qui organisent la mise en place des secours, États-Unis et ONU en tête.
Les moyens de l’État pour faire face à l’évènement sont d’autant plus limités que Haïti figure à la 149e place (sur 182) dans l’indice de développement humain : il s’agit du pays le plus pauvre de l’hémisphère nord.
C’est la raison pour laquelle un important détachement de forces militaires a été déployé sur le terrain pour appuyer et sécuriser la délivrance de l’aide humanitaire et empêcher les débordements.
Depuis 2004, cette mission de stabilisation incombait à la Minustah, dont la chaîne de commandement s’est retrouvée décapitée au lendemain du séisme ; cette dernière avait mené des opérations visant à mettre fin aux activités des bandes armées, en coordination avec le gouvernement haïtien. Dotée de nouveaux moyens depuis la catastrophe, par les renforts de l’ONU et l’armée américaine, le chef par intérim de la mission annonce que ses équipes sont « débordées » mais que la « situation sécuritaire est sous contrôle ».
De surcroît, le pénitencier central de Port-au-Prince a subi des dommages et ses gardiens ont cessé leur surveillance, entraînant une libération de fait d’environ 3 000 détenus de droit commun dans la capitale dévastée, dont, semble-t-il des caïds des gangs du bidonville de cité Soleil détenus depuis 2007. Des scènes de pillages montrant des malfrats équipés de machettes ont été diffusées dans les médias télévisés ; cette situation entraîne dans un premier temps la livraison des secours par hélicoptère, ce qui a occasionné des débuts d’émeutes, puis, pour les secouristes, à n’organiser la livraison de l’aide humanitaire que moyennant la sécurisation préalable de leur intervention.
Les secouristes internationaux rapportent avoir l’impression d’intervenir dans un climat d’émeute. Ainsi, l’ONG Comité de secours internationaux (COSI), provenant de l’Ardèche, qui a essuyé des tirs le 20 janvier, a remercié les forces de sécurité de l’armée brésilienne qui l’ont tiré d’affaire et a annoncé son retrait opérationnel.
Aide internationale
Le président brésilien Lula donne une conférence de presse, après avoir eu un entretien avec le président Barack Obama pour coordonner les efforts.
Pays aidant financièrement Haïti.
Plusieurs pays, grandes sociétés mondiales et célébrités ont fait de nombreux dons pour aider le peuple haïtien. Ce sont aussi des centaines de milliers de micro-dons qui ont été faits. En effet, les habitants des États-Unis qui le voulaient pouvaient donner de l’argent en envoyant un texto "Haiti" au numéro 90999. Une somme de 10 dollars américains était alors prélevée de leur compte et acheminée par un organisme centralisateur, mGive vers Haïti, via la Croix-Rouge. Une somme de deux millions de dollars a ainsi été récoltée dès le premier soir, somme allait atteindre cinq millions de dollars le lendemain. C’était la première fois qu’une campagne de dons de cette nature était organisée. De fait, l’ensemble des donations par téléphone pour 2009 totalise quatre millions de dollars, soit moins que pour ces seuls deux jours de donations. Une autre campagne, similaire, a été organisée par le chanteur Wyclef Jean via le réseau Twitter en textant « YELE » au numéro 501501. Ce sont environ 500 000 donations qui proviennent d’une cible qui jusque-là donnait traditionnellement peu ou pas : les jeunes, comme le déclare un porte-parole de Verizon.
Pour sa part le roi du Maroc, Mohammed VI, a donné 1 million de dollars et 15 tonnes d’aliments et des médicaments. L’aide marocaine a été embarquée dans un cargo qui a quitté le Maroc à destination d’Haïti, le 16 janvier 2010.
Le Tchad, malgré sa pauvreté, a pour sa part donné 1 million de dollars.
Compte tenu de l’état des structures du gouvernement haïtien, l’administration de cette aide relève de l’ingérence humanitaire. Cet aspect critique tenant compte des intérêts des nations venant au secours d’Haïti est développée par Peter Hallward, dans un article du Guardian, Tracy Kidder, dans le New York Times, et Berthony Dupont, éditorialiste d’Haïti Liberté, journal basé à New York.
Le 23 janvier 2010, le gouvernement haïtien annonce la fin des opérations de sauvetage; malgré cette annonce des secouristes continuent encore à chercher des survivants dans les décombres.
Comité international de la Croix-Rouge
Un officier de l’US Coast Guard vérifie le matériel médical à Port-au-Prince, le 15 janvier 2010.
Habitants de Jacmel parmi les ruines de la ville, photo prise le 17 janvier.
13 janvier : Le Comité international de la Croix-Rouge a mis en place un site Web spécial pour aider des milliers de personnes en Haïti et à l’étranger à rétablir le contact avec leurs proches. Le site permet à des personnes se trouvant aussi bien en Haïti qu'à l'étranger d'enregistrer le nom des membres de leur famille qu'elles cherchent à contacter. Il contiendra progressivement des informations permettant de répondre à ces demandes.
14 janvier : Deux avions sont partis pour Port-au-Prince transportant des spécialistes (des ingénieurs, un chirurgien, des spécialistes du rétablissement des liens familiaux et de la sécurité économique) pour renforcer les équipes déjà à l’œuvre sur place, ainsi que 40 tonnes de secours d’urgence (principalement des articles médicaux).
15 janvier : Le CICR travaille en étroite coopération avec ses partenaires du Mouvement Croix-Rouge / Croissant Rouge présents sur place afin d’évaluer les besoins humanitaires et de distribuer les secours. Des médicaments et du matériel médical ont été distribués à cinq grands hôpitaux et dispensaires, ainsi qu’à des plus petites structures médicales mises en place par des médecins locaux dans les quartiers où l’on recense une forte concentration de rescapés. Le bureau du CICR à Port-au-Prince se prépare à l’arrivée de plusieurs unités d’intervention d’urgence dépêchées par les Sociétés de la Croix-Rouge du monde entier. Parmi elles figurent notamment un hôpital de campagne, des unités mobiles de santé et des unités « eau et assainissement ». Le CICR travaillera en collaboration avec la Fédération internationale et la Croix-Rouge haïtienne pour permettre à ces spécialistes d’être opérationnels dès que possible.
16 janvier : Des spécialistes des situations de catastrophe du CICR ont évalué la capacité des principales structures médicales de la capitale, les infrastructures d’approvisionnement en eau et d'assainissement du quartier de Cité Soleil, et les besoins d'assistance des personnes installées dans des camps de fortune. Les équipes du CICR ont également continué à distribuer des secours non alimentaires à plusieurs hôpitaux et lieux de détention.
Le brigadier général canadien Guy Laroche est parti de Québec afin de commander le quartier général de la Force opérationnelle inter-armées, à Haïti. Il sera progressivement suivi, à compter du 18 janvier, des 800 hommes du 3e bataillon du Royal 22e Régiment, appelés en renfort des 600 soldats canadiens déjà déployés. Leur mission sera d’escorter les convois alimentaires et appuyer la mission de maintien de l’ordre de la MINUSTAH à Port-au-Prince.
17 janvier : La première des trois grandes unités d’intervention d’urgence de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est arrivée sur l’île. Elle est conçue pour fournir des soins de santé de base à 30 000 personnes. Pour l’instant[Quand ?], 14 unités d’intervention d’urgence ont été déployées en Haïti.
Le CICR a également lancé une opération de transport d’eau par camions dans le quartier de Delmas, qui a permis d’approvisionner en eau potable quelque 1 000 personnes installées dans un camp de fortune. Des latrines ont également été mises en place dans ce quartier.
Par ailleurs, les délégués du CICR ont visité plusieurs lieux de détention à Port-au-Prince afin d’évaluer les besoins des détenus et des autorités, et d’assurer le suivi sur les questions de détention.
18 janvier : Le CICR a approvisionné en eau potable quelque 7 500 survivants, fourni des secours à la Croix-Rouge haïtienne destinés à dix postes de premiers secours qui pourront dispenser des soins médicaux de base à des milliers de personnes et a aussi fourni plus de 500 sacs mortuaires. Par ailleurs, les délégués du CICR ont visité plusieurs lieux de détention à Port-au-Prince afin d’évaluer les besoins.
Reconstruction
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a annoncé la tenue d’une conférence de 16 pays « amis d’Haïti », le 25 janvier à Montréal. La Conférence de Montréal sur Haïti a regroupé, outre le Canada, les États-Unis, le Mexique et plusieurs pays d’Amérique centrale et du Sud. Le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, a aussi assisté à la rencontre. De son côté, l’Union européenne devrait annoncer le 18 janvier un programme de l’ordre de 100 millions d’euros. Elle lancera également un appel à une « conférence internationale » pour la reconstruction, sous les auspices de l’ONU et de la Banque mondiale. La France a également mis en place beaucoup d'aides (à préciser).
L'objectif principal, par suite à l'arrêt des opérations de recherche de rescapés, est à présent de reconstruire le pays qui risque de durer au minimum une dizaine d'années suite aux énormes dégâts provoqués par le tremblement de terre.
Réactions
Canada
À Montréal, au Québec, qui est un important centre de la diaspora haïtienne, le tremblement de terre du 12 janvier a semé le désespoir. Des groupes d’entraide et des cellules de crise psychologique ont été mis en place afin d’aider la communauté à traverser la crise.
Par ailleurs, au moins trois spectacles bénéfice ont été organisés, en plus d’un téléthon intitulé Ensemble pour Haïti animé par le comédien et chanteur Luck Mervil ainsi que l’animatrice France Beaudoin. Ce téléthon de deux heures et trente minutes a été diffusé sur les ondes de nombreux réseaux de télévision québécois, dont TVA, Radio-Canada, Télé-Québec, V, LCN, MusiquePlus, MusiMax et TV5 Québec Canada. Le spectacle était aussi retransmis en simultané sur les stations de radio Espace Musique, NRJ, Rock Détente, Boom FM, Bold et celles de Corus Québec (à l’exception de CKAC et de Info 690) le 22 janvier 2010. Ensemble pour Haïti a permis de récolter plus de 6 650 000 dollars canadiens au Québec.
Les 3 principaux réseaux anglophones canadiens regroupant CBC, CTV et Global Television ont organisé vendredi 22 janvier 2010 à 19 heures (heure de l'Est) en direct de Toronto un téléthon intitulé Canada for Haiti (Canada pour Haiti en français) animé par Cheryl Hickey, Ben Mulroney et George Stroumboupoulos[80]. Ce téléthon d'une durée d'une heure a été diffusé simultanément sur CJNT-TV, Citytv, MTV Canada, MuchMusic et National Geographic Channel, ainsi que sur la radio CBC Radio 2. Les chanteurs tels que Nelly Furtado, K'Naan, Metric et Tragically Hip ont participé. Plusieurs personnalités telles que la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean et le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, Wayne Gretzky, Craig Kielburger, Mike Holmes, Steve Nash, Alex Trebek, des acteurs tels que Brent Butt, Michael J. Fox, Rachelle Lefevre, Joshua Jackson, Pamela Anderson, Eugene Levy, Tom Jackson, Will Arnett, Sandra Oh, Rick Mercer, Rachel McAdams, Ryan Reynolds et William Shatner, des réalisateurs tels que James Cameron, Jason Reitman et Norman Jewison et des chanteurs et musiciens tels que Barenaked Ladies, Justin Bieber, Measha Brueggergosman, Céline Dion, Hugh Dillon, David Foster, Geddy Lee, Chantal Krevaziuk, Raine Maida, Sarah McLachlan et Simple Plan ont appelé les canadiens à la générosité. Plus de 13,5 millions de dollars canadiens[81] ont été récoltés lors de cet événement au profit des organisations non gouvernementales telles que la Croix-Rouge canadienne, CARE Canada, Free The Children, Aide à l'enfance Canada / Save the Children Canada, Oxfam, Plan Canada, UNICEF et Vision Mondiale / World Vision[82]. Le téléthon Canada for Haiti a été suivi ou précédé selon les fuseaux horaires canadiens par le téléthon américain Hope for Haiti (Espoir pour Haiti en français) sur CBC, CTV, Global Television, CJNT-TV, Citytv, MTV Canada, MuchMusic et National Geographic Channel.
Des représentants de la communauté haïtienne de Montréal se sont par ailleurs déclarés déçus du programme de l’immigration canadienne pour accélérer le traitement des demandes de parrainage de sinistrés haïtiens par des Canadiens d’origine haïtienne. L’ancien ministre canadien de l’immigration, le libéral Denis Coderre, suggère de mettre en place un programme d’accueil temporaire comme dans le cas des boat-people vietnamiens ou des réfugiés de la guerre du Kosovo.
République dominicaine
La seule frontière terrestre que connaît Haïti est celle qu’elle partage avec la République dominicaine ; l’incident et ses conséquences pour la population haïtienne crée un dilemne pour le gouvernement dominicain, qui craint une invasion de réfugiés dans un contexte où les villes frontalières de République dominicaine ont déjà connu l’expérience d’irréguliers dans leurs faubourgs: « Nous acceptons ceux qui sont blessés et qui ont des papiers. Sans papiers, ils restent à la frontière », explique Biembo Díaz, fonctionnaire de la direction générale des douanes[86].
Le président Leonel Fernández fut le premier à rendre visite en personne à son voisin sinistré, en rencontrant René Préval, pour lui donner l’assurance que les litiges entre les deux pays n’étaient plus d’actualité. Les hôpitaux dominicains ont pris en charge de nombreux blessés du séisme, les premiers d’entre eux au poste-frontière de Jimaní ; et des camions ont apporté de l’aide par la route, suppléant ainsi à la saturation dont souffre l’aéroport de Port-au-Prince.
En marge des réunions de travail à Montréal consacrées à la Reconstruction d'Haïti, Leonel Fernández a estimé qu'il faudrait consacrer sept milliards d'euros pour redresser le pays voisin compte tenu des dégâts qu'il a constatés.
États-Unis
Dans un discours prononcé le 13 janvier 2010, le président américain Barack Obama a annoncé l’envoi d’équipes de secours de Virginie, de Floride et de Californie[88]. Il a également ordonné à son équipe d’être aussi active que possible dans la livraison de l’aide, de même que la coordination avec les partenaires des États-Unis. Enfin, il a encouragé ses concitoyens à faire des dons en faveur du peuple haïtien. Les anciens présidents Bill Clinton et George W. Bush ont été mis à contribution en vue d’instaurer une organisation à but caritatif, le Fonds Clinton-Bush pour Haïti. Cette fondation a reçu un million de dollars de l'acteur Leonardo di Caprio.
Bill Clinton à Port-au-Prince, le 18 janvier.
La secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, en visite en Asie, a interrompu l’agenda de ses activités pour annoncer le soutien que les États-Unis allaient offrir au peuple haïtien, évoquant une aide combinant des moyens civils et militaires. La communauté haïtienne aux États-Unis est importante et les informations relatives à la catastrophe et ses suites y sont très suivies. La marine américaine dépêche dans un premier temps le porte-avions USS Carl Vinson et affrète ensuite le navire hôpital USNS Comfort.
Le monde du sport américain se mobilise en faveur d’Haïti : la Ligue nationale de hockey a versé 100 000 dollars à l’UNICEF et la Ligue majeure de baseball a annoncé qu’elle était prête à faire un don d’un million de dollars en faveur de cette institution[93]. Le moteur de recherche Google a, quant à lui, annoncé qu’il allait donner un million de dollars pour soutenir les organisations qui viennent en aide à la population[94]. Le logiciel Google Earth présente également des photos satellites de la capitale Port au Prince datant du 17 janvier 2010 et permettant d’apercevoir l’étendue des dégats.
Israël
Israël a envoyé sur place un millier de militaires avec du matériel médical, sous le commandement du général Amos Radian. Ils ont installé le premier[95] hôpital de secours perfectionné sur place. Pendant les cinq premiers jours, cet hôpital était le meilleur, selon le commandant. Des émissions de télévision israéliennes ont effectué des collectes de dons auprès des concitoyens. Au bout de deux semaines, les troupes israéliennes se sont retirées en laissant derrière elle une partie du matériel.
Sénégal
Le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, a offer de favoriser l’établissement d’Haïtiens en Afrique en raison de la « récurrence des calamités qui s’abattent sur Haïti ». Dans une entrevue à France-Info, le 17 janvier, M. Wade a suggéré d’offrir des terres aux Haïtiens, dont les ancêtres étaient des esclaves déportés, dont une partie provenait du Sénégal. Il considère qu’« ils n’ont pas choisi d’aller sur cette île. Il est de notre devoir de reconnaître leur droit au retour sur la terre de leurs ancêtres. » Le leader sénégalais rappelle qu’il ne s’agirait pas d’une première, rappelant la création du Liberia en 1844.
Sri Lanka
Au moment du séisme, 950 soldats sri-lankais étaient présents à Haïti dans le cadre de l’opération de maintien de la paix[98]. Le président Mahinda Rajapakse a indiqué lors d’un message au président haïtien : « En tant que nation ayant été touchée par une tragédie de similaire amplitude il y a cinq ans, le Sri Lanka peut comprendre et ressentir votre souffrance et votre peine. On m’a indiqué que le bataillon de maintien de la paix sri-lankais est pleinement engagé dans les opérations de secours. Le Sri Lanka s'associe aux efforts de la communauté internationale pour aider le peuple d'Haïti en cette heure où il connait la dévastation. Le souhait de tous les Sri Lankais est que le peuple d'Haïti puisse surmonter cette tragédie et reconstruire son pays. »
Union européenne
Le président du conseil de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, a déclaré[réf. nécessaire] lors d’une interview télévisée : « Je suis profondément touché par la détresse du peuple haïtien. Dans l’immédiat, l’assistance humanitaire d’urgence reste prioritaire. Il faut de l’eau, des vivres, un toit. Il faut soigner les blessés graves, et protéger les plus vulnérables, surtout les enfants. Tout doit être fait pour soulager leur terrible souffrance. J’ai décidé de porter la situation à Haïti au plus haut niveau politique de l’Union Européenne, au niveau des chefs d’états. Il faut s’assurer que quand les caméras auront quitté Haïti, nous serons toujours là pour reconstruire. »
Alors que la représentante de la diplomatie américaine Hillary Clinton s'est rapidement déplacée à Haïti, la justification du futur au Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, pour n'avoir pas fait de même, annonçant « je ne suis ni médecin, ni pompier » a alimenté la polémique précédent son investiture.
Ancien président en exil
Jean-Bertrand Aristide, l’ancien président de Haïti exilé en Afrique du Sud depuis 2004, a exprimé ses condoléances pour la population haïtienne et s’est déclaré, le 15 janvier 2010, disponible pour aider son pays dans ses efforts de reconstruction.
Survivants
Les conséquences de ce tremblement de terre sont très importantes au niveau de la santé et de l'intégrité physique de toute une population. Les amputations pratiquées dues à l'urgence de la situation voient naître une génération entière handicapé et infirme dans la population.
Parmi les raisons, le non suivit des patients qui ont subit un traumatisme grave au niveau de leurs membres est cité. La banalisation des amputations par les médecins américains arguant ces arguments font parties des raisons des amputations systématiques.
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